Minneapolis , Été 2018
Détruite par le décès de sa mère et délaissée par son père après qu'il a sombré dans l'alcool : c'est ce qu'est Alexis Hall, jeune fille de 17 ans à qui la vie n'a pas fait de cadeau.
Son quotidien va être bousculé à l'instant...
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Je m'empourpre violemment et essaie de trouver quelque chose de sensé à lui répondre.
Il veut vraiment m'embrasser ?
Mon Dieu personne ne m'avait jamais dit ça, comment je suis supposée réagir à ça ?
— Ah oui ?
Il hoche la tête, le regard rivé sur mes lèvres, comme s'il lui était impossible de s'en détacher. Pourtant il relève les yeux et me scrute d'un regard que je ne lui avais jamais vu. De l'envie.
— Et qu'est-ce qui t'en empêche ? chuchoté-je dans un souffle.
Il sourit devant ma réponse et dit :
— Rien, justement. Enfin si, j'attends ton accord.
— Embrasse-moi.
Ces deux mots suffisent pour qu'il s'empare de mes hanches pour me plaquer contre son torse. Il penche la tête dans ma direction et ses lèvres effleurent à plusieurs reprises les miennes sans jamais les toucher.
— Je vous ai trouvé !
Comme pris en flagrant délit, on s'écarte brusquement l'un de l'autre et on découvre Emma, souriant de toutes ses dents, heureuse d'avoir trouvée notre cachette
Elle repart à la recherche des autres. Je jette un coup d'œil à Connor qui passe une de ses mains dans ses cheveux, apparemment aussi frustré que moi par cette interruption.
J'en avais tellement envie...
La partie dure encore quelques dizaines de minutes, le temps qu'Emma finisse de trouver tous les autres.
Au final, à 19h on est tous de retour à l'appartement. Mais à peine arrivés, tout le monde — sauf Connor et moi — est reparti chercher un MacDo. C'est Louis qui a insisté pour qu'on reste tous les deux à l'appart, prêt à tout pour nous caser ensemble.
Je suis dans le salon, sur mon téléphone quand mon ventre commence à gargouiller. Je me rends dans la cuisine pour chercher un morceau de pain, le temps de faire patienter mon ventre en attendant patiemment que les gars rentrent avec la nourriture. Je grignote mon morceau de pain quand j'entends soudain Connor entrer dans la cuisine, instinctivement, ma respiration s'accélère et mes gestes se font moins naturels. Une tension étrange flotte dans l'air, la frustration de ne pas avoir pu aller au bout tout à l'heure.
Je m'appuis contre le plan de travail et demande, hésitante :
— Connor ? Tu... enfin... t'en avais vraiment envie tout à l'heure ?
Il se tourne vers moi avant de faire un pas dans ma direction.
— Pas que tout à l'heure, crois-moi.
J'écarquille les yeux face à sa franchise qui me surprend.
Donc si je récapitule, j'ai une folle envie de sentir ses lèvres sur les miennes et lui de même.
Alors dans ce cas qu'est-ce qu'on attend, plantés au milieu de la cuisine ?
Je décide de prendre les choses en main et je pose mon morceau de pain. Mes mains se placent contre la nuque de Connor et il m'observe faire. Ses doigts viennent s'incruster dans mes hanches, me rapprochant de lui. Étant donné qu'il est plus grand que moi, je me mets sur la pointe des pieds, et, délicatement, pose mes lèvres sur les siennes.
Mon ventre se remplit de petits papillons. Il répond à mon baiser et me fait reculer contre le plan de travail auquel j'étais adossée il y a encore quelques secondes. Il se colle à moi, voulant faire disparaître le moindre espace existant entre nous. Ses lèvres sont si douces. Je manque de m'effondrer juste à la sensation de sa bouche sur la mienne, alors quand en plus sa langue entre en contact avec la mienne, je suis obligée de poser une de mes mains derrière moi pour ne pas tomber. Notre baiser se prolonge de longues secondes avant que, à contre-cœur, je ne m'écarte pour reprendre mon souffle. Je pose mon front contre le sien et ferme les yeux. Son souffle se répercute contre mes lèvres et je meurs d'envie d'y goûter à nouveau.
— Tu me rends fous, Alexis.
— Tu peux pas savoir à quel point c'est réciproque, j'admets.
Il sourit puis part de nouveau à l'assaut de mes lèvres, n'en pouvant déjà plus de cette distance qui ne sert à rien.
