otage

chapitre 13

Je me relève, l'attrape par le colle de sa chemise et lui mets un grand coup de poing dans la mâchoire, ce qui le fait tomber à la renverse. Il se relève tandis que je recule. Il m'a fait mal ce con. Il se jette sur moi mais j'arrive à le repousser et à le mettre par terre. Il se relève et cette fois-ci brandit son poing. Heureusement, j'arrive à l'esquiver sauf que du coup il l'envoie valser dans la tête de mon otage, qui tombe à la renverse. Je me tourne vers elle. Luana se dépêche d'aller la voir. Mon manque d'attention me vaut un nouveau coup, dans les côtés cette fois-ci. Énervé, je m'avance vers Lewis et lui mets un coup de tête. Il tombe à la renverse, assommé. Je m'assure qu'il ne se relève pas et vais voir Syllana. Elle a le nez qui saigne. Je souffle. Il m'emmerde ce con de Lewis. Je la relève par le bras et l'entraîne vers la salle de bain la plus proche que je trouve. Elle me suit tant bien que mal. Une fois qu'on est à l'intérieur, je referme la porte et la fait assoir sur le comptoir pour qu'elle soit à ma hauteur. Bien qu'elle soit une future infirmière et qu'elle n'ait sans doute pas besoin de moi pour la soigner, je préfère le faire, histoire d'être sûr que ça soit bien fait. On est jamais mieux servi que par sois même comme on dit et puis j'ai l'habitude de me soigner. Je fouille un peu partout dans les placards et trouve un coton.

- Appuie ça contre ton nez et garde la tête basse.

- Je sais je...

- Commence pas.

Elle se tait. Étrangement, elle ne pleure pas. Pourtant, les filles de son âge sont plus du genre à pleurnicher sans aucune raison alors pour un nez qui je pense est cassé, ça doit pas être agréable. Elle presse le coton sur son nez tandis que j'envoi un message à Francisco en lui disant de me ramener de la glace. J'aurais pu aller la chercher moi-même, mais il n'y a pas de clé à la salle de bain et je ne veux pas prendre le risque que Syllana s'enfuit. Quand il arrive, il se contente de me la donner et repart aussitôt.

- Mets ca sur ton nez pour éviter au maximum le gonflement.

Je vois dans son regard qu'elle est tentée de dire « je sais » mais elle ne le fait pas. Je m'approche d'elle et me place entre ses jambes. Je soulève la glace.

- Fais moi voir ça, je dis.

Elle se redresse un peu et j'ai accès à son nez. Il est légèrement tordu, mais ça devrait rentrer dans l'ordre dans quelques jours.

- T'as mal ? je demande.

- Oui.

Ne sachant pas trop pourquoi je fais ça, je décide de la taquiner pour la faire oublier un peu sa douleur.

- Tu sais, une fois j'ai un pote qui s'est fait peter le nez lors d'une bagarre. On a dû lui amputer.

- Mais oui bien sûr. Étrangement, je te crois pas. Bizarre, non ?

- Très en effet. Tu seras belle sans nez tiens.

Elle lève les yeux au ciel tout en esquissant un sourire.

- T'es qu'un connard, dit-elle.

- Oh, c'est le retour de ton surnom préféré.

- De quoi ?

- Tu passes ton temps à m'appeler connard, trésor.

- Et toi tu passes ton temps à m'appeler trésor.

- Moi, ce n'est pas une insulte, au contraire.

- Mmh. Tu marques un point.

Aucun de nous ne parle à nouveau. Elle descend du comptoir et je lui propose qu'on rentre.

- Tu ne devais pas voir du monde ?

Je hausse les épaules. Étrangement, je préfère la savoir en sécurité que de parler aux gens que je devais voir. On retourne dans la voiture et rentrons. On s'échange à peine deux mots pendant le trajet. Il fait déjà nuit et Syllana s'est endormie contre la fenêtre de la voiture. Une fois arrivés, je la réveille et sors de la voiture puis l'emmène jusqu'à sa chambre. Avant de repartir, elle m'interpelle.

- Sohan ?

- Ouais ?

Elle a l'air hésitante.

- Merci de t'être occupé de moi.

C'est la première fois qu'elle a une phrase positivé envers moi, et ce n'est pas désagréable.

- C'est rien. Et puis, soyons honnête, c'est à cause de moi que t'as le nez dans un sal état.

- C'est pas tord. En faite, t'es toujours autant un connard.

- Ça me va droit au cœur trésor.

Elle lève une énième fois les yeux au ciel tandis que je sors de sa chambre. Dans le couloir pour aller à mon bureau, je croise Julia.

- T'as envoyé mon frère à l'hôpital, dit-elle en croisant les bras sur sa poitrine.

- Et alors ?

- Désormais on sera de simples collègues.

- Julia, toi-même tu ne crois pas à ce que tu racontes. Il suffit que je te dises à quel point tes seins refaits me font bander pour te faire mouiller.

Et là, elle fait quelque chose sur je ne l'aurais jamais imaginé faire, elle me gifle. Je suis tellement étonné que je ne réagis pas tandis que ses talons claquent sur le sol pendant qu'elle s'éloigne de moi.

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Hey désolée pour le retard mais j'étais en manque d'inspiration, sinon vous pensez quoi de ce léger rapprochement ? C'est bien ? Ou alors c'est trop tôt ?