Chapitre 6

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A lire avec la musique de fin.


Je ne veux pas rentrer. Déjà parce que le type qui me suis est peut-être encore derrière moi, je ne veux pas qu'il sache où j'habite, mais aussi parce que je ne sais pas du tout ce que je pourrais faire enfermée dans 20 m².

J'arrive dans un parc et la lumière chaleureuse qui s'en échappe m'attire. Je commence à marcher sur les chemins en terre et c'est là que je me rends compte que personne ne me suit. Sur des cailloux comme cela, on entend les pas. Je ne fais pas beaucoup de bruit quand je marche et aucun bruit de pas venant de derrière moi ne se fait entendre. De plus, si l'homme avait décidé de se cacher derrière un arbre il n'aurait pas pu, ce chemin est particulièrement dégagé. (Ils ne savent pas à qui ils ont affaires.)

Ils ? C'est vrai ça. Je ne sais même pas si c'est la même personne qui me suit depuis ce matin.

J'aperçois un banc éclairé au loin et me dirige vers là. Arrivé devant, je m'assoie et prend le temps de me calmer. Malgré le fait de relativiser, je suis quand même pressée et j'ai une boule au ventre. J'attrape mon téléphone et regarde l'heure.

20 h 12

J'ai encore du temps avant de devoir rentrer.

En face de moi un homme tout en noir s'assied sur un banc. Il n'est pas vraiment de profile mais son pull et sa casquette m'empêche de voir son visage.

 Il n'est pas vraiment de profile mais son pull et sa casquette m'empêche de voir son visage

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Le problème quand on a peur, c'est qu'on a peur de tout. On est en Corée, ça pourrait très bien être un idol qui veut un peu de calme et ne pas être reconnu. Ou un tueur en série qui veut me découper en steak tartare. Ouais, je ferais mieux de ne pas y penser et de faire autre chose.

Je me rappelle alors du papier que m'a laissé Chan. Je fouille au fond de mes poches et ressort le papier plier en quatre. Je le déplie et commence à lire.


Je ne peux pas te parler de ça à voix haute dans le café alors je te l'écris ici.

Quand tu es parti beaucoup de choses ont éclaté au grand jour. Taehyung a révélé un nombre incalculable de taupe dans le système bien plus proche de nous qu'on ne le croyaient. Même dans notre district... Woojin en faisais partie. Tout le monde en a pris un gros coup. Perdre toi c'était déjà quelque chose, mais en plus de ça perdre Woojin par trahison c'était le clou du spectacle. Le groupe autant que le centre en a pris un gros coup. Siwon est tombé malade, personne ne sait vraiment ce qu'il a. De puis il ne vient plus au centre et il a laissé Leeteuk et Heechul se débrouiller.

Et là, se fût la débandade. Depuis l'incident avec Taehyung, les gens se sont sentis coupable quand Jinyoung a tout expliqué. Il est devenu plus puissant que n'importe qui d'entre nous. Depuis tout part en vrille. Les districts ne respectent plus rien. Ce n'est plus une grande famille que nous avons mais un groupe de tueur à gage près à tout pour s'entre tuer.

J'ai cru comprendre que les garçons voulaient à tout prix découvrir ce qu'il s'était passé lors de l'incident. Je crois même que Jisung, Hyunjin et Changbin travaillent ensemble.

Je te le répète encore une fois, fais attention à toi T/P. Même si moi j'ai pu comprendre que la vie avec nous te pesais trop et que tu ais le droit de refaire ta vie, je ne sais pas comment les autres réagiront lorsqu'ils te trouveront. Je te rappel qu'ils croient depuis un an que tu es morte ou disparue. Si jamais tu as besoin d'aide même si je sais que tu ne le feras pas.

006 *** *** ***

Tu nous manques.


Je referme le papier alors que mes yeux sont remplis de larmes. Évidemment que vous me manquez aussi bande d'idiots. Sinon pourquoi j'aurais acheté cette figurine et pourquoi je vivrais dans un appartement de colocataire ? Et le café presque un bar... Même si je me fais croire à moi même que je l'ai fait de mon propre chef, en vérité c'est juste que vous êtes toujours dans un coin de ma tête. Bien sûr que je pense à vous tous les jours. J'ai encore l'impression que l'un d'entre vous va venir me réveiller alors que j'ai encore la tête dans le cul.

T/p : Idiots...

Je sens mes larmes couler alors que je remonte mes jambes sur le banc et serre mes genoux contre moi.

La vie n'est-elle pas injuste ? Je suis sur un banc, il est tard et je pleure seule comme si ma vie allait s'arrêter. Rentrons. Je me lève et je remarque que l'homme de tout à l'heure est parti. Je range le papier précieusement dans ma coque de mon téléphone et repart en sens inverse dans la nuit noir.

???? : Ne pleure plus jamais.

Quand j'arrive dans l'entrée de mon immeuble, je monte les marches et remarque un autre bout de papier sur mon paillasson. Un bout de papier blanc plié comme celui qui est sur mon meuble.

Je me penche et l'attrape. L'ancienne était dans la boite aux lettres, celle-là est devant chez moi. Que faire... Des barbelés c'est peut-être un peu beaucoup.


Comment peux-tu ne pas me voir, nous voir.

Tes yeux ne regardent que le monde corrompu qui t'entoure jusqu'à ton petit café.

Que ferais-tu hein ?

Le jour où il te tournera le dos.

Reviens à moi. Doit-on vraiment venir te chercher ?



-----------------Fin du chapitre six--------

Ecrit avec cette musique dans les oreilles.

J'espère que ça vous à plus. 

J'aimerai mettre une heure précise de sorti de chapitre mais je ne sais pas laquelle vous arrange. 

18h ?

16h ? 

22h ? 

| corrigé |

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