Chapitre 30

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Flashback

Tranquillement affalée sur le canapé à attendre que mon père sorte de la douche et que ma mère revienne pour qu'on puisse aller au restaurant, je regarde une émission sur les jumeaux à la télé. Soudain la sonnerie du portable de mon père résonne dans la cuisine et je me lève pour voir qui l'appelle. Je fronce les sourcils en remarquant que c'est un numéro inconnu. On m'a toujours dit de ne pas répondre aux personnes que je ne connais pas, alors je laisse le téléphone sonner sans décrocher. Mais la personne au bout du fil rappelle mon père et je souffle avant de décrocher. Peut-être est-ce important après tout ?

— Bonjour, Monsieur Hall c'est bien ça ?

— Bonjour, euh, mon père est occupé pour l'instant. Je peux prendre un message ? demandé-je en saisissant un bout de papier et un crayon non loin de moi.

Je cale le téléphone entre mon épaule et mon oreille et attends. L'homme laisse planer un blanc puis dit finalement avec précaution :

— Mademoiselle Hall, je suis infirmier à l'hôpital de Minneapolis. Je vous appelle car votre mère a eu un accident de voiture.

J'hausse les sourcils et laisse tomber mon crayon et mon papier. Qu'est-ce que c'est que ce bordel ?

— Hum... d'accord ? Euh... comment va-t-elle ? demandé-je en essayant d'enregistrer ses paroles dans ma tête.

Ce second blanc ne me rassure pas du tout. Un mauvais pressentiment gagne mon corps de seconde en seconde. Un très mauvais pressentiment même. Alors quand l'infirmier lâche un petit soupir à travers le téléphone, je commence à comprendre que l'issue de cette conversation ne sera pas bonne.

— Écoutez, je suis désolé de vous l'annoncer de cette façon mais nous avons fait tout ce que nous avons pu. Malheureusement votre mère est décédée sur le coup de l'accident.

Tout mon corps se fige et ma bouche s'ouvre mais aucun mot n'en sort. Après une dizaine de secondes, je finis par dire :

— Bon... écoutez je ne sais pas qui vous êtes mais votre blague est vraiment de mauvais goût.

Le présumé infirmier lâche un second soupir puis parle à quelqu'un d'autre non loin de lui. J'entends vaguement qu'il donne le téléphone à une autre personne puis quand cette personne prend la parole, la voix tremblante à cause de l'émotion, mon monde s'écroule.

— Alexis ? C'est Pauline, tu te rappelles de moi ? Je suis une amie d'enfance de ta mère. Je travaille à l'hôpital de Minneapolis.

Non. Non. Non. Non. Non.

— Je... elle... mais... elle était là y'a une heure. C'est pas possible.

Pauline renifle au bout du fil.

Luck SmilesWhere stories live. Discover now