Compétition du cœur

Chapitre 34

POINT DE VUE MIA :

Notre première semaine de cours est passé relativement...vite ? Ou plutôt devrai-je dire relativement lente. Savoir son regard insistant sur moi me perturbe énormément. Dès que j'entrais en contact avec ses yeux, elle tournait la tête, prise en flagrant délit.

Comment vous dire que je suis pressée d'aller au voyage, non pas pour les paysages mais pour elle, Eva. Ces derniers jours ont étés compliqué, mes pensées se sont transformés en tornade ahurissante criant tout mon chagrin. Eva est restée distante de nous, elle mange le midi seule, sur une malheureuse table de quatre places, le regard vide et l'assiette encore remplie. J'ai essayé, j'ai vraiment essayé de m'approcher d'elle, mais dès que sa personne se situait qu'à ne serait-ce un mètre de moi, un long et intense frisson s'emparait de moi, de mes pieds à mon front.

Je me souviens quand elle a accepté, c'était hier, plus précisément à vingt-trois heure, j'étais tranquillement dans ma chambre, en train de dessiner tout ce qui me passait par la tête. Mon téléphone a alors émit un bruit de notification, surprise par le bruit, je suis donc allée voir et c'était un message de Alexis. Il était écrit sur mon écran une phrase, avec trois mots précisément, qui ont eu l'effet d'un retardateur dans mon cœur.

"Elle a accepté."

Sans même préciser qui, ni quoi, je savais de qui elle parlait. J'ai reposé mon téléphone puis j'ai continué de dessiner, comme si de rien était à l'extérieur, alors qu'à l'intérieur, un tsunami de questions envahissaient mon foutu cerveau.

Nous voilà lundi, huit heures du matin, soit neuf heures après le fameux message, avec quelques rayons de soleil, des aboiements de chiens, puis une ou deux voitures errantes sur le trottoir. Je scrute mon téléphone en attendant Alexis, ma valise au sol et la capuche sur la tête pour épargner au monde ma monstrueuse coupe de cheveux.

-Salut toi !

-Toujours de bonne humeur toi. *Dis-je en souriant*

-Toujours, Maya nous attend déjà là-bas ?

-Normalement oui.

-Allons-y alors !

Nous entamons donc la route jusqu'à la fac, plus précisément jusqu'au car qui va nous permettre d'aller dans l'autre ville. Ni l'une ni l'autre parlons, nous profitons du calme du matin avant d'entendre les cris de personnes au fond du bus.

Je ne vise personne...

Alexis est habillée avec un sweat assez large accompagné de son fidèle survêtement, pour le voyage c'est pratique. Ses cheveux attachés lui tombent sur les yeux.

-Du coup ça va aller avec Eva ?

Frisson.

-Oui, ne t'inquiètes pas, je sais comment faire.

-Tu es sûre ?

-Ne t'inquiètes pas j'ai dis.

Nous continuons de marcher, au bout de seulement dix minutes plus tard, nous apercevons le car avec les étudiants autours, tous entrain de mettre les valises dans l'espèce de coffre. Au loin nous apercevons Maya et celle qui hante mes nuits. J'inspire profondément, redoutant la semaine qui va suivre.

-Ho vous êtes là !

Instantanément, le téléphone de Eva sonne, elle regarde l'écran suspicieusement puis un sourire émerge de ses lèvres.

Ma jalousie en prend un coup...

Elle s'éloigne du groupe pour répondre à son appel. Pendant ce temps-là, nous mettons à notre tour les valises dans le coffre.