𝐍.𝐎.𝐒 | 𝙎𝙞𝙢𝙥𝙡𝙞𝙘𝙞𝙩𝙚́

Epilogue

décembre 2018

TARIK

J'cours dans les escaliers et manque de me manger le sol en loupant une marche. J'essaie de rejoindre ma voiture le plus rapidement possible pour aller à l'hôpital. J'ai a peine pris le temps d'enfiler mes chaussures, je ne les ai même pas lacés (on part sur une double prise de risque) et je n'ai même pas pris de veste malgré le froid. Je porte une simple veste de survêtement mais quand Nabil m'a appelé, me couvrir n'étais pas ma priorité. Quand j'enclenche la marche arrière, je ai une vue sur le bloc de Daniella qui fait de grands signes. Je m'arrête donc devant elle et sans avoir besoin de lui dire, elle ouvre la portière arrière pour faire grimper les jumeaux qui ont compris l'urgence et s'attache. La mère monte côté passager et nous voilà définitivement partis.

- Putain, s'écrie Dani. On n'était pas prêt !

- Ouais j'sais. Nabil est en panique vu que le gosse arrive un mois en avance.

- Et Amélia ?

- J'sais pas trop mais j'suis sur qu'elle panique moins que ce bouffon.

Elle se fait de l'air avec sa main comme si elle hyper ventilait et souffle à intervalle régulier. Putain j'arrive pas à croire que mon p'tit reuf va être daron, c'est à peine s'il sait s'occuper de lui alors s'occuper d'un marmot j'y crois moyennement. Heureusement que sa blonde et la pour assurer parce que connaissant Nabil le gosse sera nourrit à la pizza et au grec en fumant des joints dès qu'il arrivera à les rouler tout seul. J'me rends compte que j'ai pas du tout confiance en lui à ce niveau là alors que si ça se trouve il sera chan-mé dans son nouveau rôle.

Quand on arrive à l'hosto, j'me gare à la première place que je trouve. Les gamins descendent les premiers et étonnamment ils sont assez sages par rapport à d'habitude. J'attrape Nolan, Dani attrape sa fille et on se mets à courir vers l'entrée. Sofiane, sa femme, Nassim et sa mère sont déjà là, ainsi que Karim et Naya. On demande des nouvelles mais ils ne savent rien alors on s'assoit dans l'attente d'un signe d'un médecin ou de Nabil. Quelques minutes après c'est Nader, Yanis et Lukas qui nous rejoignent. Ça fait une belle brochette de cons qui attende la même nouvelle bouille.

Ah non, y a aussi des milliers de fans qui attendent aussi. Ils n'en savent rien mais avec Nabil on a décidé de repousser un peu la sortie de l'album pour attendre la naissance du bébé. En fait, le futur daron voulait pas être occupé en showcase ou autre pendant qu'Amélia était enceinte au risque de louper ce jour. Et bien sur, on a finalement retrouvé des petits arrangements à faire dans les sons et ça nous a permis de nous fixer des objectifs encore plus grands, comme une affiche à Gag. Mais bref...

C'est au bout de trois heures et vingt-six minutes que la sale gueule de mon frère nous rejoins. Il a les larmes aux yeux mais un immense sourire aux lèvres. J'crois que même lui à cet instant il sait pas quoi nous dire quand il nous voit. Mais je sais qu'il est fière et cette fierté que je lis dans ses yeux me fais regretter toutes les pensées que j'ai eu en venant. Ça va être un super père, il a eu l'exemple qu'il fallait et il est parfaitement entouré. Il va gérer.

La première à se lever est la mère de Nassim qui s'approche doucement de lui. Je pense que c'est l'euphorie mais il la serre vivement dans ses bras en souriant.

- Ilyès, dit-il finalement quand il la relâche. Ilyès Joseph Andrieu, les gars.

Donc c'est un petit mec.

Les paris étaient nombreux dans la cité sur le sexe du bébé. Je sais que même s'il criait sur tous les toits qu'il voulait un garçon, il s'en fichait royalement et une petite princesse l'aurait tout autant comblé. J'avais beaucoup ris quand le couple on a dit que s'ils avaient un garçon il aurait « Joseph » comme second prénom, mais Amélia m'avait ensuite agressé avec pour seule arme ses hormones. Je m'étais calmé face à la furie et surtout en sachant que c'était le prénom de son père.

Je laisse tout le monde prendre mon frère dans leur bras et me réserve la fin. On se fixe pendant une bonne dizaine de secondes avant que mon deuxième moi ne se fonde dans mes bras. J'lui dirait jamais assez à quel point je l'aime ce batard mais j'en ai pas besoin, on se sait. Mais parfois, il faut savoir mettre des mots.

- J't'aime mon frère, et j'suis fière de toi, je lui chuchote alors que je le tiens fermement contre moi.

Il ne répond pas mais je l'entend renifler et il resserre son étreinte avant qu'on se détache. S'il avait les yeux brillants en arrivant, il pleurait réellement maintenant. Mais personne ne pris la peine de se foutre de lui parce qu'il pleurait comme un homme. Et il souriait comme un con aussi.

Une infirmière nous dérangea en nous disant qu'on pouvait aller voir le bébé et la maman, on avait seulement quelque minutes alors on se dirigeait rapidement vers la chambre indiquée. La chambre qui ouvrait une nouvelle vie à ma famille, mon frère, mon sang.

FIN

Bonjour/Bonsoir

Voilà, c'est la fin ! J'espère que cette histoire vous a plu. N'hésitez pas à me faire part de votre(vos) conclusion(s).

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A bientôt, bisous.