Jour 37 : Prends soin de toi Rodolphe.

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Je dors d'un sommeil léger, pas assez profond pour se montrer reposant ou revigorant. Mais assez pour me permettre d'arrêter de penser. Me réveillant en sursaut dans ma chambre j'observe mon environnement, sans comprendre ce qui a pu me réveiller. Je soupire les sourcils froncés puis avise la fenêtre ouverte et ma couette au sol. Que fit-elle ouverte ? Je me lève tremblant de froid et referme ma fenêtre silencieusement. Dos a ma chambre je ne vois pas le monstre de fumée dans le coin de ma chambre. Je m'étire en avisant l'horloge, il est 5h, je souris. Cette fois ci j'ai plutôt réussi à bien dormir. Mon sourire s'évanouit lentement lorsqu'un raclement se fait entendre derrière moi. Je sens chacun de mes muscles lentement se crisper jusqu'à me retrouver tétanisé. Sans que je ne puisse effectuer le moindre mouvement, mon cur se met à battre la chamade. Peu à peu je n'entend plus que ça, seul le son des battements de mon cur et le raclement d'une lame sur mon mur me parvient. J'essaie de crier, d'appeler à l'aide mais aucun son ne sort.Je veux descendre le regard sur mon bras, mais mon regard est bloqués sur le reflet que m'apporte ma fenêtre ou deux yeux jaunes me fixe entre un masque métallique. Je sens ma respiration se bloquer et des larmes affluer dans le coin de mes yeux. Il lève sa lame, la glisse contre ma gorge. Son souffle glacé s'abat sur ma nuque et ..

Je me réveille en sursaut un cri bloquant ma gorge et respiration, je griffé ma gorge cherchant ma respiration. Un hoquet m'échappe et je peux enfin respirer. Paniqué, je regarde chaque détail de ma chambre me rassurant de l'absence de personne. Je reprend lentement ma respiration m'aidant de ma Ventoline. Lorsque l'oxygène arrivant à mon cerveau cesse d'être trop et de causer le tournoiement des objets m'environnent, je peux enfin regarder l'heure. 5h. Une nouvelle panique m'attrape et je me roule en boule contre mon mur serrant mon oreiller entre mes bras, m'attendant à voir arriver ce monstre à tout moment. Lorsque rien ne vient et que passé 6h, mon corps se détend légèrement sans pour autant que cette pression ne cesse. J'attrape mon téléphone composant un numéro au hasard.Une voix grave et endormie me répond d'un chuchotement.

-Charlie, on est samedi rendors toi.

Un sanglot m'échappe, et si ça aussi c'était un rêve ? Un cauchemar ? Une hallucination ?

-Charlie ?! Que se passe -t-il ?

La voix est plus forte et une légère inquiétude y percé à moins que ce ne soit un tour de mon cerveau.

-Gamin répond moi s'il te plais.

Je racle ma gorge, essayant de calmer les tremblements de mon corps et les larmes coulent a flot sur mes joues.

-M : T-théodore j'ai peur.

-T : Chut, tout va bien, tu as fait un cauchemar ?

-M : je-je sais pas, ça avait l'air si réel

J'effleure mon cou du doigt ressentant encore la lame glacée sur ma peau.

-T : Regarde, je te parle, je suis là. Et ça c'est réel. Raccroche toi à ça.

Je souris un temps soit peu et descend doucement le regard sur mon bras ou je suis tout à fait capable de lire la phrase y trônant.

-T : Tu es là ?

-M : oui ..

J'entend un soupire de soulagement et un bruissement m'indiquant qu'il se rallonge sûrement. Je fais de même en étendant mon corps sous la couette cherchant la chaleur.

-M : dis ..je suis désolé de t'avoir réveillé.

-T : T'en fais pas, je dormais pas.

C'est un mensonge, ça s'entend a sa voix rauque de sommeil.

Silence AssourdissantWhere stories live. Discover now