Jour 3 : Désire moi.

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Je caresse doucement le torse sculpté à côté de moi. Mes doigts caressent la peau, marchent sur ce terrain sur ce petit bout de bonheur. Je souris face à la scène. Un rayon de soleil éclaire sa peau, des particules de poussière ou d'air s'envolent sans qu'on ne puisse les rattraper.

-T : Laisse moi dormir Charlie..

Mon sourire s'agrandit, sa voix grave et endormie éveillait mon épiderme. Je tourne mon regard gris vers lui et le découvre le visage encore détendu par le sommeil mais me tourne vers moi. Voyant qu'il n'a aucune réponse mais que mes caresses ne cessent pas, il ouvre les yeux. Je me noie dans cet océan de noirceur avec délectation. Tout un monde se cache dans son regard. Tout mon monde se cache dans son être.

-M : Enfin réveiller petite marmotte.

-T : La faute à qui ?

-M : Pas à moi !

-T : Affreux menteur.

Je roule des yeux, provocateur ? Moi ? Non. Quelques secondes après, à mon plus grand étonnement. Non je rigole, à ma plus grande satisfaction il me bascule sur le lit. Me plaquant contre la surface, maintenant mes mains au-dessus de ma tête. J'aime être dans cette position. Son visage est entièrement éveillé maintenant, et son regard brille de désir.

-M : Oh oui désire moi.

-T : Oh tu veux que moi je te désire ? Et si moi je voulais que toi tu me désire ?

-M : Fais en sorte que ce soit le cas.

-T : Ne serais-ce pas déjà le cas ?

-M : Absolument pas mon cher.

Son corps se rapproche du mien, continuant de me plaquer au matelas. Son souffle chaud s'abat contre mon cou alors que ses lèvres effleurent ma peau a chaque mouvement.

-T : N'oublie pas qu'avant même que tu sois mien ton corps était réactif au mien.

-M : P-pas vrai.

-T : Ah oui ?

Son souffle continue, bien vite remplacé par ses lèvres embrassant ma peau, sa langue l'humidifiant, ses dents me mordillant. Son souffle à nouveau sur une peau bien plus sensible à présent. Ma respiration s'accélère, mes mains se crispent sur le drap alors que je retiens un gémissement.

-T : Si réactif…

Je colle mon bassin au sien dans un mouvement rapide et brusque. Je sens son corps crispé et un soupir de contentement sortir de son corps.

-M : Si réactif…

Mon sourire vainqueur est effacé par son baiser lentement langoureusement passionnément addictif. Mes mains glissent le long de son dos pendant que les siennes s'accrochent à ma taille. J'ondule contre lui à mesure que nos hanches s'entrechoquent.
Je déplace mes lèvres à son cou, laissant mes marques sous ses délicieux gémissements. Je descends peu à peu le long de ton torse. Je relève mon regard, il hoche la tête, je continue ma descente le long de son corps. Je laisse mon simple souffle effleurer son sexe alors qu'il soupire de frustration. Je lâche la longueur, lentement. Le torturant de délicieuse caresse. Lorsque je sens qu'il n'en peut plus, qu'il a besoin, besoin de ressentir ce plaisir je le prends en bouche. A mesure que ma tête descend et remonte, que ma langue effleure le bout, des gémissements des font entendre et ses doigts se glissent entre mes mèches. Il me recule au moment où il allait jouir, essoufflé et tremblant.
Je souris fier de moi et remonte en sens inverse revenant lui offrir un baiser parfaitement fait pour lui faire perdre la tête.

-T : Tu me rends fou Charlie.

-M : C'est le but, Théodore.

Je me rassemble sur son bassin comme si de rien était, je retiens mon gémissement le sien se fait entendre. Un nouveau sourire de contentement se glisse sur mes lèvres. Il rejette la tête en arrière, attrape mes hanches, me relève et fait descendre mon pantalon. Lentement je sens ses doigts se glisser derrière moi et me préparer. Bien plus rapidement que la première fois, la douleur laisse place au plaisir. Ses doigts laisse place à son sexe et enfin nous nous unissons a nouveau. Gémissant ensemble et jouissant dans les bras de l'autre.

~~~

Je relève la tête, le nez encore dans nos tacos maison. Je le vois reposer la pâte qu'il malmener-oups- essayer tant bien que mal de rouler.

-T : Numéro inconnu

-M : C'est peut être important ?

-T : Je vais sur le balcon ?

-M : Oui ça vaut mieux à cause de la musique.

Il hoche la tête et pars répondre sur le balcon, je continue de me déhancher sur la mélodie qui remplit l'appartement. Pourquoi ne pas éteindre la musique ? Il faudrait trouver nos téléphones et avant qu'on les trouve le numéro sera raccroché. Je continue de préparer notre repas, jetant quelque coup d'œil vers Théo de temps en temps vérifiant que tout se passe bien.

Je remarque bien vite au fil des minutes que son corps se crispe et que le ton monte. Je termine rapidement la préparation. Et me rapproche de lui, lorsque j'arrive je le vois raccrocher, jeter le téléphone à l'intérieur et frapper violemment dans un mur. Je sursaute violemment, que se passe t-il ? Il releva un regard baigné de larmes et de rage dans le mien.

-T : J-Jaimie…

-M : Qu-?

-T : Il m'a appelé pour se vanter de ce qu'il m'avait fait me racontant avec une délectation perceptible dans sa voix les actions qu'ils avaient commis et qu'il allait commettre. Son rire, son timbre de voix, chaque parcelle que je ressentais était tachée d'un sadisme à la limite de la psycopathie.

Mon corps de crispe lorsque je comprends enfin la cause de ses réactions. Je le déteste. Je me rapproche alors qu'il tombe à genoux. Il vient se blottir contre moi et je le berce lentement en frottant son dos. Peu à peu , ses larmes tarissent. Je continue lentement mes mouvements et mots doux. Lorsque je le sens entièrement apaiser, je relève son visage vers moi. Les larmes ont tracé des sillons sur leurs passages, ses yeux sont rouges et gonflés. Mon coeur se crispait face à cette image.

-M : Il ne te ferait plus de mal d'accord ? J'y veillerais personnellement.

Il hoche lentement la tête, je me relève et nous dirige vers la cuisine. Le reste de ce vendredi je l'applique à changer ses idées et occuper son esprit. C'est à moi maintenant de faire aussi attention à lui.
La journée fut donc ponctuée de nos baisers sourire rire, de nos anecdotes, repas, cuisine. D'une séance câlin devant la télé, d'une balade au soleil couchant.

Silence AssourdissantWhere stories live. Discover now