Lina

Chapitre 17

*Quelques mois auparavant, le 26 mars*

Vers 20h00, Lina et Jessy commencèrent à se préparer.

-A quelle heure as-tu dit que la fête commençait ? le questionna Lina en souriant.

-Lorenzo m'a dit de venir à 21h00, répondit-il en enfilant sa chemise blanche.

-C'est vraiment gentil de sa part d'organiser ton anniversaire chez lui, surtout que sa maison est immense si je me souviens bien.

La jeune fille n'y était allée qu'une fois en coup de vent, mais la taille des pièces et du jardin l'avait impressionnée.

-Oui, c'est vraiment un super pote, renchérit le garçon en passant une main sur la taille de sa copine. Et ce sera vraiment génial de passer cette soirée ensemble. Je t'aime.

-Je t'aime aussi, lui répondit la jeune fille. Excuse moi, je vais aller me préparer dans la salle de bains, le repoussa-t-elle gentiment. 

Lina partit vers l'autre pièce, ferma la porte à clé derrière elle et se posa contre le mur. Elle avait besoin de calme.

L'adolescente n'arrivait plus à réfléchir. Son corps entier était pris de faiblesse. Elle s'assit sur le carrelage froid et vit son reflet dans le miroir. Il lui refléta le visage d'une fille un peu perdue certes, mais également... Heureuse ?

C'était exactement ça ; Lina était heureuse.

La jeune fille commença tout de même à se préparer, se maquillant légèrement, essayant en vain de faire ressortir sa bouche minuscule. Puis, avec le même calme qu'auparavant, Lina entreprit de coiffer ses cheveux et sortit finalement de la salle de bains pour se rendre dans sa chambre.

-Est-ce que ça va ? La questionna Jessy à son arrivée. Tu n'as pas l'air bien ? Si tu veux on peut rester ici.

-Non, ne t'inquiète pas, le rassura-t-elle en ouvrant son armoire. Tout est absolument parfait.

Elle sortit plusieurs robes qu'elle étala sur son lit :

-Laquelle préfères-tu ? Lui demanda-t-elle, c'est ton anniversaire tu as le droit de décider, rajouta-t-elle en rigolant.

-Tu seras belle dans toutes. Mets celle que tu veux je t'attends en bas, lui répondit-il en lui décochant son petit sourire en coin qui la faisait craquer, avant de descendre les escaliers de la maison, vide de toute présence et silencieuse.