Les prémices

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Quand Arame, Ismail et Félix arrivèrent au Senegal, Cherif avait prit la décision d'arrêter les conneries et de reprendre sa place dans le groupe. Il était leur leader au début du projet et leur principal source de motivation mais maintenant, Ismail avait pris sa place.

Limite on lui assignait le moins de responsabilité possible pour éviter qu'il ne les mettent encore dans la merde.

L'entreprise de commerce qui les avait recrutés avait besoin d'une restructuration complète de son système de sécurité étant donné qu'ils allaient se lancer dans des nouvelles activités qui exigent une confidentialité absolue. Cherif fut très impressionné que Ismail ait réussi à gagner ce marché au détriment des grandes entreprises qui avaient beaucoup plus de ressources.

Il constata aussi avec une pointe de jalousie que lui et Arame sortaient ensemble, on ne pouvait pas s'y tromper vu les regards qu'ils se jetaient et la proximité de leurs visages quand ils étaient ensemble. Il savait que cette dernière s'intéressait à lui mais apparemment elle s'était lassée d'essayer de le sauver de lui même.

A la maison, rien ne s'était arrangé, ça avait même empiré.

Anta passait presque tout son temps dehors et semblait ne pas prendre une seconde pour réviser ses cours. Elle rentrait à des heures très tardives ou ne rentrait tout simplement pas du tout.

Moussé était de plus en plus insupportable et son petit frère inconsolable. Nafi ne savait plus quoi faire. Cherif l'entendait sangloter la nuit quand lui revenait dans sa chambre après une virée dans un bar d'où il ne revenait presque jamais seul.

Le seul côté positif était que l'état de son père ne s'était pas détérioré.

Au contraire, Il arrivait maintenant à sortir dans le jardin et faire quelques pas aidé de sa mère. Celle dernière, Cherif le savait, vivait dans la peur constante de perdre l'homme qu'elle aimait. Toute son attention était concentré sur lui au point où elle ne pouvait apporter aucun soutien à ses enfants.

Elle avait arrêté toutes ses activités et les fleurs de leur beau jardin, â l'instar de l'état des habitants de la maison étaient entrain de faner. Leur jardinier était incapable de s'en occuper sans elle.

Ce jour là, Arame le déposait devant chez lui comme tous les jours, après une longue journée de travail où ils avaient enfin finalisé l'installation des logiciels. Ils allaient avoir quelques jours de repos avant le déploiement final. Étant donné qu'elle n'habitait pas loin de chez lui, ils avaient mis en place un calendrier de co-voiturage: Soit c'était lui qui conduisait, soit c'était elle.

- Ça ne va toujours pas mon petit Cherif lui dit elle tandis qu'il s'apprêtait à descendre. Tu ne crois pas que tu devrais aller voir un psychologue? Puisque à moi tu ne veux toujours pas te confier?

-Je pensait que tu avait abandonné lui repondit il

Elle eu l'air étonné.

- Abandonné quoi?

- Abandonné de jouer le rôle de ma mère, ça fait longtemps que tu ne m'engueule plus.

Elle se mis à rire à gorge déployé En tapant sur le volant. C'était une femme qui n'en avait rien à faire du qu'en dira t'on. Elle était un vrai garçon manqué et n'essayait même pas d'être féminine.

Son franc parlé et sa bienveillance faisait d'elle une personne très attachante. En plus de cela c'était une bosseuse hors pair. Sa rigueur dans tout ce qu'elle faisait forçait à l'admiration.

- Mon chère, c'est juste qu'on était trop occupés ces temps ci! Mais dorénavant, considère que j'ai repris du service.

Quand il retourna enfin dans sa chambre il repensa à elle et se dit que Ismail avait beaucoup de chance. Il regretta un peu de ne pas avoir pris la peine de se rapprocher d'elle, dans un cadre autre qu'amical.

Choix d'une vieWo Geschichten leben. Entdecke jetzt