Orpheline Tome 1 : Pour toujours et à jamais...

Chapitre 25 : Ivy

Allongée sur le lit en sous-vêtements, car le chauffage de l'appartement disjoncte et qu'il y fait une chaleur à crever, je suis tentée d'appeler Riley mais je me retiens. J'ai fixé mes limites et j'ai maintenant du mal à les respecter moi-même.

Toute la semaine qui s'est écoulée, ce beau brun aux airs prétentieux, est resté niché dans un coin de mon cerveau me poussant même à crier son nom en pleine nuit. Mes nuits ont été courtes et mes journées chargées. Mercredi, je suis allée faire un tour dans une boutique où jai dégoté une splendide robe noire pour le bal. D'ailleurs avant cela j'ai fait un tour à la banque ou j'ai eu le droit douvrir mon propre compte même si je ne suis officiellement majeure que dans quelques mois. La grande rousse du guichet été super bien sappé et parler avec un accent du sud, elle était tout de même gentille. Comme par hasard, deux heures après l'ouverture de mon compte, la somme qui était dessus est passée de vingt euros à presque cinq milles. Par je ne sais quel moyen, Diane s'est procuré les droits de mon compte bancaire et y a verser de l'argent. J'ai ronchonné mais finalement j'ai accepté parce que j'ai vraiment besoin d'argent.

Suzanne qui a finalement changé d'avis au sujet de ma paye mensuelle à décider de me régler chaque semaine. Ceci m'arrange comme ça j'ai de quoi démarrer ma propre vie. C'est pourquoi, en ce dimanche, mon compte bancaire accueille quatre mille six cent quarante-cinq euros. Je payerai une commission pour le logement que j'occupe, la semaine prochaine quand je passerai chercher les quelques affaires qu'il me reste chez Diane.

Mon téléphone vibre sur la table de chevet en bois poli. C'est Riley.

Il a été tellement froid avec moi tout à l'heure que je n'ai pas envie de lui parler mais je comprends son attitude, même si jamais il ne l'admettra jamais à haute voix, il est blessé.

Je me résigne à lui accorder cinq minutes de mon temps car j'aime le voir ramper à mes pieds et que je ne veux pas que cela s'arrête avant que j'aie pris ma décision concernant nous deux.

-Riley ?

-Euh... ouais... salut, dit-il gêné.

-Salut, fais-je doucement.

-Je t'appelais juste pour te souhaiter bon courage pour demain... bégaie-t-il.

Je trouve ça mignon et son encouragement me touche. Il est tendu, sa voix est différente de d'habitude, comme s'il avait peur de faire un faux pas ou peut être simplement qu'il est anxieux à l'idée que je lui raccroche au nez.

-Merci, dis-je doucement avec une voix plutôt aiguë.

-Euh... bonne nuit alors.

Il raccroche sans me laisser le temps de lui rendre son « bonne nuit ». Sa voix été étrange et étonnamment déformée par le téléphone.

J'enfile un pyjama et je consulte mes mails. Eh oui ! Après quelques bidouillages, je me suis créé ma propre boite mail en partant de mon forfait téléphonique qui pour le moment est toujours réglé par Diane.
Il y en a un venant du lycée, mon futur emploie du temps. J'apprends que je ne choisirai mes spécialités qu'au courant de la semaine ce qui me fait donc plus d'heures de libre pour mes premiers jours.

J'opte pour une petite jupe classique et un chemisier bleu pâle. Je me passe une paire de collants sur mes jambes tremblantes et je me chausse de mes habituels boots noirs.

Je bois rapidement un café fort avant de prendre la route dans le froid direction le lycée.

Le grand panneau « Lycée Frédéric Mistral » se dresse devant moi. J'ai l'impression que les regards sont braqués dans ma direction mais en fait la plupart des jeunes qui m'entourent n'ont même pas remarqué ma présence.