Chapitre 8 : Riley

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Je dirais que mon arrestation s'est bien passée, je me suis contenu et je suis relativement surpris, que mon père aussi. Bien que cela fait peu de temps que je croupis dans cette cellule collective, je pensais que mon père aurait déjà arrangé le coup. Mes codétenus sont pour la plupart plus âgés et sentent horriblement forts. Ils me font légèrement flipper.

La nuit est bien tombée, cela doit faire quelques bonnes heures que je suis enfermé. J'espère sortir ce soir encore Je regrette d'avoir pris pour Ivy, enfin non car si elle avait été à ma place elle serait allée en toll mais l'avoir couverte, en prenant pour elle a été la chose la plus stupide que je n'ai jamais faite.

Tout à coup, j'entends une voix familière. Mi padré !

Un gardien vient m'ouvrir et m'avertit que mon père est en colère mais que je ne serai pas poursuivi pour ce petit « écart de conduite » précise-t-il.

Je rejoins mon père et signe un papier, je n'en vois aucun intérêt comme je ne suis pas encore majeur.

-Ne me refais jamais un coup pareil, me prévient-il, la prochaine fois tu ramassera tes dents.

Une menace ? Je prends ça comme un avertissement même si cela me fait froid dans le dos.

-Qu'à tu fais ?

-J'ai offert 8500 euros aux quatre agents qui se sont occupés de ton cas en contre parti, ils ont effacé ton casier, me dit-il comme si cétait une chose courante.

-Je parlais de ça, dis-je en montrant ses phalanges éclatées couvertes d'une croute de sang sec.

-Ah ça dit-il en les scrutant, j'ai laissé tomber les clés de la caisse entre le mur et la voiture, je le suis éraflé en les récupérant, dit-il calmement.

Menteur Tu as littéralement pété les plombs parce que je me suis fait embarquer. Tes deux mains sont éclatées

Parfois, quand il est fou de rage il démoli un mur pour se calmer. Chacun sa façon de sortir sa colère

Je grimpe dans la voiture et reste silencieux.

-Jade t'attend à la maison, elle sera contente de te voir, je te préviens, je ne veux pas être déranger pendant mon dîner avec Amber, tu m'as causé assez de soucis Vous naurez qu'à commander une pizza, me dit mon père au milieu du trajet.

-Tu bosses demain ?

-Les fêtes sont finis mon fils, nous ne pouvons pas tous nous permettre de flâner et profiter de vacances.

Il a raison Et me dire que dans quelques jours jai dix-huit ans me terrifie au plus haut point. Bientôt, je serai dans le vie active et n'aurait plus mes avantages d'ado

Nous grimpons la raide pente qui mène jusqu'à la maison, en silence. Passant devant les apparts de mes surs, je pense à mes nièces qui ont encore la vie facile Mon père grimace toujours de colère mais moins que quand nous étions au poste.

Il me dépose devant la porte d'entrée avant d'aller au garage. J'espère qu'Ivy s'en est sortie sans être trop désorientée. Il faut admettre qu'elle n'y est pas allé de main morte avec la drogue.

Je suis accueilli par Jade, qui madresse un large sourire, et Amber. Les deux femmes se tiennent côte à côte dans le hall d'entrée. Gêné de la situation, je prends Jade dans mes bras en espérant que ma belle-mère disparaisse de ma vue.

Ma petite amie porte un jean noir qui s'accorde parfaitement à sa taille avec pour couvrir son imposante poitrine, un large pull bleu pâle en lin. Son enthousiasme me ravie et m'aide à oublier ma désastreuse journée. Impossible d'avoir vécu pire comme lendemain de Noël

Mon père salue rapidement Jade puis nous ordonne de monter. Jade ouvre la marche et grimpe deux à deux les escaliers, je la suis avec moins d'entrain.

-Alors Noël c'était bien ? me demande-t-elle assise sur mon lit les jambes croisées.

Je me passe la main dans les cheveux et soupire.

-Comme d'hab quoi

Elle bondit comme si elle venait de voir quelque chose d'inattendu. Je me retourne, ma mère se tient dans l'embrasure de la porte. Je sais que ma mère ne porte pas particulièrement Jade dans son cur mais je sais qu'elle ne me mettra pas de bâton dans les roues concernant notre relation.

-Bonsoir, dit poliment Jade arborant un léger sourire aux coins des lèvres.

Ma mère ne répond que d'un vague signe de tête et me fait signe de venir.

Je sors de ma chambre laissant Jade seule et ferme la porte derrière moi. Ma mère me prend dans ses bras, elle me serre si fort que j'ai du mal à respirer.

-Ne me refais jamais un coup pareil ! me gronde-t-elle gentiment.

-Promis, fais-je en faisant mine de la repousser.

Elle me lâche, s'essuie une larme qui s'est glissée dans son cou puis prend la direction des escaliers.

-Dors bien mon chéri, dit-elle en accentuant sur le fait de dormir.

-Toi aussi.

Jade et moi enchainons les films jusqu'à ce qu'elle s'endorme sur mon torse, vers minuit. Nous navions pas vraiment faim alors j'ai simplement cherché à grignoter à la cuisine en me faisant discret.

Jade dort profondément et j'ai peur que bouger ne la réveille alors je ferme les yeux sombrant dans un sommeil, agité.

Je me réveille brusquement tout en sueur, Jade occupe toute la place dans mon lit et elle a terriblement chaud. Le souci ce n'est pas elle, je viens de rêver d'un truc vraiment bizarre et Jade ne faisait pas partie de ses images. Cétait Ivy.

Je décide de me lever, j'enfile un bas de jogging et descend sans faire de bruit. Il est quatre heures du matin, n'ayant pas revu Ivy depuis mon arrestation, je décide d'aller au sous-sol.

J'arrive dans la cave, le matelas est vide, le lit n'est même pas défait. Tout est comme quand je suis parti.

L'armoire est vide elle aussi, tout est en place, en ordre mais aucune trace de la petite blonde qui occupe mon esprit.

-Bordel où te cache-tu ?

-Qu'est-ce que tu cherches ?

Je trésaille au contact de Jade qui m'attrape le bras. Mon cur fait un bond, je ne m'attendais pas à la voir.

-Ri...rien.

Je fais semblant dêtre déboussolé même si je crois que je le suis vraiment, Ivy nest pas là.

On remonte et en passant devant le lieu d'intimité d'Ivy je jette un il, tout est toujours là. Elle n'est pas partie. De toute façon, je ne verrais pas où, ni comment

-Elle est où la petite bonne ? Je croyais qu'elle vivait dans ce trou.

Je hausse les épaules. Je n'en sais rien. Je voudrais moi aussi savoir où elle est en ce moment.

Jade me tire dans les marches qui me glacent les pieds. Elle me plaque contre le mur changeant rapidement d'attitude passant de la petite bonne femme endormie, à la brune aux cheveux courts sexy qu'elle est.

Je m'apprête à lui dire que la bonne à un nom mais pris de court, ses lèvres s'écrasent sur les miennes, laissant place au plaisir que me procure sa bouche, je me surprends à imaginer celle d'Ivy.

Orpheline Tome 1 : Pour toujours et à jamais... Où les histoires vivent. Découvrez maintenant