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PDV d'Alice.

Nous avons passé une excellente soirée chez Emma, nous avons bu quelques verres et avons joué à des jeux de société très sympa. Mais je suis exténuée, la journée à été pleine de rebondissements et j'ai hâte d'être dans mon lit.
Mais Jessie et Emma semblent vraiment s'apprécier et passer un bon moment, je n'ai pas envie de les couper dans leur discussion.
Bien que leur sujet de conversation est loin d'être ennuyeux je sens la fatigue prendre le dessus et mes yeux se ferment tout seuls.
Je sursaute en sentant un main sur mon visage.

- Je vais te ramener mon amour, tu as l'air épuisée.

- Tu peux rester si tu veux, ne t'inquiète pas pour moi.

- On va rentrer, il est déjà tard et Emma travaille demain de toute façon.

Je me lève difficilement et remercie Emma en la prenant dans mes bras et en lui faisant un bisou sur la joue.
Je suis presque machinalement Jessie jusqu'à la voiture et m'écroule à moitié de fatigue sur le siège.

- Tu veux bien me donner ton adresse  s'il te plaît?

Je lui donne, et sens mes douleurs revenir de plus en plus fortes, et la route me semble interminable.
Je ne dis rien pour ne pas inquiéter Jessie, mais je ne supporte bientôt plus la douleur, des larmes commencent à couler mais je me tourne pour me cacher.

Lorsque nous sommes enfin arrivées je suis comme paralysée par la douleur. Jessie sort rapidement de voiture et s'empresse de m'ouvrir la porte et de me porter jusqu'à la maison. J'essaye de l'en empêcher, mais ne sais pas lutter.
Elle ouvre la porte difficilement, puis me dépose sur le canapé et me regarde très soucieuse.

- Ne t'inquiète pas s'il te plaît. J'ai des cachets dans la salle de bain, il faut juste que je les prennent et que j'attende qu'ils fassent effet.

- Tu es sur, que ça va aller?

- Oui, mais tu veux bien m'aider à aller dans la chambre s'il te plaît?

Elle me soulève sans attendre et me porte dans ma chambre. Elle me pose sur le lit et m'aide à me déshabiller puis met la couverture sur moi. Elle part ensuite en direction de la salle de bain.

J'ai les larmes aux yeux d'être aussi faible devant elle. Moi qui déteste être dépendante de quelqu'un, là c'est raté. Mais je vais devoir m'y habituer malheureusement.
Jessie revient rapidement avec un verre d'eau et ma boîte de comprimés.
Une fois ceux-ci avalés, je m'allonge et ferme les yeux en espérant que les douleurs partent au plus vite.

Je sens les lèvres de Jessie sur mon front, j'en soupire d'aise. Mais j'ouvre immédiatement les yeux, lorsqu'elle me souhaite une bonne nuit et qu'elle s'éloigne de moi.

- Tu ne veux pas rester?

- Je ne veux pas te déranger, et tu as besoin de repos.

- Ne dis pas de bêtises, et viens me rejoindre dans le lit. S'il te plaît.

Elle ne répond pas mais pose ses affaires sur une chaise. Et commence à se déshabiller devant moi. Je profite évidemment du spectacle et ne lâche pas du regard son corps magnifique qui m'avait tant manqué.

- La vue te plaît?

- Oui, beaucoup. Tu es magnifique Jessie.

- Est-ce que tu as un t-shirt à me prêter s'il te plaît?

- Dans l'armoire, prends ce que tu veux, mais tu peux rester en sous vêtements ça ne me dérange pas.

- T'es pas croyable! Tu sembles aller beaucoup mieux subitement.

Elle sort un t-shirt de mon armoire et le met rapidement.

- Te voir à moitié nue me fait oublier la douleur. Tu devrais en être ravie.

- Charmeuse.

- Mais j'avoue que de te voir dans mon t-shirt de basket n'est pas déplaisant du tout.

- Calme tes ardeurs Alice, tu n'es pas en capacité de les assouvir.

- J'ai quand même le droit à un câlin?

Jessie se glisse sous la couette et je m'empresse de me blottir dans ses bras.

PDV de Jessie:

Je n'ai pas le temps de répondre qu'Alice est déjà contre moi. Je la serre tendrement contre moi et caresse lentement ses cheveux et son bras qui est posé sur mon ventre.
Son souffle dans mon cou me donne des frissons. J'essaie de penser à autre chose mais j'avoue ne pas y arriver.
En même temps il faut dire qu'elle est à moitié nue, dans mes bras, que mon corps tout entier réclame le sien. Mais ma raison me crie de la laisser tranquille, et qu'elle a besoin de repos.

- Jessie?

- Oui?

- Ça va? Je te sens tendue.

- Ça va, j'ai juste peur de te faire mal.

- Je ne suis pas en sucre. Les douleurs ne viennent pas de toi, mais de moi. Tu as entendu Em comme moi, je ne dois pas m'arrêter de vivre.

- Je sais, mais tu viens d'avoir une crise de douleurs, il faut que tu te reposes.

- Et si j'ai d'autres projets en tête?

Dit-elle tout en m'embrassant dans le cou.

- Alice, tu n'es vraiment pas sérieuse.

Elle me mordille légèrement puis m'embrasse sensuellement au même endroit. Je ne peux m'empêcher de gémir légèrement.

- Tu en as autant envie que moi. Ose me dire le contraire.

- Je ne le dirais pas mais je n'ai pas envie que tu aies mal, donc je ne te laisserais pas continuer.

Elle souffle de mécontentement et se retourne tout en rallant. Je m'amuse de son comportement enfantin et viens me coller contre son dos.

- Tu veux vraiment bouder?

- Je ne suis pas une enfant! Je ne boude pas. Je suis juste triste et..

Je vois une larme sur sa joue, je comprends alors qu'elle ne joue pas.

- Alice, je ne voulais pas te blesser. Excuse-moi, je pensais que c'était un jeu comme tu peux faire d'habitude.

- Tu as raison, je suis fatiguée, je dois me reposer.

- Pourquoi tu réagis comme ça? Dis moi ce qui ne va pas.

- Je suis fatiguée.

Me répond t' elle sèchement.

- Très bien, je vais te laisser dormir alors. Tu me feras signe quand tu en auras marre de te braquer pour rien.

Je me lève, me rhabille puis quitte la chambre en claquant la porte.

Nobody's Perfect !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant