Le monstre

11K 1.5K 121
                                    

Il était plus jeune qu'elle ne le pensait. Bon, un peu plus de la cinquantaine mais jeune quand même à ses yeux. Dans sa tête, les scientifiques, surtout de l'envergure du docteur Diawara devaient forcément avoir au moins l'âge de son père. Mais cet homme devant elle était vigoureux, les cheveux blancs oui mais un visage a peine ridé avec une expression malicieuse.

Sur les murs de son bureau trônaient des diplômes de structures qu'elle ne connaissait pas mais qui semblaient êtres renommées. Tout ce qu'elle compris c'est qu'il avait fait ses études en psychopathologie et neuropsychologies à Harvard avant d'intégrer un laboratoire tres réputé en neuroscience cognitive. Tout ceci était très impressionnant surtout pour un homme d'origine Sénégalaise. C'est vrai rares sont ceux qui pouvaient en arriver jusque là. Ses compétences doivent être sans limite donc Aida se demanda sérieusement combien un tel homme pouvait bien coûter aux Dials.

Il avait dû lire l'admiration dans les yeux de Aida puisqu'un sourire satisfait se dessina sur son visage.

- Bonjour Madame, enfin on se rencontre. Vous êtes encore plus belle que je ne le pensais.

Dit il d'une voix limite apaisante avec un sourire charmeur.  Son regard profond semblait pouvoir s'immiscer dans les pensées des gens. Aida eu l'impression qu'il essayait de fouiller dans son cerveau ce qui l'a déstabilisa.

- Je vous sert quelque chose?

Demanda t'il et Aida se rendit compte qu'elle n'avait même pas répondu à sa salutation.

- Excusez moi. Je veux bien un café si possible.

Son interlocuteur se leva et elle en profita pour reprendre ses esprits. Après son week end avec Djibril à Saly où ils avaient passé de  très bon moments, elle avait décidé de s'investir encore plus dans sa guérison et pour cela elle devait rencontrer son docteur. Quand elle le lui avait demandé, son mari avait d'abord refusé avant de céder à contre coeur. La réalité était que le médecin demandait à la voir depuis un moment déjà mais Djibril s'y opposait farouchement. Il voulait que Aida reste le plus loins possible de cet aspect de sa vie.

Le docteur revint et déposa une tasse de café devant Aida avant de reprendre sa place de l'autre coté du bureau. Tandis qu'elle portait le verre à ses lèvres, il l'a fixait d'un air interrogateur.

- Excusez moi de vous dévisager ainsi mais je ne serais pas plus enthousiaste si je me retrouvais devant Obama en personne.

Aida ne savais pas quoi répondre à ça donc il enchaina:

- Vous n'êtes même pas au courant de tout ce que vous avez réussi à réaliser sans même vous en rendre compte.

- Je crains de ne pas vous suivre..

Répondit Aida de plus en plus confuse.

- C'est normal et je vais vous éclairer. Mon équipe suit Djibril depuis des années et nous sommes restés au point mort pendant très longtemps. Nous lui avons diagnostiqué un trouble de la personnalité et plus précisément un dédoublement de personnalité et avons tenté de le guérir par les moyens habituels sauf qu'on s'est vite rendu compte que son cas était spécial.

Les meilleurs psychothérapeutes et moi y compris nous sommes jetés à la tâche sans relâchement mais aucune amélioration n'a été constatée. Je me suis alors dis que peut-être avions nous fais une erreur dans notre diagnostic. Cependant, cela n'avais aucun sens étant donné qu'il avait tous les symptômes d'un dédoublement de personnalité. On a essayé plusieurs méthodes et même....

Il marqua une pause.

- Même l'electrocution.

Choix d'une vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant