chapitre 97

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pdv Syllana

Je me réveille avec l'impression que ma tête pèse une tonne. En voulant la toucher avec une de mes mains, je réalise alors que mon bras est vraiment très lourd et fait un bruit... métallique. Je le regarde, intriguée, et remarque que mes deux poignets sont attachés par des chaînes en fer a un mur. Ok, là, je commence à paniquer. Je regarde la pièce dans laquelle je me trouve : une espèce de cave sombre avec des murs faits en pierre. Et c'est là que la soirée d'hier me revient en tête. Putain... mes parents doivent être mort d'inquiétude... Liyah aussi, d'ailleurs. Je tire sur mes chaînes mais évidemment, rien ne se passe.

- Tututu, on se calme ma jolie, résonne une voix grave.

Elle provient du haut des escaliers qui mènent à la pièce. Un homme d'environ une cinquantaine d'années a ouvert la porte sans que je ne l'entende. Il descend lentement les marches, rapidement suivi par deux hommes plutôt baraqués.

- Bienvenue au manoir des Peligrosos Perros, Syllana, dit-il une fois à quelques mètres de moi.

Je me recule, méfiante.

- Qu'est-ce que vous voulez faire de moi ??

- De toi ? Oh, rien. Tout va bien se passer si tu coopères au petit service que je vais te demander de me rendre. Sinon, et bien, tu devras en subir les conséquences. Alors, voici un peu le contexte. Vois-tu, il y a environ deux mois, un de mes hommes qui s'était infiltré chez vous m'a communiqué que Sohan Aït Merghad, le fils de pute qui a tué ma fille, était très attiré par une certaine fille, toi. Alors ce que je veux que tu fasses de un, c'est dire que tu as menti, que tu te souviens de tout ce que ce très cher Sohan t'a fait, que tu grossisses les choses et que tu mènes les flics jusqu'à son manoir. Si tu acceptes, tu ne sortirais d'ici qu'avec quelques égratignures.

- Allez vous faire foutre ! Jamais je ne le ferai tomber, vous n'avez qu'à le dénoncer vous-même.

- Et tu penses vraiment qu'ils croiraient un chef de gang ? Tu es bien naïve, ma petite. En faite, tu me fais de la peine. Ton amour pour lui te rend aveugle. Donc si j'ai bien compris tu ne veux pas coopérer ?

- Non ! Jamais je ne le balancerais !

- Très bien, alors comme je l'ai dit tout à l'heure, il est temps de faire face aux conséquences.

Il siffle et deux hommes ouvrent la porte, tenant deux personnes ligotées. Mais pas n'importe quelles personnes... ce sont mes parents. Ils sont bâillonnés et ont les bras liées dans le dos. J'échange un regard avec eux, ils sont effrayés... mais qu'est-ce qu'ils font là bon sang ?? Les deux hommes viennent les mettre à genoux juste devant moi. Quand je vois le chef du gang sortir son arme, mes yeux s'élargissent et je deviens blême.

- Qu'est-ce que tu fais ??

- Voilà les conséquences ma jolie.

Et sans que j'ai le temps d'ajouter quoique ce soit, il tire une balle dans la tête de mon père puis dans celle de ma mère. Un cri étouffé m'échappe tandis que leurs deux corps s'effondrent au sol sous mes yeux. Je tire sur mes chaînes et me débats comme une sauvage.

- Enfoiré ! Fils de pute ! je hurle.

- Chut-ut-ut, dit-il en posant un doigt sur ses lèvres.

Des tonnes de larmes viennent inonder mes joues tandis que je vois mes parents se vider de leur sang. Mon dieu... cette image me hantera toute ma vie... enfin, si elle ne s'arrête pas dans quelques secondes. Incapable de détourner mon regard de leurs corps, je m'assois au sol et commence à sangloter frénétiquement.

- J'imagine que maintenant, tu es un peu plus apte à coopérer ? Allez, ça serait quand même dommage que Léo y passe aussi...

Je redresse d'un coup la tête et me remets debout.

otageWhere stories live. Discover now