La Commode

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C'était vraiment un cauchemar. Aida s'attendait à tout sauf à ça, maintenant elle regrettait amèrement d'être venue. S' ils étaient restés tranquillement chez elle, ils n'auraient pas eu à voir ça. Sauf que là c'était trop tard, elle ne pourrait plus faire semblant de ne pas l'avoir vu.

C'était complètement insensé, toutes sortes d'explications se basculèrent dans sa tête dans une envie désespérée de son esprit de trouver une logique à tout ça mais aucune d'entre elles n'avait de sens.

- Tu es sûre que tu n'a jamais mis les pieds ici? Tu ne savais pas?

Lui demanda Omar qui, une fois la surprise passée était redevenu étonnement calme.

- Puisque je te le dis.

Arriva t'elle à articuler entre ses dents. Elle était toujours à genoux. Elle leva la tête et son regard parcouru encore une fois le salon joliment décoré. Elle avait espéré que, cette fois ci, ce serait différent, qu'elle se rendrai compte que ce n'était qu'une illusion d'optique mais rien n'avais changé. Un sanglot lui échappa. La main rassurante se son frère lui pressa l'épaule.

- Aida lève toi. Ça ne sert à rien de faire une conclusion hâtive, il y a sûrement une explication logique à tout ça.

Oui il a raison essaya t'elle de se convaincre. Il y a une explication logique à tout ça et Djibril va tout lui expliquer à son retour. Elle se releva donc et essuya ses larmes. Fama était toujours immobile et regardait tout à tour le salon et sa cousine.

- Ça fait un peu peur tout ça non? Je veux dire Aida comment se fait t'il que ce salon soit la réplique exact du tien? Tout y est, des coussins aux décorations, il y a meme votre photo à gauche regardes.

Elle se rapprocha du cadre et le contempla.

- Les coussins sont pareils, les fleurs, exactement au même endroit, la même rose rouge et rose, je ne me rappelle plus mais je pense qu'ils sont orientés vers les mêmes directions. Attend....

Elle se précipita vers le tiroir et l'ouvrit!

- Je le savais, il y a les mêmes couverts, le même nombre, je le sais puisque je me suis amusée à les toucher tout à l'heure, j'ai même pensé à en mettre dans mon sac tellement ils sont beaux.

Aida n'avais pas besoin d'écouter Fama, elle venait de rentrer dans la réplique exacte de son salon, c'est elle même qui l'avais décoré, elle avait changé le carrelage, repeint elle même les murs, avais collé un peu de papiers peints derrière la télé. Les petits bibelots sur la composition murale, c'est elle-même qui les avaient achetés. Elle s'en rapprocha et regarda les livres entreposés dessus.

Dan Brown: The Da Vinci code et anges et démons

Stephen King: Ça, Désolations, Shinning....

Danielle Steel.....

Mariama Bah......

Birago Diop

Tous ses romans étaient là. Rangés EXACTEMENT comme elle l'avait fait chez elle. Dans un élan de désespoir, elle ouvrit le livre qu'elle était entrain de lire en ce moment: la pâte du mal de Hamidou Bah et elle trouva son intercalaire à la page 23.

Elle s'était arrêtée à la page 23. Elle se détourna des livres et alla fourer sa main entre les coussins du canapé et en sortie les chewing-gums qu'elle y collait tout le temps quand elle avait le flemme de se lever pour les jeter à la poubelle.

Tout à coup un rire hystérique lui échappa. Elle se mis à rire comme une folle manquant de perdre l'équilibre.

- Aida calme toi lui dit Fama en s'approchant d'elle.

Choix d'une vieWhere stories live. Discover now