Nobody's Perfect !

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- Jessie attends s'il te plaît.

Je m'arrête mais ne bouge pas, j'entends qu'Alice se lève difficilement et qu'elle s'approche de la porte de la chambre, lorsque j'entends un bruit je devine qu'elle vient de tomber.
J'ouvre donc la porte et la voit à terre recroquevillée sur elle même entrain de pleurer.
Je m'approche d'elle sans un mot et la prends dans mes bras.
Je suis toujours énervée mais je ne suis pas insensible non plus, pas au point de la laisser dans cet état.
Elle s'accroche autour de mon cou et craque littéralement dans mes bras.
Je lui caresse tendrement le dos et les cheveux en attendant qu'elle se calme.

Lorsque je la vois pleine de frissons je veux me lever, mais elle m'en empêche en restant accrochée à moi.

- Viens avec moi dans le lit, tu as froid, et le sol est loin d'être un endroit confortable pour toi.

Je l'aide à se lever et allons dans le lit, elle revient directement dans mes bras et s'accroche de nouveau à moi.

- Je ne vais pas partir, tu peux arrêter de t'accrocher comme ça, tu vas finir par te faire mal.

- Pardon.

- Pour quoi?

- Tout. Je suis désolée.

- Est-ce que tu veux bien m'expliquer maintenant?

- J'ai mal pris le fait que tu me repousses.

- Je ne t'ai pas repoussée, je t'ai juste dit que ce n'était pas raisonnable et que tu devrais te reposer.

- Je sais, mais je l'ai mal pris parce que je pensais que tu ne voulais plus de moi à cause de la fibromyalgie .Et ça m'a beaucoup blessée venant de toi.

- Tu penses vraiment que je n'ai plus envie d'être avec toi à cause de ta maladie?

- Je ne sais pas.

- Tu sais que je ne suis pas ce genre de personne. Tu me connais. Pourquoi tu as pensé ça?

- En vérité c'est moi qui ne l'accepte pas, et je pense qu'inconsciemment j'ai rejeté ça sur toi. Excuse-moi.

- Alice regarde moi s'il te plaît.

J'attends que ses yeux se posent sur moi, puis reprend.

-On vient de se retrouver et nous avons déjà eu cette conversation. Je ne veux pas partir à cause de ta fibromyalgie.
Je tiens beaucoup trop à toi pour risquer de te perdre de nouveau, mais arrête de me repousser et parle moi. Je veux bien accepter beaucoup de choses, mais je ne veux pas que tu me parles comme tu l'as fait tout à l'heure.

- Excuse-moi mon ange. Je vais essayer de ne plus agir comme une conne avec toi. Tu veux bien me pardonner?

Ses yeux sont encore pleins de larmes, mais maintenant j'y vois de la peur et du doute. Ça me brise le coeur de la voir ainsi. Je me penche donc vers elle et l'embrasse le plus amoureusement possible. Puis me recule par manque de souffle. Je lui fait un bisou sur le front et la serre contre moi.

- Ça veut dire que tu me pardonnes?

Je rie légèrement à sa question et la regarde de nouveau dans les yeux.

- Je te pardonne Alice.

- Je.. j'ai beaucoup de chance de t'avoir rencontré.

- Effectivement tu as de la chance, tu sais qu'il y a un tas de gens qui attendent devant ma porte?

Dis je d'un ai faussement hautain.

- Ça ne te va vraiment pas cet air, ce n'ai pas toi.