Chapitre 40

282 12 11
                                    

POINT DE VUE EVA :

Mon réveil sonne et résonne dans toute ma chambre. Je peine à ouvrir les yeux, comme si j'étais encore bloqué dans un rêve. Une fois réveillée, je regarde mon téléphone puis aperçoit de nombreux messages de Maya. Ayant oublié que ma meilleure amie doit me rentre visite, je saute du lit pour m'habiller. J'enfile un sweat avec un survêtement en prenant bien soin de ne pas me faire mal au genou.

Maya toque à ma porte d'appartement, je me précipite donc de l'ouvrir.

-Tu as encore oublié de te réveiller j'imagine ?

-À peine...

Elle rit puis ensuite son corps avance jusqu'à mon salon. Je lui prépare du thé comme chaque semaines depuis maintenant sept mois.

-Comment va ton genou ?

-Je fais avec mais c'est toujours pas la joie.

Cela fait maintenant sept mois que j'ai effectué l'opération pour mon genou, une semaine après le premier match du championnat plus précisément. Depuis, je suis mes cours en distance puis j'essaye de garder un mode de vie compatible.

-C'est quand la finale rappelle moi ?

-Demain. J'aimerai te parler d'une chose aussi.

-Je t'écoute. *Dis-je en lui donnant sa tasse de thé*

-Mia a été prise dans une équipe professionnelle. Elle fêtera ça après le match de demain. Mais je pense que tu le savais je me trompes ?

-Je le savais depuis bien trop longtemps.

-C'est donc pour ce que tu as toujours fuis avec elle.

-Je savais que ce n'était qu'une question de temps.

-Cela fait maintenant sept mois que tu ne l'a pas vus, tu es d'accord pour y aller demain ?

-Je vais y réfléchir Maya. Sinon comment ça va avec Alexis ?

-Très bien, elle a finit son premier tatouage hier, il est magnifique. C'est aujourd'hui ton rendez-vous avec l'éditeur ?

-Ouais...je n'aurai jamais cru qu'ils allaient aimer mon histoire jusqu'au point d'en parler avec moi.

-Je suis fière de toi Eva.

Je lui fais un sourire sincère avant de la prendre dans mes bras. Nous continuons de parler pendant une bonne heure au moins. Vers midi elle quitte mon appartement, me laissant avec une question en tête.

Dois-je y aller demain ?

Pour essayer de me vider l'esprit, je sors mon pc portable, le pose sur mon balcon puis écrit des poèmes, des textes, tout ce qui passent par ma tête. Une phrase retient mon intention dans ce que j'ai écris.

"Mon chagrin a le goût de la poésie que j'ai toujours voulue écrire."

Je ne saurais décrire ce que cette phrase me procure comme effet. Elle passe en boucle dans ma tête, comme si la poésie des maux est en train de prendre du sens dans ma tête.

Apaiser mes maux avec les mots.

Je regarde l'heure sur ma montre, elle indique treize heures, sans plus tarder je marche jusqu'à ma chambre pour chercher une belle tenue à l'occasion. Je fouille dans mon armoire puis tombe finalement sur une belle chemise avec un beau pantalon. Après cela j'enfile une petite veste, même si nous sommes en janvier, que le temps se fait froid, je privilégie la beauté de ma tenue au temps.

Directement après avoir fermé ma porte d'appartement, je colle mon front dessus, puis prends une grande inspiration, cherchant le courage d'affronter ce rendez-vous. Des centaines de larmes échouées pour des heures et des heures d'écriture, tout cela pour que finalement un éditeur me contact, soi-disant que mon histoire plaise.

Compétition du cœurWhere stories live. Discover now