Chapitre 7

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Le visage de mon père apparaît dans mon champ de vision à l'instant où j'ouvre la porte. Une odeur d'alcool me monte au nez et l'envie de vomir me prend aux tripes.

Il a l'air en colère et j'ai beau chercher ce qu'il aurait à me reprocher, je ne trouve rien. Mon bulletin est toujours dans la poche de mon jogging, alors non, je ne vois pas ce qui le met sur les nerfs.

Instinctivement, je mets ma main dans la poche de mon jogging pour vérifier qu'il s'y trouve. Mais sans succès.

— C'EST QUOI ÇA ? hurle mon père en me tendant la feuille qui était censée être en ma possession.

J'ai dû la faire tomber avant d'aller chez les garçons, dans le hall de l'immeuble, où mon père a dû la récupérer.

— Chut papa, chuchoté-je pour que les gars n'entendent pas.

Sa colère s'accentue de seconde en seconde et je crains qu'il ne finisse par devenir violent, comme il y a quelques jours.

— ET EN PLUS TU ME DIS DE PARLER MOINS FORT ? NON MAIS TU TE PRENDS POUR QUI ? ESPÈCE DE BONNE À RIEN, T'ES MÊME PAS CAPABLE DE RAMENER UN BULLETIN CORRECT, TU FINIRAS COMME TA MÈRE TOI : DANS UNE TOMBE ! C'EST PAS AVEC DES NOTES AUSSI LAMENTABLES QUE TU RÉUSSIRAS TA VIE !

Je recule de quelques pas, sonnée par son avalanche de reproches et d'insultes.

Mon père a beau se montrer brusque, voire maladroit de temps en temps dans ses paroles, il ne m'avait jamais parlée ainsi. Jamais insulté ou même manqué de respect à ce point.

Son comportement s'aggrave de jour en jour et m'effraie de plus en plus.

Afin qu'il ne s'aperçoive pas que ses paroles me touchent — même s'il n'en a rien à faire — je me retourne pour être ainsi dos à lui.

Mais en faisant volte-face, j'entends les pas des garçons s'approcher et bientôt, ils sont tous face à moi et moi face à eux. J'entrouvre la bouche mais ne dis rien.

Oh merde.

Caleb, Louis et Jeffrey ne me regardent pas, fixant mon père d'un œil extrêmement mauvais que je ne leur avais jamais vu. Connor, lui, semble impassible et totalement neutre face au déroulement de cette situation.

Mes yeux s'écarquillent d'eux même quand je réalise qu'ils ont sûrement entendu toutes les paroles blessantes de mon père. J'essaie de les sortir de l'appartement, mais ils sont bien trop costauds pour moi.

Mon père les dévisage un instant, puis me dit :

— T'es une grosse merde en cours mais visiblement t'es bonne pour ramener quatre mecs ici.

J'ai une putain d'envie de vomir. Je me sens tellement humiliée que je meurs juste d'envie de stopper le temps, m'échapper d'ici pour changer de pays et commencer une nouvelle vie là où personne ne me connaît.

Luck SmilesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant