"On se demande souvent ce qu'aurait pu être notre vie si un moment de celle-ci n'avait pas eu lieu. Si une simple fraction de seconde s'était passée autrement.
J'ai toujours cru au destin, au fait que le moindre de nos actes peut avoir des conséquen...
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LANA
- Je t'aime. Et je crois que je t'aimerai chaque jour un peu plus.
Alors que ces mots résonnent en moi, mon cœur s'accélére rapidement, au point de battre de manière totalement désordonnée et incontrôlée.
Autrefois ces mots provoquaient en moi la peur et l'effroi. Depuis ma rencontre avec Sacha, je redoutais l'idée même d'entendre à nouveau ces mots traverser d'autres lèvres que les siennes. L'amour était depuis longtemps devenu synonyme de terreur et sonnait comme le glas annonçant ma lente et cruelle agonie. Chaque jour j'attendais impuissante dans l'ombre que mon monde s'effondre. C'est à ça que ressemblait l'amour pour moi : une mort lente et emplie de souffrances.
Pourtant, au moment où ces mêmes paroles s'évaporent dans l'air de la pièce, je ne ressens ni peur, ni douleur. Bien au contraire, j'ai la sensation d'entendre ces mots pour la première fois et de pouvoir enfin les toucher du bout des doigts.
Tandis qu'une chaleur parcours l'ensemble de mon corps, je fixe mon regard sur ces yeux de loup qui me contemplent toujours avec fascination.
- Je l'aimais tant... Plus que je n'osais le dire... Plus que les mots n'avaient le pouvoir de l'exprimer, murmuré-je pour moi-même en passant ma main sur sa joue, dans une caresse presque tout aussi sacrée que ces mots.
- Encore Jane Eyre, sourit-il contre mes lèvres.
- Je n'aurai jamais pensé pouvoir rencontrer mon propre Rochester, lui confié-je en laissant courir mes doigts sur son visage.
- C'est parce que, jusqu'à maintenant, tu n'avais jamais quitté cette cage dorée que tu avais toi-même édifié.
- Dit-il, celui qui pensait ne jamais pouvoir aimer.
- Ça, c'était avant de te rencontrer, m'avoue-t-il en déposant un tendre baiser sur le bout de mon nez.
- Beau parleur en plus, me moqué-je doucement.
Nous faisant basculer sur le côté, Kyle passe un bras autour de moi et, tandis qu'il caresse ma hanche, je ne peux m'empêcher de passer avec avidité mes lèvres sur son torse musclé.
- Si tu continues comme ça, on va devoir remettre ça ! m'avertit-il dans un sourire en coin.
- Ah oui ? arqué-je un sourcil en passant cette fois-ci mes dents sur sa peau.
- Bordel ! T'es une foutue sirène, je ne me trompais pas !
Les doigts glissant le long de sa peau, je m'amuse à le torturer à petit feu en faisant jouer mes doigts sur son torse.
- Tu sais que je me vengerai, petite furie, m'assure-t-il dans un sourire carnassier.
Dans un petit rire, j'attrape ma lèvres entre mes dents et, alors que je dessine les contours des tatouages qui habillent sa peau, je m'arrête quelques instants sur l'un d'eux.
