Le Chantage du Roi Alpha

Chapitre 17

Puis son regard se reporta une nouvelle fois sur sa délicieuse âme-sœur.

Il se foutait qu'elle l'ignore, même si ça le mettait en rogne. L'important, c'est qu'elle dormirait avec lui, ce soir et tous les autres soirs de sa vie.

Il s'approcha d'elle, et colla son torse au dos de la jeune fille. Puis il chuchota à son oreille :

-Hâte d'être à ce soir.

Et il sortit en souriant malsainement. Il tremblait déjà de plaisir à l'idée de partager son lit avec elle une nouvelle fois.

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Émilie poussa la porte de la chambre, son cœur battant la chamade.

Le dîner s'était passé en silence, mais Aaron n'avait eu d'yeux que pour elle, et cela l'avait bien mise mal à l'aise.

Puis elle s'était éclipsée discrètement alors que tout le monde était en bas. Normalement, personne ne s'était rendu compte de son absence.

Une bonne idée avait grandi dans son esprit : arriver avant Aaron, se coucher avant lui, et avec un peu de chance, elle s'endormirait avant qu'il ne la rejoigne. Comme ça, elle pourrait le supporter, étant inconsciente.

-Bien essayé, Émilie.

Elle trembla et se retourna. Aaron se trouvait dans l'encadrement de la porte, l'épaule appuyée sur un côté.

-Arrête de lire dans mes pensées, fit-elle d'une voix froide en croisant ses bras sur sa poitrine.

-Certainement pas. T'entendre penser m'aide beaucoup.

Elle bloqua son esprit et se retint de l'insulter.

-Qu'est-ce que tu veux ?

-Bah, c'est marrant, mais je suis justement un peu fatigué...

Elle se mordit la lèvre et s'adossa au mur.

-Bah va dormir ailleurs.

Il s'approcha d'elle, tel un prédateur se délectant en regardant sa proie et Émilie déglutit quand il la coinça contre le mur.

-Non, sinon je ne peux pas dormir.

-Eh bien, tu faisais comment avant ? jeta-t-elle en le fusillant du regard, tentant d'ignorer leur proximité.

-Je ne dormais pas, ou alors je prenais des somnifères qui ne tenaient que cinq heures.

Il s'approcha un peu plus d'elle et elle posa ses mains sur son torse pour l'éloigner. Se rendant compte de son geste, elle rougit d'un coup et retira ses main.

Il se mit à rire, et chuchota à son oreille :

-Ne te gêne pas, c'est tout à toi. Comme tu es à moi.

Il embrassa sa marque mais, avant qu'il ne la morde, elle s'échappa de son étreinte.

-Tu n'as plus le droit de la toucher, je te signale.

-Pourquoi ? Parce que ça te fait de l'effet ?

-Non, parce que tu as rompu le pacte, répliqua-t-elle en rougissant.

Il darda sur elle son regard profond, ce qui affola son cœur meurtri. Meurtri ?! En plus, il lui faisait dire n'importe quoi...

-Je n'en suis pas si sûr...

-Pense ce que tu veux, je m'en fous, lâcha-t-elle avec un ton sec. Je vais me changer.

Elle entra dans le dressing, s'empara de la nuisette la moins découverte, mais Aaron arriva derrière elle, et lui tendit celle de la nuit d'avant.