Chapitre 24 : Un peu de politique, pour le meilleur et pour le pire

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Pdv Drago

Blaise et moi étions en grande discussion sur la politique du monde magique. Il tentait de me changer les idées. Il ne disait rien quand je me réveillais en sueur et en sursaut la nuit en poussant des cris. Il savait pertinemment que chaque jour qui passait était pour moi un lourd coup de massue où je constatais mon incompétence face à l'accomplissement d'une mission, que lorsque l'eau coulait durant des heures c'était pour étouffer mes sanglots. Blaise savait tout car il n'avait pas besoin de me parler pour comprendre. Il savait tout mais ne disait rien.

Il était du genre à observer en silence avec sa mine supérieur puis à réutiliser à bon escient ce qu'il avait appris, mais j'étais persuadé que pour une fois il ne réutiliserait pas ce qu'il savait sur moi.

Il était entrain de me soutenir que le ministre était un abruti et je devais avouer que même si cela ne me préoccupait guère, je savais qu'il avait raison. Je le vis s'interrompre pour faire un signe de tête à quelqu'un. Vue le sourire qu'il faisait il n'y avait aucun doute sur le sexe de la personne... Blaise jouait constamment un rôle, il était rare de le voir sourire sans objectif précis. Et en effet Hermione était là debout un livre ouvert dans une main, deux autres fermés sous le bras, sans parler de son sac qui devait lui aussi contenir un bon nombre d'ouvrage. Elle lève brièvement les yeux et croisant ceux de Blaise, elle lui rendit son hochement de tête de manière très automatique et sans tarder elle replongea la tête dans son livre.

J'avais remarqué qu'elle lisait en marchant, mais elle était bien plus adroite en faisant cela que en étant en toute possession de ses moyens. Elle ne tombait jamais, du moins lorsqu'elle lisait.

Malgré sa concentration elle releva instinctivement la tête lorsque Weasley et Potter firent leur entrer dans le couloir. Cormac parlait à Potter, ce dernier avait l'air impatient de s'en débarrasser. Heureusement pour lui Cormac n'était pas dans notre classe. Celui ci consentis enfin à quitter Harry non sans passer à côté d'Hermione.

- Bonjour Hermione comment vas tu ?

Une voix vous a déjà donné envie de frapper quelqu'un ? Parce que là c'était ce que je ressentais vis à vis celle de Cormac, tout chez lui me donnait envie de vomir.

Hermione ne releva même pas les yeux de son livre pour lui répondre.

- Serais tu tellement idiot pour que l'école décide de te renvoyer en sixième année ? Ou alors es tu simplement là pour harceler Harry sur son mauvais choix de gardien ? J'espère que ce n'est pas la première hypothèse, nous nous sommes vue bien trop souvent ces temps ci...

Le visage de Cormac vira au cramoisi. Tous ceux qui se trouvaient aux alentours ne purent retenir un rire. Ce dernier se redressa et repartis rapidement, prenant grand soin de marcher le plus dignement possible, comme si sa démarche de paon pourrait faire oublier son humiliation.

Elle ne souriait pas. Elle posa ses yeux sur ses deux meilleurs amis et une fois encore je compris que rien au monde ne pouvait être plus puissant que cette amitié. Etant plus jeune je me sentais jaloux de ce trio qui semblait inébranlable, comme une famille...

J'avala difficilement ma salive. J'avais reçu une lettre un peu plutôt de ma mère me demandant comment j'allais je ne savais quoi lui répondre. Mon père était toujours recherché et je craignais chaque jour en regardant le journal qu'il m'annonce une mauvaise nouvelle. Mais Blaise avait raison... le ministère était incapable de maitriser et de comprendre ce qui se passait. Il semblerait que cette guerre était gagné d'avance pour Voldemort et il ne faisait aucun doute que ma famille tenait à être dans le bon camp.

Slughorn était particulièrement enjoué aujourd'hui. Il avait décidé aux vues des derniers résultats aux contrôles de recommencer à parler de l'Amortantia. Potion qui je cite « N'était pas vue à sa juste valeur ».

Un Destin InviolableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant