Jour 49 : Tu as peur ?

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Fixant les personnes face à moi dans mon short noir et pull noir, cachant ma panique derrière un masque indifférent j'imagine le meurtre de ma meilleure amie. Je vais la tuer, elle et ses idées foireuses. Remontons en arrière pour que je vous explique, après une énième nuit d'insomnie ils se sont réveillés pendant que je terminais mon compte rendu en svt pour le lycée j'ai envoyé, menti sur mon sommeil on a déjeuné puis le reste de la journée fut constituée d'une balade et de débat divers. Le soir après avoir pris une douche une fois que Xavier a répété une centaine de fois que non ça le dérangeait pas j'ai enfilé mon short et pull et en sortant je suis tombé sur ses cinq garçons et trois filles me fixant. Ça fais maintenant cinq minutes qu'on se fixe sans que l'un de nous prononce un mot, eux par stupéfaxion car ils ne me connaissent pas du moins pas de physique et moi parce que je continue mon plan pour éventrer ma stupide meilleure amie. Notre bataille de regards et de silence fut stoppée par l'arrivée d'un autre garçon qui bouscula légèrement les personnes présentes pour rentrer dans l'appartement. Il était maintenant face à moi, enfin face. Je me trouvais face à son torse, je dus lever la tête pour espérer croiser ses yeux et fut surpris de sa beauté.

Il était grand, légèrement musclé, les épaules carrées et droite, habillé d'un jean et chemise noir légèrement ouverte, des cheveux noir qui avais l'air terriblement doux et des yeux aussi noir que les ténèbres.Avant qu'il ne disent quoi que ce soit, je fis demi-tour et part rapidement vers le balcon bousculant au passage ma meilleure amie.Si je reste seul c'est pas pour qu'elle m'invite et fasse une fête !

Tournant la tête vers le ciel je me suis mis à fixer les étoiles réfléchissant à tout ça, lorsque je revenu de mes pensées la fête battait déjà son plein je me tournais légèrement appuyant mon dos contre la rambarde et croisant les bras. Les garçons dont deux avaient une fille sur les genoux rigolaient en buvant un verre l'autre fille était occupée à embrasser le dernier garçon Xavier et Stella eux arrive droit vers moi suivit du mystérieux garçon au yeux onyx. Et merde, je n'eut pas le temps de fuir qu'ils étaient face à moi.

-Monsieur est enfin sortit de ses pensées ?

Je lui lança un regard noir et elle souris s'asseyant sur un fauteuil pendant qu'un ricanement de la part de Xavier se faisait entendre. Je voulut partir mais le corps de l'autre me bloque et sans que je ne comprenne, deux mains puissantes attrapèrent mes hanches et me posèrent sur la rambarde. Je lança un regard paniqué au vide derrière moi, mon corps se crispant de lui-même et mes mains s'agrippant à ses avants bras. Une voix grave, douce comme caressante retentit.

-Tu as peur ?

A la fois la panique, bien trop grande pour une simple peur du vide voulut me faire dire oui et je maudis l'effet qu'à parfois ma " maladie " mais ma persévérance fit clouer mes lèvres.

Il rit et un instant je me surprends à le fixer charmé, son rire était vraiment un son mélodieux. Surprenant mes pensées je rougis détournant le regard et il cessa de rire en me fixant. Pesé par son regard je tourna la tête et croisant son regard noir je m'y perdit entièrement oubliant où je suis et qui je suis. On resta un long moment ici jusqu'à ce que fixer aussi longtemps quelque chose me fis voir de l'ombre tout autour de moi, je cligna donc des yeux et ce geste eut comme effet de le faire se " réveiller " il recula légèrement son corps placé auparavant entre mes jambes. Je peux alors prendre conscience de mes mains toujours posées sur ses bras et de ses mains posées sur mes hanches, sentant un pouce posé sur ma taille nu, mon pull s'étant sûrement remonté quand il m'a assis. Je retire mes mains rapidement me maintenant directement à la barrière pendant que ses mains a lui glisse pour venir aussi se poser sur la barrière effleurant légèrement ma peau au passage, je ne sais pas si c'est volontaire ou non mais en tout cas le frissonnement qui a parcourut ma peau est due au froid. Il sortit un paquet de cigarette et se mit à rouler une clope concentré sur sa tâche. Un instant de plus je me mis à observer son visage concentré, puis ses longs doigts en train de disperser le tabac, rouler la feuille, sa langue léchant la feuille pour pouvoir la rouler. Je surprit son regard amusé et toussota gêné.

Silence AssourdissantWhere stories live. Discover now