❥ Chapitre 17

205 19 1
                                    

HISTOIRE PROTÉGÉE PAR LES DROITS D'AUTEUR. TOUT PLAGIAT, REPRISES D'IDÉES SANS EN INFORMER L'AUTEURE, SERA SANCTIONNÉ PAR LA LOI (articles L335-2 et L335-3 du Code de la propriété intellectuelle : trois ans d'emprisonnement et 300 000 euros d'amende). Les quelques fautes que vous rencontrerez sont laissées exprès pour éviter toute reproduction copiée/collée⚠️

- - - - - PDV Eerika - - - - -

J'adresse un sourire à Jarod qui peine à faire bonne impression. Il a beau avoir appris à camoufler ses émotions, je sais reconnaître un humain qui souffre. Et c'est clairement le cas ici. Parmi les plus dures épreuves de la vie, le deuil en fait partie. Dire adieu pour toujours une personne que l'on aime reste une chose difficile et injuste pour moi. Pourquoi avoir créé l'homme si c'est pour le faire mourir ? Je ne comprends pas le Créateur, chez nous, au Pôle Nord, cachés de toutes personnes non nées parmi nous, nous ne disparaissons pas avant d'avoir atteint nos mille ans au moins. L'espérance de vie chez les humains est de cent ans au grand maximum, et peu d'entre eux y parviennent. 

Jarod : - Eerika, je ne pense pas que...

Eerika : - Fais-le pour Kalle. Viens, je reste auprès de toi. Tu dois combattre tes propres peurs.

Je m'attends à ce qu'il rechigne à nouveau et me contredise, mais il n'en fait rien. Ses paupières se ferment durant plusieurs minutes, je patiente tranquillement pour lui laisser tout le temps nécessaire de se reprendre. Je recule d'un pas lorsqu'il me regarde à nouveau de ses beaux yeux. Peut-être est-ce parce qu'il porte son treillis, mais il est au centre de l'attentino de la gent féminine. Qu'importe la tranche d'âge de la femme qui passe à ses côtés, il se fait détailler de la tête aux pieds. Est-il conscient de son charme ou y fait-il abstraction volontairement ? 

Au fond de moi, je ne parviens pas à le voir triste. Cela m'étreint quelque peu le coeur, pourtant je viens seulement de le recontrer. J'ai aidé bon nombre de personnes, et cette volonté de faire de mon mieux me traverse pour la première fois. Je ne veux pas le décevoir, j'ai l'impression qu'une petite voix en moi me pousse à rester auprès de lui afin qu'il arbore un sourire radieux. Ainsi, il sera encore plus beau... Les paroles de Valterri remontent tout à coup dans mon esprit et je les chasse d'un mouvement de tête, attirant ainsi l'attention de Jarod.

Jarod : - Tout va bien ?

Eerika : - On ne peut mieux ! Viens, une bonne boisson chaude te fera du bien.

Voyant qu'il hésite, j'attrape son bras pour l'inciter à me suivre. Nous passons plusieurs maisonnettes avant de nous arrêter devant celui débordant de tasses de toutes les couleurs. L'homme dans le petit chalet nous sourit chaleureusement, avant de devenir blême lorsqu'il remarque mon accompagnateur.

? : - Bonté divine. Jarod Harding..., articule-t-il difficilement.

Je me tourne vers le beau brun, celui-ci soupire légèrement avant de saluer le noble marchand.

Jarod : - Mitar, bonjour.

Mitar : - Voilà longtemps que nous n'avons pas eu de tes nouvelles... Comment vas-tu ? Et le p'tiot ?

Visiblement mal à l'aise puisqu'il balance sur chacun de ses pieds par intermittence, Jarod met du temps à répondre. Le dénommé Mitar en profite pour me détailler sous toutes les coutures.

? : - Ca doit faire quoi... Un an, et une autre se pavane déjà à ton bras. N'as-tu pas honte ? ajoute brusquement une voix féminine.

Je découvre une autre femme, sûrement la femme de ce Mitar. Je fronce les sourcils lorsque je l'entends s'adresser de la sorte au militaire.

Jarod : - J'ai fait mon deuil. Aada est au paradis, et je pense avoir le droit de vivre sans me priver. C'est une... amie.

❥ Jarod (Is It Love ?) : Sous les flocons de NoëlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant