Le Chantage du Roi Alpha

Chapitre 54

Et ils ne bougèrent pas. Jusqu'à ce que l'Alpha relève doucement la tête. Pour regarder avec Émilie le dernier ange disparaître dans une auto.

Puis les portes se fermer.

Et les voitures démarrer.

Et alors... ils surent qu'une nouvelle vie venait de commencer. Pour toutes les deux. Une nouvelle vie qu'ils passeraient ensemble.

Et cela... pour toujours... et à jamais.

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Noir. Juste noir. Cette pièce. Profonde. Qui semblait vide. Jusqu'à ce qu'un rire strident éclate dans cette ensemble froid.

Deux hommes présents dans cette salle où on ne pouvait ni voir l'un, ni voir l'autre.

Mais le premier, le plus âgé et le plus imposant, riait. Et continuait de rire. Tandis que le second frissonnait d'horreur sous ce rire affreux.

-Majesté...

-Correntin, rassemble des hommes. Juste une petite dizaine. Ça suffira pour l'anéantir. L'anéantir lui et toute son espèce.

Et il éclata à nouveau de rire, en ayant la vue de son ennemi numéro un souffrir enfin.

Le Roi des vampires écarta son interlocuteur, et sortit de la pièce paisiblement.

Il gravit des marches au tapis noir, jusqu'à un troisième étage plus noir encore.

Noir jusqu'à ce qu'il entre dans une pièce entièrement blanche. La seule de son palais noir.

Où tronait un lit en plein milieu.

Avec un cercueil posé dessus.

Le Roi s'approcha, puis passa sa main sur la boîte transparente, noyant son regard dans la chevelure noire de la jeune femme endormie. Il croyait voir son regard vert l'éclairer à chaque fois qu'il posait ses yeux sur elle.

Il embrassa de ses yeux rouges ses formes avantageuses, son visage d'ange, sa peau de soie.

-Je te promets Ilaria qu'un jour tu me reviendras. À moi et à moi seul. Quand ton ordure de fils aura quitté ce monde pour te laisser la place.

Il sourit, dévoilant par ce geste des dents teintes du noir des Enfers. Des dents pointues comme des pics de pierre.

Et il rebroussa chemin, en murmurant avant de disparaître, un sourire aux lèvres :

-Tu seras enfin à moi... Rien qu'à moi... Quand Aaron ne sera plus rien.

***

-Émilie ?

Inès passa sa main devant ses yeux pour la sortir de ses pensées.

La jeune femme se redressa brusquement.

-Euh oui, pardon.

Son amie soupira en riant :

-Qu'est-ce qu'il t'arrive encore ?

La jeune femme rougit.

-Nan nan ! Rien ! Qu'est-ce que tu disais déjà ?

Inès se laissa tomber sur une chaise de la cuisine, exténuée.

-Émilie... C'est déjà la troisième fois...