Cherif: ma vie

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Cherif était perdu dans ses pensées quand Hakim entra en trombe dans sa chambre :

- Cherif n'interprète pas mal ce que je vais te dire mais c'est toujours un réel plaisir pour les yeux de voir ta fiancée ici

Cherif se redressa

-Sokhna est là ? Elle ne m'a pas prévenu qu'elle venait aujourd'hui.

- Oui elle est au salon et discute avec ta mère

- Elle ne peut pas venir ici sans me prévenir au préalable, à quoi joue t-elle ?

- A mon avis elle ne joue pas !! puisque tu fais trainer les choses elle passe par le chemin le plus rapide.

Hakim se dirigeât vers l'armoire de Cherif, l'ouvrit et pris trois chemises !

- Bon je t'emprunte celles la » dit-il avant de continuer vers l'étagère et prendre un parfum

- Et ça aussi, J'espère que ça ne te dérange pas que je me serve dans tes affaires.

-Si je te disais que ça me dérange tu vas tout reposer et partir ? lui demanda Cherif

-Bien sûr que non répondit son ami, Je disais ça pour rester poli!

Hakim, Abdou et Cherif étaient inséparables depuis qu'ils étaient gosses. Même quand ce dernier était allé en France après son Bac, il n'avait jamais perdu contact avec eux. Ils étaient pour lui les frères qu'il n'avait jamais eu étant donné que Dieu ne lui avait donné que des sœurs.

Deux formidables créatures qu'il aimait énormément. Sa grande sœur était aux états unis où elle vivait avec son mari et ses deux fils tandis que sa petite sœur, dont la chambre se trouvait à deux pas de la sienne était encore au lycée à l'Institution notre dame et devait passer le bac bientôt.

Lui, après ses études supérieures en France, où il avait décroché son diplôme en tant qu'ingénieur en cyber sécurité, avait travaillé cinq longues années à Paris avant d'avoir l'opportunité de rentrer au Sénégal. Avec un salaire moindre certes mais ce n'était que temporaire le temps qu'il concrétise son projet de créer une boite de consulting qui travaillerait avec les grandes entreprises de la place.

Cherif reporta son attention sur Hakim qui,  adossé au mur, manipulait son portable et  ne faisait même plus attention à lui.

Hakim était le beau jeune homme dont toutes les femmes rêvaient, il en était conscient et en profitait pleinement. N'hésitant pas à s'inventer une vie pour les attirer dans ses bras. Il avait quitté l'école au collège et enchaînait les petits boulots pour pouvoir subvenir aux besoins de sa nombreuse famille. Actuellement il travaillait comme vigile à la SDE.

Abdoul quant à lui est professeur à l'Université et à la recherche de la femme de sa vie pour se caser.

En attendant tous deux vivaient plus chez Cherif  que chez eux. En effet habitant en banlieue Dakaroise, ils étaient trop loin de leur lieu de travail. Enfin, pour Abdoul c'était le cas mais Cherif savait que Hakim restait chez lui uniquement pour profiter d'une chambre à lui tout seul pour pouvoir ramener ses conquêtes.

« C'est toujours mieux que de vivre à Guédiawaye dans la même chambre que mes 5 frères avait-il l'habitude de dire avant de rajouter : et puis Cherif la maison est assez grande pour que tu ne me voie jamais dans tes pattes ».

Et effectivement ça aurait pu être possible s'ils ne se ramenait pas tout le temps dans sa chambre pour lui dérober ses affaires.

Cherif se leva et se dirigea vers la porte il fallait qu'il aille voir ce que Sokhna pouvait bien raconter à sa mère.

Devant le seuil, il se retourna et lança à son ami

-Surtout rend moi mes chemises en un seul morceau, ne leur inflige pas le même traitement qu'à ma voiture. A cause de toi on est obligés de se déplacer en taxi en attendant qu'elle sorte de chez le garagiste. On a eu de la chance hier que cette gentille demoiselle a bien voulue nous ramener.

Avant que son ami puisse répondre il s'éloigna. Il savait bien qu'il ne récupèrera jamais lesdites chemises. En repensant à la fille qui les avait ramenés, Aida, il constata qu'il aimerait bien la revoir ! Pour la remercier de les avoir sortis de ce cauchemar.

Cherif trouva Sokhna et sa mère dans le salon en pleine discussion. Il les salua et s'installa face à elles.
Avant qu'il ne puisse en placer une sa mère enchaînait déjà:

-Ton amie est trèss gentille Cherif, désolé si je l'ai retenue, j'allais sortir. C'est le Baptême de ton cousin Assane.

Elle se leva et se tourna vers Sokhna

- J'espère qu'on aura l'occasion de se revoir et s'adressant à lui, quant à toi aide Fatou à dresser la table je rentrerai assez tard Aujourd'hui et ton père aussi.

-Oui maman

-N'oublie pas aussi de vérifier à quelle heure Anta va nous faire le plaisir de nous gratifier de sa présence dans cette maison. Ces temps-ci elle s'attarde trop dehors.

-Maman tu peux partir, et laisse la petite respirer un peu.

Elle le traitait toujours comme un Gosse malgré ses 29 ans et il reconnaissait qu'à côté d'elle il se sentait vraiment comme un bébé. Mais elle était deux fois plus protectrice envers sa petite sœur.

Sa réponse il ne l'entendit pas vraiment, elle se parlait plus à elle qu'elle ne lui parlait à lui, elle marmonna des choses sur le fait que les enfants n'étaient plus respectueux envers leurs parents et d'autres reproches tout en sortant du salon.

Quand elle se fut éclipsée, il se tourna vers Sokhna

-Alors toi explique moi! Pourquoi ne m'as tu pas prévenu que tu venais ?

Il sentait sa colère monter mais Sokhna lui lança son plus joli sourire ! Elle se leva et se mit face à lui. Grande de taille, elle était magnifique avec son teint noir très foncé et ses yeux pleins de malice. Elle portait ce jour-là un grand boubou en Bazin Jaune accompagné d'un foulard qui la rendait majestueuse.
Sa tenue soulignait ses courbes généreuses : Sa petite taille ainsi que sa poitrine et ses hanches bien fournis.

Elle incarnait la femme sénégalaise typique. Ce qui lui avait beaucoup manqué quand il était en France. Cherif avait maintenant envie de se perdre dans ces yeux de biche, sa colère redescendit aussitôt et d'autres sensations plus suaves prirent le relais.

Sans rien dire, Sokhna le prit par la main et l'entraîna vers sa chambre. Il se laissa faire sans broncher. Il se retrouva bientôt sur son lit avec les yeux rouges de désir tandis que Sokhna fermait la porte à clef. Elle se tourna vers lui et entrepris de défaire ses habits lentement. Trop lentement !!

Il la rejoint soudainement et avec impatience lui dénoua son pagne, la souleva et la déposa sur son bureau après avoir jeté d'un revers de la main tout ce qui s'y trouvait. « On ne devrait pas faire ça » s'entendit il dire tandis qu'il s'emparait goulûment d'un seins dans sa bouche et que ses mains se frayaient un chemin entre les cuisses Sokhna.

Pour toute réponse elle se mis à gémir. N'y pouvant plus il la jeta sur le lit et envoya au diable toutes ses bonnes résolutions.

                                        ***

Choix d'une vieWhere stories live. Discover now