Chapitre 51

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-Je suis content que tu te sois réveillée. J'ai hâte qu'Aaron reprenne ses fonctions car je suis à bout. Je ne sais pas comment il fait pour gérer tous les loup-garous et les autres espèces en même temps !

La jeune femme éclata de rire.

Et au même moment, son cœur se mit à accélérer violemment en elle.

Ils entendirent alors une porte claquer, les escaliers grincer si fort qu'ils se croiraient devant un orchestre, et Aaron apparut dans l'embrasure de la porte, exténué. Et torse nu.

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Juste un regard.

Juste un regard pour qu'elle se sente enfin complète.

Juste une approche.

Juste une approche pour que son cœur vive à nouveau.

Et enfin, juste un mot.

Juste un mot pour que ses couleurs reviennent une bonne fois pour toutes.

Juste un mot :

-Émilie...

Mot prononcé d'une voix brisée, comme si une corde vocale s'était brisée. Brisée sous la violence d'un regard profond.

D'un regard muet.

Pendant plusieurs dizaines de secondes. Se déroulant comme des minutes interminables, durant jusqu'au bout de l'infini.

Pendant plusieurs dizaines de secondes précieuses. Pour eux deux.

Ils en avaient besoin.

De ce regard.

Dont ils se souviendraient toute leur vie.

De ce regard brûlant... De ce regard magnifique.

De ce regard étincelant. De ce regard suffisant à lui-même.

Car ils étaient là.

Enfin là...

Après des semaines...

... et des semaines...

De souffrances.

Infinies.

Destructrices.

Émouvantes.

Ils étaient enfin là. Là où ils devaient être. Pour leur bonheur. À tous les deux.

Et sans interrompre ce regard vide d'émotion mais ce regard puissant, ravageur, Aaron s'approcha doucement.

Émilie secoua la tête et détourna le regard vers le bas. Ce qu'elle regretta presque immédiatement, puisque son regard atterrit sur ses abdos.

Elle rougit violemment. Inès n'avait pas menti. Il avait le plus beau corps de dieu grec qu'elle n'avait encore jamais vu de toute sa vie. Et ça lui allait à merveille. Comme ces cheveux noirs en pagaille. Et ce regard noir de braises ardentes.

Et puis...

"Je t'aime"

Elle détourna son regard, oubliant le jeune homme à moi de cinq mètres d'elle.

"Je t'aime"

Elle posa son menton sur ses genoux en soupirant, son regard ne déviant pas de la vue extérieure.

Elle ne voulait pas lui parler. Plus lui parler. Désormais qu'elle l'avait vu, elle se sentait mieux. Et ça s'arrêtait là. Rien de plus. Jamais plus. Ça suffisait. Simplement sa vue. C'était parfait.

Le Chantage du Roi AlphaWaar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu