Chapitre 28

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POINT DE VUE EVA :

Une légère secousse me réveille assez violamment. Je me redresse sur le siège et aperçois Célia en train de tapoter sur son téléphone.

-Tu es réveillée ? *Me demande ma voisine*

-Faut croire que oui en effet...

-L'avion atterri dans cinq minutes, je te conseille de te préparer.

-Merci pour l'info.

J'envoie un rapide message à Maya pour lui indiquer que tout va bien et que l'avion atterri très bientôt. Eden ne m'a toujours pas répondue, j'en conclus donc qu'elle ne veut pas me parler d'aussitôt. Mes yeux se dirigent vers le paysage, j'aperçois des grands et énormes bâtiments et les constructions à côtés de tout cela. Un pic de stress monte avec une délicatesse follement dingue en moi. Cela fait si longtemps que je n'ai pas vus mes parents.

Enfin si je peux appeler ça des parents...

-Tout va bien ? Tu m'as l'air stressée.

-Oui je vais bien, j'ai juste peur de revoir mes parents.

-Je comprends, cela fait combien de temps que tu ne les as pas vus ?

-Quelques mois je dirais, ils sont toujours en déplacement et me prennent pour une monnaie d'échange. Ils n'acceptent pas le fait que je puisse aimer les filles ou que je joue au football. Pour eux je dois rejoindre l'héritage familiale et faire leurs caprices Inutiles.

-Ne t'inquiètes, tout va bien se passer.

-Et toi tu es proche de tes parents ?

-À vrai dire....cela fait longtemps que je ne les ai pas vu. J'ai quitté le logement familial assez tôt, j'en avais marre de mes parents.

-Ho...je suis désolée.

-Je ne regrette rien, j'ai bien réussi ma vie et c'est le plus important.

-Mesdames veuillez attacher votre ceinture, nous allons atterrir. *Nous ordonne une hôtesse*

On s'exécute sans un mot, le paysage est tout simplement magnifique. Mes pensées divaguent légèrement sur Mia, la nuit qu'on a passé ensemble était magique, je ne regrette rien. Malheureusement, tout bonheur à une fin, je dois la protéger du monde extérieur.

Quelques minutes plus tard, l'avion a fini par atterrir tout en délicatesse. Je reprends mes valises en vitesse et fini par apercevoir Célia.

-Il est temps de se quitter je pense.

-Épargne moi cela, on dirait une vieille comédie romantique qui tourne mal !

-Bon courage pour ton travail.

-Bon courage avec tes parents, tu as mon numéro de toute façon en cas de problème !

-Et je compte bien l'utiliser !

On se fait un câlin en guise d'au revoir, elle me sourit une dernière fois avant de s'engouffrer dans l'énorme foule de monde. Mon téléphone se met soudainement à vibrer, c'est mon père.

Moi : Tu veux quoi ?

Papa : Sympa l'accueil.

Moi : Répond.

Papa : Ton taxi t'attends dehors, tu as intérêt à te dépêcher.

Moi : Va te faire voir. Cordialement.

Je pousse un soupir de frustration, comment il ose me parler ainsi. La colère monte en moi rien qu'en imaginant Mia verser ses douces larmes. Ma mâchoire se contracte légèrement, je baisse la tête et pars en direction du fameux taxi.

Compétition du cœurWhere stories live. Discover now