Compétition du cœur

Chapitre 29

POINTS DE VUE EVA :

-Bien le bonjour madame. *Me dit le chauffeur*

Je ne répondis rien, bien trop agacé par toute cette politesse. Il démarre la voiture qui ma foi est très luxueuse et doit dépasser les six chiffres. Tout est très jolie dans les quartiers, les gens ont l'air pressé voir en retard.

-Comment s'est passé votre voyage ?

-Bien merci.

-Tant mieux madame.

Sur ma droite se trouve une bouteille de champagne, je n'hésite pas une seconde avant de l'ouvrir et de laisser le liquide pénétrer ma gorge.

-Vous devez ralentir la consommation d'alcool madame.

-Votre travail c'est de conduire.

Nous nous engageons sur une longue et grande autoroute. Toutes les voitures sont toutes autant luxueuses les unes que les autres. Fatiguée de mon voyage, je décide de m'assoupire quelques instants.

Une légère voix me parle, elle me paraît lointaine et très proche à la fois. J'essaye d'ouvrir les yeux et je tombe nez à nez avec le chauffeur.

-Madame, nous sommes arrivés, veuillez descendre du véhicule.

Je me débat avec mon corps mais je pense que j'ai légèrement trop aimé la bouteille de champagne à ma disposition.

-Ouais ouais j'arrive.

Je peine à sortir de la voiture, quand j'y arrive je tombe sur le cul en voyant la villa devant mes yeux.

-Putain...

-Grande maison n'est-ce pas ?

-On peut dire ça oui.

-Vos parents sont à l'intérieur.

-Merci pour le trajet.

-C'est mon travail. *Clin d'œil*

Je m'avance vers l'entrée de cette grande maison, de la verdure s'étend partout autour de l'allée principale. La villa est d'une modernité extraordinaire. De grandes baies vitrées s'étendent sur tout le long des murs.

Je respire profondément et toque à la porte, pendant des secondes interminables rien ne se passe. D'un coup, une personne d'un certain âge m'ouvre ma porte.

-Vous êtes ?

-Le majordome madame. Veillez entrer.

Je n'y prête pas plus d'attention et me lance dans cette immense baraque. Je me demande vraiment ce que je fous là sérieusement, céder au chantage de mon père est la pire idée de ma vie, mais je suis obligée, pour elle.

-Suivez-moi, votre mère mange avec votre père.

Je ne dis rien et me contente juste de regarder la décoration, tout cela semble superficielle voire trop beau pour être vrai. Ils ont les poches remplis mais dès qu'il s'agit d'aider leur fille, bizarrement, ils ont le compte en banque vide.

-En cas de problème je suis derrière la porte.

Au moins une personne qui se soucie de moi ici. Je ne perds pas une seconde à ouvrir la porte, un profond silence se forme dans la pièce, mon géniteur est à l'autre bout de la table que ma mère. Super ambiance dit donc.

-Te voilà enfin, tu as passé bon voyage ma fille ? *Demanda la femme en face de moi*

-Ne gâche pas ta salive pour si peu.

-Ne commence pas Eva.

-Ho tu es là, je ne t'avais pas vus toi. Faut dire qu'avoir un géniteur absent on s'y habitue.