Chapitre 18 : Dans la tête de Drago Malfoy

217 12 0
                                    

Pdv Drago

Vous êtes vous déjà demandé ce qui se passerais si vous étiez quelqu'un d'autre ? Si votre manière de vivre était différente ? Si vous aviez été éduqué autrement ? Moi oui.

Chaque jour je me demande ce que cela ferait si je n'étais pas un enfoiré. Si je n'étais pas Drago Malfoy. Savez vous ce qui se passerait ? Et bien le monde serait terriblement terne. Si il n'y avait pas de gens égoïste, les personne généreuse, altruiste... n'existeraient pas non plus. Une personne généreuse serait enfaite une personne normal, sans valorisation. La générosité elle seule n'existerait pas. La gentillesse a pour naissance la méchanceté et inversement.

Je peux donc le dire, je participe à l'effort public en étant un enfoiré. Qu'est ce que j'y peu que ce rôle soit tombé sur moi ? C'est comme ça, on y peut rien.

Vous savez le plus amusant dans l'histoire c'est que c'est tellement plus simple d'être méchant. Aucune pression, aucun compte à rendre... Du moins c'était ce que je pensais au début. Puis j'ai compris que en réalité j'aurais des compte à rendre malgré tout. Et pas des moindres, au seigneur des ténèbres.

Face à l'échec de la potion j'étais partagé, une petite partie de moi était soulagé de ne pas avoir de dette envers Hermione Granger, une autre se sentait tellement faible et inutile...

Je me contempla dans le miroir de la salle de bain. Mon visage avait la même couleur que mes cheveux tant j'étais pâle. De grands cernes bleus renforcés la froideur de mes yeux et même mes lèvres semblaient s'être résigné à ne plus s'étirer en un sourire.

Je pouvais passer des semaines entières à faire des insomnies, puis à m'écrouler d'un coup un soir et dormir d'une traite, hanté par des cauchemars horribles, donc j'étais incapable de m'extirper.

Plus rien ne m'amusait. Chaque jour j'avais peur que l'on vienne m'arrêter pour ce que j'avais fait à Katie Bell. Que l'on vienne m'achever mais il ne se passait rien.

Le célèbre Drago Malfoy avait perdu tout son éclat contrairement à ce que j'essayais de faire croire.

La soirée d'hier ne voulait pas s'effacer de mes souvenirs. Je détestais Hermione Granger, sa capacité à me prouver en tout temps à quel point elle était meilleure que moi. Malgré cela sa présence même silencieuse lorsque qu'elle tournait les pages de ses livres dans la petite salle de la tour d'astronomie me manquait. Je ne supportais plus d'être le seul à constater ma chute. J'avais besoin d'une présence rassurante.

Je grimaça, il fallait vraiment que je sois désespéré pour en venir à regretter Granger.

Elle m'avait giflé. Je n'avais rien sentis, comme si notre baiser même très bref m'avait anesthésié.

Je n'avais pas vraiment réfléchit, je voulais lui montrer à qu'elle point je pouvais être un enfoiré même en l'aidant à se défendre de cet abruti de Cormac.

J'avais réussi ma mission, elle devait désormais me haïr plus que jamais. Je redoutais le moment où je la croiserais. Je redoutais cet instant où je passerais à côté d'elle, sans la voir, sans qu'elle ne me voit non plus. Comme si nous étions tous deux de simples inconnus.

Quand je suis vraiment au bord du gouffre, je m'imagine monter les marches d'escalier une par une. Soulever mes jambes d'un geste mécanique, un geste répété des millier de fois. A chaque marche mes jambes se feraient de plus en plus lourde. Je ne penserais à rien. Je me mettrais alors à compter jusqu'à dix.

Un. Par moment mes pats se feraient plus rapide impatient d'arriver enfin en haut.

Deux. Parfois plus lent, redoutant ce que je pourrais y trouver.

Trois. Je laisserais mes doigts frôler le mur alors que je prendrais toujours plus de hauteur.

 Quatre. La sensation de la pierre froide et humide sur mes doigts encore si chaud... encore si vivant.

Cinq. Quand enfin j'arriverais en haut. Marchant la tête haute, le regard vide, le corps toujours aussi lourd. Trop lourd.

Six. Je m'approcherais du balcon, inspirant à plein poumon l'air de la nuit.

Sept. Je tenterais d'apercevoir une étoile filante sans y parvenir. Pour ensuite baisser les yeux sur ce vide, mon cœur raterait alors un battement.

Huit. J'entreprendrais d'escalader la barrière de manière à être face au vide, sans rien pour me retenir, enfin libre de mon destin. Respirer deviendrait alors plus difficile.

Neuf. Je contemplerais ce vide, sans distinguer le sol. Sans distinguer la fin. Puis mes doigt serré autour du métal froid de la barrière, se relâcheraient peu à peu, cessant toute pression sur ce qui me reliais encore à ma vie. Et tout comme un flocon de neige, je me laisserais tomber et m'écraserais sans bruit. L'obscurité m'engloutissant, finissant d'éteindre les dernières braises de vie. Sans un aurevoir, sans un signe de la main. Je me livrerais tout entier à cette chute. Lui remettant mon destin. Plus jamais je ne verrais le soleil se lever à l'horizon. Plus jamais je ne sentirais le vent caresser mon visage. Plus jamais l'on ne m'entendra rire. Un simple silence. Je fermerais les yeux, pour ne plus jamais les rouvrir. Dix.

Des larmes de rages apparaissent aux coins de mes yeux. Elles glissent lentement le long de ma joue, laissant une trace humide et salé. Je les essuya d'un geste rageur.

Quand je releva les yeux vers le miroir, toute trace de peur et de panique avait disparut. Mon masque c'était de nouveau recomposé, imperturbable.

Un Destin InviolableWhere stories live. Discover now