Chapitre 7

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Durant cette semaine, les contrôles commençaient à pleuvoir dans toutes les matières. Heureusement, j'étais bien préparé et pouvais y aller confiant et sans trop stresser. Ce qui n'était pas le cas de mon soleil.

— Allez Jiminie, mon prince, mon petit ange, mon intello préféré !

— Arrête hyung ! Ça fait une semaine qu'on est au courant pour le contrôle de maths, tu dois bien connaître la leçon au moins ?

— Oui, mais je n'y pige que dalle, et tu sais très bien que ce prof ne va pas me rater. S'il te plaît, s'il te plaît, s'il te plaît, s'il te plaît.

Non, je n'y croyais pas, j'étais d'un faible face à cette bouille me suppliant. Je ne résistais que très rarement aux suppliques de Hoseok. Cela dit, il ne me demandait que très rarement de l'aide pour les contrôles, il était loin d'être un cancre, mais il fournissait juste les efforts nécessaires pour avoir la moyenne. Ce qui lui attirait les « foudres » de certains professeurs, dont celui de mathématiques.

— La prochaine fois, tu as intérêt à avoir révisé plus que ça.

Le sourire de mon soleil était bien présent maintenant. Il me prit dans ses bras, frotta sa joue contre la mienne puis trépigna sur sa chaise en attendant le professeur qui devait arriver dans cinq minutes.

— Jiminie ?

Hein ? Yoongi qui se trouvait à la table devant nous, s'était retourné et m'avait interpellé. Cette simple interpellation m'avait valu une montée d'hormone accompagnée d'une augmentation de ma température corporelle de deux degrés.

J'essayais tant bien que mal de tourner ma tête vers lui en essayant de ne pas rougir plus que ce que mon corps faisait instinctivement. Ami. Ami. Ami. Je devais me convaincre qu'il est, n'était et ne serait qu'un ami. Purée ! Raison aide moi.

— Oui hyung ?

— Si tu as compris, tu peux m'expliquer vite fait la loi de Bernoulli ? Je ne suis pas trop à l'aise avec cette partie du cours.

Stupéfaction.

Jusqu'à présent en cours, même si Yoongi était discret, il ne semblait pas avoir trop de mal à suivre bien au contraire. Alors pourquoi d'un coup, à cinq minutes d'un contrôle il me demandait de lui expliquer un cours ?

Et pourquoi j'étais toujours en train de me poser des questions, ne pouvais-je pas profiter simplement du moment présent et parler à mon « ami » ?

— Ah, oui bien sûr Yoongi hyung, regardes.

Alors que je prenais une feuille dans mon sac pour lui expliquer vite fait le plus important, il se rapprocha de notre table, et se pencha vers moi pour voir mes explications. Étant donné la proximité qu'il venait d'installer, je sentais son parfum, voyais les détails de son visage et irradiais de bonheur.

Stupide cœur, ami, c'était simplement un ami. Je remerciais vivement Jacques Bernoulli pour m'avoir donné cette occasion de parler avec mon troubleur.

Cinq minutes, c'était rapide pour expliquer cette loi, mais suffisant pour que Yoongi comprenne. Durant notre échange, il ne cessa de s'approcher de plus en plus. Sur les dernières secondes, c'était un supplice de l'avoir si proche et de ne pas pouvoir le toucher. J'étais à seulement quelques centimètres du bonheur.

À la fin de mon explication, il ne s'était pas remis à sa place, il était toujours en face de moi, les avant-bras croisés posés sur ma table et le visage penché au-dessus de ma feuille. Mais ce n'était pas la feuille qu'il fixait ardemment, mais mes yeux qui venaient malencontreusement de croiser les siens.

Il avait un regard hypnotisant, j'en avais oublié que mon soleil était à mes côtés. Tellement hypnotisant que je n'étais même pas sûr que l'on venait de me parler :

— Messieurs Min et Park, veuillez, je vous prie, vous installer correctement pour le contrôle qui va commencer, ont attends plus que vous deux.

Yoongi hyung qui n'appréciait pas plus que ça d'être le centre de l'attention se retourna assez vite face à sa table et prit la copie que le professeur lui tendait. Moi j'étais mortifié et incapable de tendre la main pour prendre ma copie, ce fut mon voisin de table, soleil à ses heures qui prit ma copie et me la plaça devant moi. Il me donna un coup de coude dans les côtes me faisant grimacer par cette douleur inattendue, mais bienvenue. Mes neurones venaient de se reconnecter.

— Ressaisis-toi, Jiminie ! Qui va m'aider pendant le contrôle sinon.

Il accompagna sa phrase d'un clin d'œil avant de définitivement se taire pendant toute l'heure suivante. Le contrôle ne fut pas si compliqué, mais il était dense, je pus le finir juste à temps.

Alors que l'on s'apprêtait à sortir, Yoongi hyung me remercia de lui avoir expliqué la loi de Bernoulli qui faisait partie d'un des exercices. Incapable d'aligner deux mots je me contentai de légèrement m'incliner pour lui signifier que ça m'avait fait plaisir de l'aider.

Yoongi hyung et Hoseok hyung étaient partis un peu plus rapidement que moi pour pouvoir lors de la récréation recharger leurs cartes de cantine. La mienne était toujours remplie, je prenais rarement des repas complets, me contentant soit du plat soit du dessert. Ainsi j'économisais et n'avais pas à réclamer tous les mois de l'argent à mes parents.

Je profitai de l'absence de mes compères pour passer aux toilettes. Une fois mon affaire terminée, je me lavais les mains. J'entendis la porte s'ouvrir laissant apparaître les deux seuls délinquants juvéniles de ma classe.

Fil rouge (Yoonmin) ✔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant