chapitre 29

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Assise sur le lit avec quelques larmes lui roulant sur les joues, Syllana n'ajoute plus rien. Je m'assois à côté d'elle mais ne sachant pas trop quoi faire, je décide simplement de prendre sa main, pour lui montrer que je la soutiens. Le viol est quelque chose que je ne pratiquerai jamais. De toutes les atrocités que j'ai pu ou que je vais commettre, celle-ci n'en fera jamais parti. Elle pose sa tête contre mon épaule et étonnamment, je ne la repousse pas. Elle a besoin de réconfort, et j'ai envie de lui en donner. Enfin, autant qu'un mec à la tête d'un cartel de drogue le puisse. Elle s'endort comme ça, contre moi, alors je l'allonge sans la réveiller et me glisse sous les draps à mon tour.

Quand je me réveille le lendemain matin, je remarque que mon otage est déjà réveillée. Assise sur le bord du lit, elle se tient la tête. C'est seulement maintenant que je remarque que j'ai oublié de l'attacher hier soir.

- Pourquoi t'as pas essayé de t'enfuir ? je demande.

- J'ai repensé à la menace de tuer mes parents. Je n'ai pas envie de les mettre en danger. Le fait que je n'ai pas fui devrait te montrer que ça sert à rien de m'attacher, non ?

J'hausse les épaules.

- Ouais.

- J'ai mal au crâne. J'ai fait ou dit quelque chose que je n'aurai pas dû hier ? demande-t-elle en rougissant.

- Du côté sexe non, rien. Mais tu m'as parlé de ton oncle.

- Oh...

Elle regarde au loin. Pour changer de sujet, elle ajoute :

- On part bien dans trois jours ?

- Ouais. Aujourd'hui j'ai pas envie de sortir alors on restera ici.

- Ok. De toute façon je suis trop fatiguée je préfère dormir, dit-elle en s'allongeant sur le matelas gonflable.

Je la regarde, libre de ses mouvements. Le fait de ne plus avoir à l'attacher me retire un poids.

- Le mec d'hier m'a fait mal au poignet, soupire-t-elle en le regardant.

Effectivement, elle a une marque rouge.

- Ça va, t'as déjà connu pire, je fais en désignant sa jambe avec ma tête.

- C'est vrai. Mon ravisseur m'a tiré dessus.

Je hausse les épaules.

- T'avais qu'à pas essayer de t'enfuir.

- Tu aurais fait quoi à ma place ?

- À ta place je me serais enfui et je n'aurais pas fini avec une balle.

Elle croise les bras sur sa poitrine et détourne le regard.

- T'es plus entraîné que moi en même temps.

- Tu admets que t'as aucune chance contre moi ? Ça me plaît bien.

Elle se redresse sur le lit et me regarde de haut en bas avec un air hautain.

- Ne me regarde pas comme ça, je la préviens.

Elle hausse un sourcil puis continue. Mais dis-donc, elle a envie de mourir la petite. Je m'approche d'elle à grandes enjambées et la plaque sur le matelas gonflable, plaçant mon corps au dessus du sien. Mon regard passe de ses yeux à ses lèvres, tout comme elle. Qu'est-ce qui est en train de se passer ?? Sans réfléchir plus longtemps, répondant à mes pulsions masculines, je pose mes lèvres sur les siennes et l'embrasse fougueusement. Elle répond vite à mon baiser en laissant nos langues tourner ensemble. Elle passe ses mains sur mon torse tandis que je passe une main sous son haut et la remonte jusqu'à ses seins. J'intensifie note échange en agrippant ses poignets puis en les plaçants au dessus de sa tête. Elle passe ses mains dans mes cheveux et tandis que je m'apprête à enlever son haut, un bruit sourd retentit et je sens le matelas s'affaisser. Merde, il s'est ouvert. On se lève tous les deux et le regardons se dégonfler lentement. Je jette un coup d'œil à Syllana. Putain, je viens de faire une belle connerie.

- On devrait oublier ce qu'il vient de se passer, j'annonce alors.

otageWhere stories live. Discover now