Le Chantage du Roi Alpha

Chapitre 82

Elle sourit en sentant des dragons s'envoler dans son ventre.

-Désormais, il n'y a plus aucun problème. Il n'y a plus que toi et moi...

Alors que le reste de l'armée s'élançait pour son retour à la maison, elle sourit tristement en soufflant juste assez fort pour qu'il l'entende :

-Si j'étais toi, je n'en serais pas si sûre...

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Les loup-garous et les anges étaient rentrés tôt le matin même sur le territoire d'Aaron.

Émilie et l'Alpha regardaient les troupes angéliques s'activer dans leur retour chez eux. La jeune femme avait serré son père fort dans ses bras avant qu'il ne monte sur son destrier.

Il était décidé que le lendemain on assisterait à la cérémonie d'enterrement de l'ex-Reine des loup-garous, mais les anges avaient refusé de participer malgré la demande d'Aaron, afin de leur laisser de l'intimité.

Aux côtés d'Aaron et de son père, Émilie, les larmes aux yeux, assistait aux derniers enfourchements des cavaliers sur leurs montures.

-Merci Papa, souffla-t-elle une dernière fois en marchant près de sa monture.

Celui-ci l'arrêta pour poser sa main sur la tête de sa fille.

-Sois heureuse, ma fille.

-Je le suis, Papa.

-Et je suis certain que ça durera, sourit-il. Je tarde d'être grand-père.

Elle rougit violemment en se cachant le visage. Aaron se trouvait à quelques pas de là, et ayant entendu l'échange, il se mit à sourire en la voyant réagir ainsi puis se rembrunit aussitôt.

Elle plongea son regard dans le sien puis chuchota à son père :

-Akxi nel menorz traela paterlov nakdi vol teronag...

-Letx, me gredues, tofo tra e adritar, ma fladia...

La jeune femme sourit, espérant de tout cœur que son père disait vrai, puis lâcha sa main après un dernier adieu. Elle rejoignit alors son âme-sœur qui la serra dans ses bras quelques secondes, avant de paraître se souvenir de quelque chose et de foncer vers le Roi des anges.

Ce dernier arrêta sa monture pour l'écouter, puis murmura quelque chose en retour. Aaron parut satisfait et étonnamment heureux en la rejoignant à son tour.

Les cavaliers ailés disparurent après quelques minutes derrière les arbres.

-Tu lui as dit quoi ? firent-ils l'un à l'autre en chœur.

Ils explosèrent de rire avant de se reprendre.

-C'était quoi cette langue que tu as utilisée tout à l'heure ? Je suis sûr que c'était pour que je ne comprenne pas !

Il avait pris un air exagérément outré, ce qui la fit rire.

-C'est la langue de notre peuple, celle que chaque ange sait parler. C'est une sorte de langue officielle, mais qui n'est pas utilisée fréquemment. Et oui c'était fait exprès pour que tu ne comprennes pas !

Il sembla faire la moue, avant qu'elle ne reprenne sournoisement :

-Et puis toi ? Tu lui as dit quoi pour être aussi rayonnant ?

-Je suis rayonnant moi ?

-Mmm, oui ?

-Alors toi tu es époustouflante mon ange, chuchota-t-il, sourire aux lèvres.