chapitre 90

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pdv Sohan

Syllana relève la tête d'un coup et quand elle voit que j'ai les yeux bien ouverts, je vois des larmes envahir les siens. Elle porte ses mains à sa bouche. En faite, je me suis réveillé très tôt ce matin, et Luana était présente. Elle a tout de suite voulu la prévenir, mais je lui ai demandé de faire comme si de rien n'était, car elle m'a raconté qu'elle passait ses journées à mes côtés en me parlant, et je voulais être témoin de ça par moi-même. Je viens écarter ses mains de son beau visage et essuyer une larmes qui coule.

- Te mets pas dans cet état pour moi, trésor, je ne le mérite pas.

- Tu... tu as pris une balle pour moi... merci ! Merci énormément...

Je souris.

- Tu as failli mourir pour moi, tu as d'ailleurs failli y passer ! Tu étais à un fil de la mort ! Pourtant, tu n'as pas hésité une seule seconde.

Je la prends par le bras pour la relever est l'installer sur mes jambes.

- Je n'ai pas peur de la mort, Syllana. Mourir pour te sauver aurait été, d'une certaine manière, le moyen de me faire pardonner de tout le mal que je t'ai fait.

Elle se penche vers moi et m'embrasse. Je grimace quand elle s'appuie légèrement sur ma blessure mais ne lui dis pas. Quand elle se redresse, ça va mieux.

- Je te pardonne, Sohan, de tout le mal que tu as fait. Je sais que tu ne recommenceras pas.

- Ça veut dire que t'arrêteras de me provoquer et qu'on pourra vraiment baiser maintenant ?

- Oui et non. Oui, on pourra coucher ensemble, mais non, je n'arrêterai pas de te provoquer, dit-elle avec un sourire espiègle.

Soudain, son visage se renferme.

- Et qu'est-ce que tu vas faire concernant les Peligrosos perros ?

- Je vais les attendre de pied ferme. Mon cartel possède plus d'homme que n'importe quel autre cartel, je n'ai pas vraiment peur.

- Je pense que tu devrais, au contraire.

- Je suis borné et j'ai beaucoup de fierté, tu le sais. Je préfère crever que d'avouer que mes ennemis sont plus forts.

Elle soupire et esquisse un sourire.

- Tu pourras reprendre une vie normale bientôt ?

Je hoche la tête.

- Au départ ça semblait mal barrée mais d'ici une petite semaine ça devrait aller.

- Bon, tant mieux. Quand je pense à Julia, la pauvre... je n'avais encore jamais rencontré de femme victime de violence conjugale.

- Je t'ai frappé.

- Oui, mais on était pas encore ensemble. Elle, elle était amoureuse de lui quand ça s'est passé.

- Elle aurait dû attendre avant de sauter dans les bras du premier venu.

- Dis pas ça. Imagine que ça ait été ta sœur à sa place.

J'hausse un sourcil.

- Donc tu me demandes d'imaginer ma soeur à la place d'un fille superficielle avec qui j'ai déjà couché ?

- Euh... bon effectivement dis comme ça... mais c'est pas une raison. Là, tu es presque en train de dire que c'est de sa faute si elle s'est pris un coup.

- Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit. Si un homme levait la main sur ma soeur, je le tuerais, ça c'est sur, mais concernant Julia, je lui dirais seulement de mieux choisir avec qui elle sort à l'avenir. Je serais mal placé pour dire que c'est un monstre de lui avoir fait ça puisque moi-même je l'ai déjà frappé.

- Oui mais encore une fois, même si ce n'est pas bien, ce n'était pas ta conjointe au moment des faits, elle n'était pas amoureuse de toi et elle ne t'avait pas accordé toute sa confiance.

- Si tu le dis.

- Je ne m'attends pas à ce que tu comprennes.

J'esquisse un sourire.

- Ça tombe bien, parce que j'ai rien compris.

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