Dans mon coeur et dans ma tête 2 : Captive

Vérité

Une à une, Ugo et Marion montent les marches de l'escalier menant à la terrasse surplombant le bar, à l'abri des regards leur motivation est grandissante. Antonio est assis face au corps de Charlie qui est elle-même installé sur une chaise en plein milieu de la pièce.

Marion s'approche de l'oreille d'Ugo puis lui chuchote à l'oreille tout en se rassurant que le tissu qui dissimule la tête de Charlie est toujours en place.

- Elle sait que tu l'as enlevé qu'est ce que tu comptes faire une fois qu'on aura les informations ?

- Rien.

- Tu ne t'inquiètes pas qu'elle puisse porter plainte contre toi ?

- Elle ne le fera pas.

- Tu as l'air bien sûr de toi.

- Ne t'inquiète pas. Installe-toi au fond de la pièce, là où elle ne pourra pas te voir. Tu ne parles pas et tu me laisses faire.

Ugo lui sourit légèrement avant de se tourner vers Antonio.

- Contacte Enzo... Je veux qu'il trouve la moindre information qui relierait Charlie à Amélie.

Il acquiesce tout en tapotant sur son clavier quand Ugo retire le tissu qui entourait la tête de Charlie. Puis lentement, dans un silence morbide, il retire sa veste pour la déposer délicatement sur le dossier de la chaise.

Sous le regard inquiet de Charlie, Ugo joue avec ses nerfs en remontant les manches de sa chemise le long de ses avant bras.

- Ugo ... Je ne sais pas ce que tu fais ni ce que tu penses, mais tu ne peux pas faire une chose pareille !

Sa voix tremblante accompagne les premières larmes de terreur qui finissent par couler sur ses joues rougies.

- Tu sais que je commence à te connaître Charlie, j'ai entendu tes pleurs des dizaines de fois sur mon répondeur et je pense connaître chacune de tes facettes, dont une en particulier... Tu pourrais envisager un changement de carrière, tu sublimes tes jeux d'actrice. Je t'avoue que parfois, tu en es fascinante.

Elle relève sa tête et rapidement face à Ugo, les larmes ne coulent plus, son souffle n'est plus à l'apogée de sa panique et son visage a pris un sérieux déconcertant.

- Tu trouves ?

Il ne connaît que trop bien l'hystérie qui se dégage parfois d'elle ainsi que son besoin constant d'être au centre de l'attention. D'un léger sourire, Ugo retrouve son intérêt.

- Dis-moi pourquoi tu étais sur la tombe d'Amélie ?

- Je te l'ai déjà expliqué, j'étais curieuse.

- Quelle curiosité te permet....

Dissimulée au fond de la pièce, Marion tapote un premier message qu'Ugo reçoit immédiatement.

Marion :
Elle savait pour Amélie et toi ?

- Donc je disais... Quel curiosité t'a amené à assister à l'enterrement d'une inconnue ? Je ne t'ai jamais parlé d'Amélie et il est impossible que tu aies trouvé un lien entre elle et moi... Donc explique-moi les vraies raisons de ta présence ici.

Elle reste silencieuse cherchant désespérément à armer son jeu d'actrice pour mieux attirer son attention.

- C'était donc pour elle qu'il t'était impossible d'être avec moi ?

Son téléphone vibre de nouveau dans ses mains.

Marion :
Je ne veux pas les détails de ta liaison avec elle s'il te plaît change de sujet, elle veut que ton attention soit pour elle donc joue le jeu.