Chapitre 9 - partie 2/4

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Le lendemain matin, installés dans la grande salle à manger, ils discutaient avec animation. Le marquis et Carmella n'étaient partis en balade avant le petit déjeuner, Charles ayant décrété que Carmella avait besoin de se reposer après les deux derniers jours. Si la jeune femme avait été déçue sur le coup, elle avait été finalement reconnaissante de sa décision. Et pour cause, elle avait eu bien du mal à se lever de son lit ce matin.

Il faut dire qu'on y est si bien..., songea Carmella, le sourire aux lèvres.

Elle fut sortie de ses pensées lorsqu'on frappa à la porte de la salle à manger.

Un valet apporta une missive, qu'il donna au maître de maison. S'en emparant, le marquis l'a lue silencieusement avant de faire signe au valet qu'il n'y avait pas de réponse. Celui-ci s'en retourna donc, les laissant de nouveau seuls.

Une fois la porte refermée, la marquise douairière lui jeta un regard interrogateur.

- De qui était cette lettre ?

- D'Élisabeth.

Carmella cessa de manger pour observer le marquis qui souriait. Elle fronça les sourcils en le voyant regarder de nouveau la lettre du coin de l'œil.

Mais... c'est qui Élisabeth ? se demandait-elle, sans quitté du regard le sourire du marquis.

Les yeux d'Allison se mirent à briller tandis qu'elle demandait avec impatience :

- Alors, viendra-t-elle ?

- Oui.

- Voilà une bonne nouvelle ! J'ai l'impression de ne pas avoir vu ma fille depuis une éternité !

Avant que le marquis n'ait le temps de répliquer, Carmella se tourna vers lui avec les yeux écarquillés de stupeur tandis qu'elle s'exclamait :

- Vous avez une sœur ?!

Le marquis rigola devant la mine surprise de la jeune femme, avant d'expliquer :

- Oui, Élisabeth est ma sœur. Bien que de plusieurs années votre ainée, je pense que vous devriez bien vous entendre.

Carmella resta silencieuse, chassant dans un coin de sa tête le soulagement qu'elle avait ressenti en entendant le mot "soeur".

- Oh, je ne me fais pas de soucis pour cela, commenta la marquise. Élisabeth est très gentille. Mais je tiens à vous prévenir qu'elle sera de mobilité réduite. Il ne faudra donc pas la fatiguée.

Sortant de sa torpeur, Carmella demanda avec hésitation.

- Serait-elle... handicapée ?

La marquise rit avant de déclarer :

- Eh bien, il est vrai que l'on peut considérer le fait d'être enceinte comme handicapant, surtout qu'elle arrive bientôt un terme de sa grossesse.

Carmella sourit :

- Vous allez être grand-mère.

- Je le suis déjà, déclara Alisson avec fierté. De deux petits bambins adorables. Je suis sûr que vous les aimerez et qu'ils vous aimeront.

- Je l'espère...

- Et moi j'en suis sûr, la rassura le marquis.

Carmella lui sourit, puis sans savoir pourquoi son esprit se mit à s'égarer. Elle imaginait le marquis les bras encombrés d'un bébé. Et, elle l'imaginait bien ainsi... Elle songea qu'il serait sûrement un bon père. Derrière des apparences souvent froides, il avait un grand cœur.

Ce destin qui nous lieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant