Chapitre 14

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POINT DE VUE EVA :

Je sens le soleil me chauffer les parois du corps, mes yeux s'ouvrent enfin après un combat acharné. Mes membres s'étirent et je regarde autour de moi pour prendre mes repères.

-Tu es en forme pour le grand jour ?!

Je ne sais pas d'où elle sort mais elle semble beaucoup plus en forme que moi. Elle ouvre en grand mes volets et ouvre la fenêtre. Cela fait plusieurs jours que elle habite avec moi ne voulant pas me laisser seule. D'après elle, mon état laisse à désirer et il serait impossible pour elle de me laisser sombrer dans la solitude. C'est pour cela qu'elle a décidé d'habiter avec moi le temps qu'on parte en vacance.

-Aller lève toi Eva !

Je cherche avec ma main mon téléphone poser sur la table de chevet, je l'allume et l'écran de déverrouillage indique le jour du départ. Il me faut bien quelques secondes pour que l'information monte à mon cerveau, dès que la lumière a parcouru tous les étages, je m'empresse de sauter du lit. Malheureusement des vertiges me prennent et me force à me rasseoir.

-Attention ne te lève pas trop vite Eva !

Maya est comme la soeur dont j'ai toujours rêvé avoir. Elle est intelligente, gentille, douce, agréable et j'en passe. J'ai mis du temps à m'ouvrir à elle, mais elle a attendue que je le fasse puis ma soutenue plus que n'importe qui d'autre. Elle mérite tout le bonheur du monde et je lui vaut tout mon respect et ma gratitude. Elle est la seule personne à être entrée dans ma bulle et ne jamais y sortir. Bien évidemment elle a été là pour moi quand j'ai littéralement explosée il y a quelques jours de cela. Elle avait su me calmer et a même réparer les dégâts de ma crise. Tout cela à cause d'une seule et même personne, Mia. Depuis la dernière fois que je l'ai vue, ses paroles et son regard ne veulent visiblement pas quitter mon foutu esprit.

Ces derniers jours n'ont pas étés des plus sereins ou amusant, Maya a beaucoup de fois voulue que je me confronte à mes démons. Ce que j'ai bien-sûr refuser à chaque fois, je ne crois pas que ce soit le moment pour affronter d'autres démons, plus fort les uns des autres, mais surtout plus dévastateur que le précédent. Par moment il m'arrive de m'imaginer dans la vie d'une personne heureuse, sans soucis ou sans interdiction. Je n'ai absolument pas à me plaindre de ma vie, d'autres ont une vie beaucoup plus difficile que la mienne.

-On mange puis on part, petit détail que j'ai peut-être malencontreusement oubliée de te dire...on part en avion...

Je me raidis sous cette phrase qui enveloppe une de mes phobies les plus stupides, l'avion. Je n'ai jamais pris ce moyen de transport, mais l'envie n'y est pas. Voyez vous c'est bête d'avoir peur de quelque chose qu'on a jamais essayé, mais je n'ai nullement l'envie de prendre l'avion. Les turbulences, les crashs et j'en passe me rongent de l'intérieur quand j'entends le mot avion.

-Je suis là d'accord ? Et puis dit toi que ça en vaut la peine vu ce qu'il y a là-bas.

-Si tu le dis...mais au moindre problème dans l'avion, je me charge de te tuer avant que le crash ne le fasse à ma place.

-Eva tout va bien se passer, on a que deux trois heures de route.

Cela aurait pu être pire...

J'acquiesce positivement de la tête et je me relève cette-fois ci sans vertige. Je tente de fouiller dans ma garde robe un tee-shirt avec un short. Malgré mon sac fait et près à embarquer, je réussis quand même à trouver deux ou trois vêtements qui feront largement l'affaire. Je me contente d'un haut blanc avec un short blanc, avec ceci en accessoire je mets un casque noir et des chaussures noir avec bien évidemment des bagues et ma chaîne.

Compétition du cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant