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Mon corps se mets à trembler légèrement, et j'ai des palpitations, je fais donc signe discrètement à Emma, qui vient aussitôt à mes côtés.

- Essai de te détendre Al', c'est sûrement un malaise vagal qui arrive. Respire profondément et calmement, je vais te chercher un verre d'eau et du sucre. En attendant tu restes allongée et tu ne bouges pas.

-Jessie. Maison.

Ce sont les seuls mots que j'arrive à dire. Après un moment qui me semble durer une éternité, c'est Jessie qui vient me ramener un verre d'eau et du sucre.

- Prends ça mon amour, dès que tu iras un peu mieux nous rentrons. Emma raccompagne les filles, et rentre également chez elle. Mais si tu as besoin, elle reste joignable.

Je mange le sucre et bois mon verre d'eau. Puis lorsque je me sens mieux, je me redresse légèrement et regarde Jessie dans les yeux. Je vois à quel point elle s'inquiète. Je déteste la voir ainsi.

- Excuse-moi Jessie.

- T'excuser de quoi?

- D'être comme je suis.

- Ne dis pas de bêtises, on en parlera à la maison. Tu te sens de rentrer?

- Oui.

Sur le chemin du retour je me suis endormie en quelques minutes. C'est lorsque je sens les mains de Jessie sur mon visage que je me réveille.

- Nous sommes arrivées mon amour. Tu viens?

- Tu veux bien m'aider? J'ai l'impression que mes jambes ne vont pas supporter mon poids.

- Aller, viens là princesse.

Sans que je comprenne, je me retrouve dans les bras de Jessie qui me porte comme une princesse de dessins animés.

- Princesse? Sérieusement ?

- Ne fais pas cette tête, sinon je t'appelle princesse toute ta vie.

- Mon ange! Je t'aime, vraiment! Mais ne m'appelle plus jamais comme ça. Tu sais que c'est un motif valable de rupture?

- Comme tu voudras! Mochetée!

- Toi, tu sais me parler. Mais tu peux me poser tu sais. Je vais savoir marcher, je voulais juste pouvoir m'appuyer sur toi.

- Je rêvais de te faire ça depuis des mois! Voilà c'est fait.

- Euh.. ok! Pourquoi tu rêvais de faire ça?

- Pour le plaisir de t'appeler princesse, et de voir ta réaction.

Jessie éclate de rire en me regardant. Je suppose que ma perplexité est lisible sur mon visage.

- Poses moi tout de suite, nous verrons si tu ris encore après que je me sois occupée de toi.

- Tu n'es pas capable de marcher, et tu voudrais me botter les fesses?

- Pas besoin de marcher pour m'occuper de tes fesses, et du reste de ton corps.

- Mademoiselle Parker, je suis choquée par vos insinuations.

Je m'approche de son oreille et lui murmure sensuellement.

- Si vous saviez ce que j'ai en tête vous seriez encore plus choquée Miss Cornish.

Son regard change en une fraction de seconde, je peux y voir du désir. Je souris, ayant réussi ma tentative de provocation.

- Ah tu souris! Tu feras moins la maligne lorsque l'on sera dans la chambre.

- Pourquoi attendre d'être dans la chambre?

- Parce que tu n'es pas..

Je ne laisse pas le temps à Jessie d'en dire plus. Je l'embrasse fougueusement et avec désir. Nos respirations accélèrent rapidement, je pose les jambes au sol et viens plaquer Jessie sur le plan de travail de la cuisine.
Je glisse mes mains sous sa robe et lui attrape les cuisses pour la porter et l'assoir sur le plan de travail.
Mes lèvres quittent sa bouche pour venir dans son cou. Je la mordille légèrement en sentant une de ses mains se glisser dans mes cheveux.
Je continue de faire descendre mes lèvres sur sa peau, mais je lâche un léger grognement de frustration lorsque je rencontre le tissu de sa robe.

- Tu veux bien enlever cette fichue robe? J'ai peur de l'abimer si je le fais moi même.

- Vos désirs sont des ordres mademoiselle Parker.

Je sens une vague de désir et d'envies m'envahir à l'entente de ces mots. Je ne sais pas trop comment l'expliquer mais c'est comme si un instinct sauvage venait de s'éveiller en moi.

-Jessie, ne dis pas des choses que tu pourrais regretter.

- Que veux tu que je regrette? Que tu lâches prise?

- J'ai peur de ne pas savoir me contrôler et de te faire mal.

Jessie descend du plan de travail et me tiens le visage pour être certaine que je ne fuis pas son regard.

- Alice, stop. Arrête de stresser pour rien. Je sais que tu ne me feras pas de mal. Tu n'es pas ton père d'accord?!

- Alors pourquoi je ressens l'envie de.. de certaines choses?

- C'est normal mon amour, nous avons tous des envies de sexe un peu plus sauvage par moment. Tu découvres seulement ton corps et tes envies. Il n'y a rien de mal à ça.

- Je refuse rien que l'idée de pouvoir de te faire mal.

- Tu te souviens que nous avons déjà eu ce genre de rapports?

- Ce n'est pas pareil, et puis ça fait longtemps.

- Ecoute moi! Fais ce que tu as envie, et si ça ne me plaît pas, je te le dirais. Mais s'il te plaît, arrête de te prendre la tête. Le sexe est avant tous un moment de plaisir et de partage. Si tu ne prends pas de plaisir, alors autant ne pas aller plus loin.

- Tu penses que je ne prends pas de plaisir?

- Je penses que tu pourrais en prendre d'avantage.

- Comment peux tu savoir ce que je peux ressentir ou non?

- Tu as raison, je ne le sais pas. Mais laisse-moi te poser une question et réponds honnêtement.

- Je t'écoute.

- Est-ce que tu prends du plaisir à faire l'amour?

- Bien entendu! Pourquoi tu me poses cette question?

- Tu ne te poses jamais trente-six milles questions? Tu n'as jamais peur de faire mal ou de mal faire?

- C'était vrai avant! Aujourd'hui ce n'est plus le cas. Alors, oui je te l'accorde, j'ai encore certaines craintes sur mes pulsions « sauvages », mais ça n'a aucun rapport avec toi. C'est autre chose.

- C'est quoi alors? Parle moi.

-Tu sais quoi, laisse tomber. Je vais aller dormir dans une des chambres d'amis.

- Tu es sérieuse Alice?

- Oui, je suis sérieuse. Bonne nuit.

Sans attendre de réponse, je pars m'enfermer dans une des chambres et me laisse glisser le long de la porte jusqu'au sol.

Nobody's Perfect !Where stories live. Discover now