Chapitre 33 : Une dernière nuit pour te sauver

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Bien sûr que tu ne respectas pas ta promesse. Idiote !

Tu es resté la lionne que tu as toujours été... Tu n'as pas le courage de m'avouer que tu m'aimes mais celui de sortir risquer ta vie !

Rien ne s'est déroulé comme prévue. Naïf ? Oui je l'avais été... je pensais... j'espérais...

Qu'est ce que j'espérais ? Qu'il n'y aurait aucun blessé... aucun mort ? C'était pourtant l'objectif.

J'avais pour mission de le tuer. Même ça je n'avais pas eu le courage de le faire et pourtant désormais il l'était quand même. Mon directeur, l'homme que je connaissais depuis ma première année dans cette école... était parti et il ne reviendrait jamais.

C'était ma faute.

Mais ce soir là pour la première fois je m'étais montré courageux. Car pour la première fois de ma vie j'avais une raison de vivre. Une raison de sombrer.

Alors oui, je ne faisais pas ça pour la fierté de mon père, ni pour ma propre vie, mais pour la sauver elle.

Au moment ou j'étais au plus bas elle m'a aidé, elle m'a sauvé. Alors tant que je respirerais, je ferais tout mon possible pour la protéger.

Si je trahissais le seigneur des ténèbres, il saurait pourquoi, il se vengerait et elle mourrait. Pourtant il fallait qu'elle vive, pour aider d'autres personnes, pour que le monde continue de briller.

Alors pour la première fois de ma vie je savais pourquoi je descendais aux enfers et je savais aussi qu'il ne faudrait pas se retourner.


Quand le silence dans le château est revenu, quand les mangemorts furent partis, je suis sorti du château. Vous étiez tous là, au pied de la tour. Je savais ce que vous regardiez, je savais pourquoi vous pleuriez. Personne ne m'avait vu... sauf toi.

Tout le monde le regarder, lui l'homme qui était censé nous protéger et qui désormais était parti, tout le monde... sauf toi.

Toi qui me fixait d'un regard triste, ton beau regard chocolat qui je le compris avait eu raison de moi.

Je crois que j'espérais que tu me demandes de rester mais tu n'en fis rien. Car tu le savais, le corps aux pieds de cette tour était là par ma faute.

Même si tu me l'avais demandé, je serais parti... pour toi. Mais tu ne l'as pas fait.

Tu étais à une vingtaine de mètres et pourtant il me semblait entendre ta respiration, celle ci même qui rythmait nos heures dans la salle sur demandes. J'ai souris ce jour là. L'un de mes sourires tristes. Mais pour une fois il n'était pas en proie à la lâcheté mais c'était bien du courage qui brillait dans mes yeux. Et je su que tu avais compris.

Tu savais que je devais partir pour que tu puisses vivre. Tu savais que l'on ne pouvait demander à un mangemort de rester, de trahir Voldemort sans en subir les conséquences.

Tu savais que quoiqu'il se soit passé entre nous, cela n'était rien de plus qu'un ciel étoilé et que rien au monde ne pourrait nous permette de faire plus que de les contempler.

Le jour se levait petit à petit sur Poudlard. La marque des ténèbres allait s'effacer peu à peu... et chacun reprendrai sa place.

L'image qui me hanta durant de longues nuits et pourtant je le savais j'avais pris la meilleure décision, fut le regard que tu m'adressas quelques secondes avant que je transplane.

Un regard résigné, un regard triste... le regard que l'on adresse à un mort.

Suis je mort Hermione ? Si c'est cela mourir se sacrifier pour les gens que l'on aime, alors la mort est plus juste que je ne l'aurais pensé.

Tu m'as sauvé quand j'étais seul. Désormais c'était mon tour. Mon tour de te murmurer de ne pas avoir peur.

Un Destin InviolableWhere stories live. Discover now