Jour 20 : Tout est de ta faute.

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Je baille lourdement en décollant mes yeux de l'écran d'ordinateur, je descends le regard vers l'heure et je remarque en premier lieu ma main griffant mon avant bras, je soupire et cesse cette manie inconsciente et agaçante. Il est l'heure de se préparer maintenant, je coupe l'appel avec Théodore en le réveillant, il me souris encore endormi et me promet de se réveiller.
Me dirigeant vers la salle de bain je repense à tout ça, la potentielle découverte sur Ella et Alaric, le fait que Lynda soit au courant, mes futurs examens médicaux de ce week-end et ma " relation" non définis avec Théodore. L'eau chaude réchauffe ma peau sous mon soupir de contentement et je laisse mon esprit divaguer, mes pensées glissant sur moi et retombant dans les canalisations comme si je me " purgeait". Lorsque j'estime avoir accès pensées et être assez propre je ressort. J'enfile un t-shirt légèrement trop grand au vue des manches "courtes" redescendant jusqu'à mes coudes, blanc rayés noir avec un jean noir, une ceinture et je prépare mon sac, nous sommes mardi donc mes affaires de science et d'anglais seulement. Je passe de la crème sur mon bras, trace le chiffre et ignore la sensation oppressante qu'il a imprégné en moi et avale ses médicaments qui ne servent finalement à rien.
Lorsque j'ai enfin fini, je suis prêt à entamer une autre journée scabreuse, je glisse mes écouteurs dans mes oreilles au son de fauve et monte sur le rebord de fenêtre observant le soleil se lever au grès de la fumée que mes lèvres desservent. Je souris mollement au soleil m'aveuglant de ses premiers rayons. J'entend distinctement la maison commence doucement à se réveiller, mon père descendre les escaliers durement et partir à la cuisine faire son café puis attraper son journal le lisant dans son fauteuil, ma mère descendre d'un pas fluet ses mêmes escalier, faire un tour à la cuisine boire son thé et préparer ses affaires.
Si je n'étais pas là au bout de combien de temps s'en rendrait-il compte ? Sûrement lorsque ma sœur ne descendrait pas où descendrais en retard. Je secoue la tête et descend du rebord de ma fenêtre partant commencer ma même routine habituelle.

M : {j'espère pour toi que tu es réveillé feignant}

T :{mslsoui }

J'éclate de rire en voyant mon téléphone, non il n'était pas réveillé et au vue de sa réponse express et de sa non relecture il est maintenant en retard et sera sûrement de mauvaise humeur, pauvre xavier.
Ce n'est que lorsque une petite tignasse brune s'arrête face à moi que ma " routine " cesse.

-L : Saluuuuuuuut Charlie !

-M : faudrait m'expliquer comment tu fais pour avoir tant d'enthousiasme dès le matin.

-L : La vie est belle !

-M : Chérie tu es mignonne mais la tapisserie n'est pas faite pour être fumé.

-L : gnagnagna

Nous partons vers nos salles de sciences en rigolant pour moi et râlant pour elle, puis elle me raconte son dîner, le film du soir avec son père, sa lecture de livre et son coucher puis sa préparation matinale.

-M : Enchanté je suis Charlie, le journal intime de Lynda.

-L : t'es con !

-M : réaliste chérie , réaliste.

Elle secoue la tête avec un léger rire et je lui tiens la porte dans un geste faussement gentleman, prenant un visage digne elle abaisse des pans de robe imaginaire en me saluant d'un " monsieur " et puis rentre. Je roule des yeux sous l'air amusé de notre professeur de physique habitué à nos conneries.

-L : Et toi alors ?

-M : moi ?

-L : tu as fait quoi ?

-M : je suis rentré, est fait acte de présence au dîner, est couché ma soeur, puis me suis glissé dans mon lit, Théo m'a appelé pour que je m'endorme il s'est finalement endormis et j'ai bosser mes cours, surtout l'oral, je suis motivé pour la question que j'ai choisis " qu'elle part le génome joue t'il dans l'apparition des troubles psychiatriques " avoue elle est pas mal ? Puis lorsque le soleil a commencé à se lever bah j'ai fait de même ?

Silence AssourdissantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant