Chapitre 4 : Riley

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J'ouvre les petits à petits les yeux. Il est bientôt l'heure que je me lève. Mon oreille est attirée par une mélodie provenant sans doute de la cuisine. Une petite voix chantonne des mots peu compréhensibles, sûrement de l'anglais. Ce doit être Ivy, qui d'autre ? Je l'entends rarement préparer le petit déjeuner mais ce matin j'avais le sommeil léger et je suis pour le moins curieux de savoir ce que cette jeune demoiselle fait si tôt dans la cuisine.

Je descends doucement en essayant de faire le moins de bruit possible. Je pénètre dans la pièce où Ivy se trouve, dans la plus grande discrétion. Manque de bol, elle me capte et baisse aussitôt la tête. J'ai envie de lui dire de ne pas se cacher de moi, je voudrais lui dire que je meurs d'envie de savoir à quoi elle ressemble mais je redoute sa réaction. Cest une fille d'apparence prude et humble, elle aime danser c'est sûr. Elle coupe aussitôt la musique et se tient courbée, sans bouger elle sèche la poêle sûrement utilisée pour l'omelette.

-Salut, dis-je dune voix encore ensommeillée.

Pas de réponse, comme d'hab. Quand je vois cette fille j'ai un mélange de compassion et de pitié qui s'élève en moi. D'un autre côté, j'aime me sentir supérieur. Je m'installe, l'assiette se glisse sous mon nez. Je mange sans me préoccuper d'Ivy, le nez plongé dans mes réseaux sociaux. Elle continue sa routine et me sert au passage un verre de jus d'orange.

Je lâche mon portable et m'arrête de manger le temps que mon père face son apparition. Il vire Ivy avant de me faire un récap du programme de la journée.

Je soupire en écoutant ses consignes barbantes. Je sais me servir d'un fusil, je sais quand l'utiliser, en gros je sais tout ce qu'il y a savoir pour chasser. J'ai même eu la biche l'an dernier. Difficilement, mais j'ai rapporté mon butin à la maison.

Je termine mon repas, dépose mon assiette dans l'évier, Ivy naura qu'à la ranger.

Je remonte dans ma chambre. Surprise, Ivy est debout près de la fenêtre. Son pantalon délavé la rend sexy dis donc... J'avance vers elle quand elle appuie sur le bouton des stores.

Je l'avertis qu'elle ferait mieux de ne pas réveiller Miss Amber. Celle-ci doit encore se perdre dans ses nombreux rêves de chirurgie esthétique...

J'entends sa respiration s'accélérer. Sois-je lui fait de l'effet, ce qui est fort probable, soit je lui fais peur. Je pencherais pour la première option, je fais tomber la plupart des filles à mes pieds. Elles craquent pour mes yeux ou mes boucles dans les cheveux ou alors encore pour mon corps d'athlète que je sculpte grâce à de nombreuses heures de muscu depuis quelques temps. J'aime plaire, être le centre de l'attention.

Je lui accorde le plaisir d'être prêt d'elle un instant puis me rend à l'évidence. J'ai une petite amie. Elle est d'ailleurs beaucoup plus attirante que ce petit bout de bonne.

Je sors des fringues du tiroir et me tire en vitesse, la laissant légèrement plantée avec ses fausses idées. Je lui plais, c'est clair !

Je me change en vitesse, me passe un coup de peigne pour tenter de remettre du l'ordre sur l'arrière de mon crâne sans grands résultats, j'abandonne. Je passe à mes dents puis après un court pipi, je rejoins mon père. Il est déjà prêt à descendre dans la vallée. Toujours à l'heure quand il s'agit de faire quelque chose qui l'intéresse.

La matinée passe rapidement, aucune prise et même aucun animal décidé à sortir de son trou malgré les appâts. Je sais qu'il faut être patient, mais l'on ne peut pas dire que ce soit l'une de mes plus grandes vertus. Quand tout vous arrive dans la bouche sans que vous n'ayez rien à faire, difficile d'acquérir de la patience.

La couche de neige qui couvre le sol n'arrange pas les choses. Je grelotte. Ça faisait un moment que notre région n'avait pas connue une aussi longue période de neige. Etonnant.

Orpheline Tome 1 : Pour toujours et à jamais... Où les histoires vivent. Découvrez maintenant