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Je ne cesserai jamais de le répéter, ce boulot allait un jour finir par me tuer.
Ayant finit ma garde qui avait duré toute la nuit c'est au petit matin, bien avant que le soleil ne fut levé que je rentrai à pieds. Les rues étaient désertes et ce silence m'apaisais. Le chemin qui menait jusqu'à mon petit appartement je le connaissais par cœur ainsi que toutes les embûches qui l'accompagnaient. Au bout de cette ruelle, après ce lampadaire défectueux je verrais ces deux filles qui avaient l'habitude de rentrer de boîte. Ensuite en tournant à gauche je verrais Gary, le mendiant endormie sous cette tôle. Le seul bruit que j'étais censé entendre pendant ce court chemin était celui de mes talons qui claquèrent ainsi que des ronflements de l'homme.

Néanmoins aujourd'hui quelque chose n'allait pas. Aucun de ces deux bruits quotidiens ne me venait. Je n'entendais rien, si je n'étais pas aussi paranoïaque je me dirais certainement que tout n'était pas réglé comme une horloge. Et que probablement ces filles n'étaient pas sortis ce soir et que Gary avait changé d'endroit. C'est donc avec surprise que lorsque j'atteignis la fin de cette ruelle et que je tournais à gauche que je ne vis rien. Malheureusement j'aurais préférée ne rien entendre car brisant ma douce routine, un coup de feu retentit.

Je fermais les yeux, mon cœur commençant à s'accélérer. Puis ma respiration se coupa net lorsque je vis cette scène se dérouler devant moi.
Un homme, une arme à feu encore fumante à la main venait de tirer sur un autre homme qui, en à peine quelques secondes s'effondra au sol. Malgré mon self contrôle et ma discrétion que j'avais toujours su maîtriser, un cri d'horreur s'échappa de ma bouche.
Et puis tout s'enchaîna rapidement. Comprenant que ma vie ne serait plus celle qu'elle était depuis deux ans je me mis lamentablement à courir.

Comme si j'avais une chance de leurs échapper

Des larmes roulèrent bien trop vite sur mes joues me brouillant la vue. S'il n'y avait eu qu'un seul homme je ne me serais pas inquiété. J'étais la spécialiste pour fuir. Mais cette fois ci c'était un groupe entier qui fonçaient sur moi. Après une course effrénée où j'avais cru les semer je pris appuie derrière cette poubelle. Essayant de calmer ma respiration je remerciai le ciel de m'avoir sortis de ce cauchemar.

Une nouvelle fois

Malheureusement ma prière fut vaine lorsque je sentis la cross d'un pistolet sur ma tempe. Puis encore une fois tout s'enchaîna très vite. En quelques secondes et sans même avoir eu le temps d'inspirer je me retrouvais au sol. Les mains derrière le dos, avec à présent, six flingues me menaçant.
Oh Seigneur qu'avais je bien pu faire dans une vie antérieur pour en baver autant. Moi qui avais cru recommencer une nouvelle vie ici, à Moscou. Ma désillusion me revint en pleine figure.

J'étais fichue

-Tu vas la fermer chérie si tu ne veux pas que je te prennes en plein milieu de cette ruelle.

Me dit alors l'homme qui se tenait derrière moi. Son souffle sur mon visage me donnais immédiatement la nausée. Mon corps prit de tremblement n'en menait pas large face à cet homme se trouvant derrière moi.
Et puis si mon heure était venue qu'avais je à perdre à présent? Sur cette folle conclusion je pris mon courage à demain et fis ce que j'avais appris un jour dans un cours en ligne. Me relevant à la vitesse de la lumière, j'assénais un puissant coup de coude dans les bijoux de familles de ce voyou. Il ne lui fallut alors que quelques secondes pour me relâcher en se tordant de douleur. Évidemment je n'avais pas oublié tous les autres hommes devant moi, mais j'avais de l'espoir. Encore un peu.

-Espèce de salope!

J'eus à peine le temps de faire un pas en avant que l'homme à qui je venais de m'en pendre me rattrapa violemment par les cheveux. Je gémis de douleur puis c'est sans comprendre que je vis sa main se lever. Le coup de poing qu'il vint m'assénais fut si fort que j'en perdis tout à coup l'équilibre. Et c'est au sol voyant tous ces hommes se rapprochaient de moi que je su que c'était la fin. Une dernière larme roula sur ma joue avant que je ne fermes les yeux.

MAFIAWhere stories live. Discover now