Chapitre 40

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Le reste de la soirée se passe assez tranquillement et pour le dîner, n'ayant pas la motivation de faire à manger, je décide de commander une pizza trois fromages. Ce sont mes pizzas préférées depuis toujours, un vrai délice.

Le livreur arrive et je récupère l'amour de ma vie. Je m'installe dans la salle à manger et commence à déguster mon repas silencieusement. J'observe les chaises juste en face de moi qui ces derniers temps ont été si souvent occupées. Ça me fait presque bizarre de retrouver ma solitude d'avant cet été.

La solitude. Qu'est-ce que je déteste ça.

Après ce très court moment de réflexion sur ma vie, je décide de mettre les infos pour combler le silence.

Deux ans après le drame du 14 juillet 2016 en France, qui avait causé la mort de 86 personnes, les hommages continuent de se multiplier aux quatre coins du pays, notamment à Nice où l'émotion est vive ce soir...

Je prends rapidement la télécommande et change de programme pour tomber sur une chaîne qui diffuse de la musique. Je n'ai aucune envie de déprimer encore plus à cause de quelque chose qui s'est passé il y a deux ans.

Je passe le restant de ma soirée à flâner dans mon canapé, puis à minuit je finis par aller me coucher.

***

En me réveillant ce matin, contrairement à la veille, je suis de mauvaise humeur.

À peine levée je coche la case du calendrier et file ensuite m'habiller, motivée à ne pas perdre de temps et me rendre dès maintenant chez les garçons.

Je ne fais aucun effort pour être aimable et tambourine à la porte comme une malade. J'entends des pas précipités à l'intérieur et quelques secondes plus tard, c'est Caleb qui vient m'ouvrir, il est torse nu et semble sortir de son lit. Il hausse les sourcils en me voyant.

— Alexis ? Euh... entre, installe-toi, je reviens je vais réveiller les gars.

Je regarde ma montre et constate qu'il n'est que 8h du matin. Un peu normal qu'ils ne soient pas encore réveillés. Quel genre de personne se lève si tôt pendant les vacances, hein, qui ?

Bah toi, niguedouille, me souffle ma conscience et je l'imagine qui lève les yeux en l'air, désespérée.

Je sors de mes pensées en entendant des pas se rapprocher du séjour. Jeffrey et Connor débarquent, torse nu et déboussolés par ma venue matinale eux aussi. Louis arrive à son tour quelques secondes plus tard. C'est sans étonnement que je constate que lui non plus n'a pas de haut. Ils se sont tous passés le mot ou quoi ?

— Alexis, qu'est-ce qui t'amène, quelque chose ne va pas ? me demande Caleb après quelques secondes de blanc durant lesquelles il a finalement enfilé un t-shirt.

— Eh bien... je souffle un bon coup avant de continuer, vous savez, j'ai porté plainte contre mon père.

Ils acquiescent.

— Il va y avoir un procès, et tout ce qui va avec. Et hier, j'ai été interrogée par un policier sur ces dernières semaines. Et il en est venu à me demander si vous pouviez témoigner en ma faveur, comme vous étiez tous présent quand y'avait les flics le soir de l'arrestation de mon père... dis-je en baissant la tête, gênée de leur demander un truc comme ça. Mais vous êtes pas obligés d'accepter, hein ! Je comprendrais si vous voulez pas...

Je me gifle mentalement d'être si mal à l'aise face à eux, surtout alors qu'il s'agit de leur demander ça. Je suis censée être en confiance en leur présence, pas à en perdre mes moyens.

— On te doit bien ça, c'est la moindre des choses, annonce Connor.

Les autres opinent et je les remercie brièvement d'un signe de tête.

— Est-ce que vous avez des problèmes avec la police ? Ou un casier judiciaire ? dis-je, sans filtre.

Cette question me trotte dans la tête depuis hier et j'aimerais avoir une réponse.

Je remarque qu'il se lancent des regards légèrement paniqués alors je préfère les prévenir directement :

— Pas de mensonges, s'il vous plaît.

Jeffrey se racle la gorge puis passe ses mains dans ses cheveux avant d'avouer :

— On a eu quelques petites confrontations avec la police, oui.

Je souffle.

— Les gars, je vous ai vu la nuit où j'ai fait les graffitis. Vous étiez blessés. J'ai pas osé intervenir sinon vous alliez me cramer pour les tags. Mais je vous ai vu et j'ai pas compris pourquoi vous étiez dans un tel état. Et j'ai aussi entendu ce que t'as dit aux gars, Connor, par rapport au fait que vous alliez me faire du mal.

Louis souffle lourdement, vaincu, puis s'adresse à ses meilleurs amis :

— On devrait tout lui dire, ça serait beaucoup plus simple, sérieux.

Réflexion faite, ils approuvent tous les paroles de Louis et c'est d'ailleurs ce dernier qui se lance.

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Qu'est-ce que vous avez pensé de ce chapitre ? ;)

Luck SmilesDonde viven las historias. Descúbrelo ahora