Chapitre 50

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-Émilie...

Il le savait. Il le sentait. Qu'elle était à nouveau là. Qu'elle était enfin réveillée.

La vue de son magnifique sourire apparut dans son esprit, et il accéléra l'allure jusqu'à chez lui, à une vitesse à laquelle il n'était encore jamais allé.

Il ne lui ferait plus de mal. Il ne serait plus jamais la cause de ses larmes.

Plus jamais.

Il se le jurait.

Pour toujours. Et à jamais.

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Un doux soleil d'été brillait haut dans le ciel bleu, envoyant ses rayons chauds et accueillants à travers les vitres de la chambre.

Émilie leva une main sur ses yeux, aveuglée par la lumière malgré ses paupières fermées.

Elle resta immobile quelques instants afin de souffler enfin, de prendre un peu de temps pour se détendre, pour oublier qui elle était, pour profiter de la chaleur de l'étoile sur sa peau pâle.

Ça faisait du bien...

Elle entrouvrit ses yeux exténués en se mettant à repenser aux événements qui s'étaient déroulés depuis qu'elle était arrivée ici.

Elle les referma et, les mains posées sur son ventre, elle se délecta du fait de se sentir enfin... tranquille. Oui... elle se sentait enfin tranquille. Libre. Et tranquille. Enfin.

Le sourire de sa mère surgit dans sa tête, la faisant sourire à son tour, sans même qu'elle ne s'en rende compte.

Elle savait désormais. Elle savait que Suzanne ne pourrait être jamais déçue d'elle. Jamais.

Elle savait désormais que sa mère l'aimerait quelque soit ses choix, l'honorant ou non.

Elle savait désormais que sa mère voulait qu'elle se détache des autres. Qu'elle vive la vie qu'elle voulait vivre pour elle. Et non pour les autres.

Émilie revit le geste de sa mère vers la lumière. Elle n'avait pas eu besoin de parler pour que sa fille la comprenne.

"Va. Ta place est là-bas. Va... ma fille"

La jeune femme se redressa doucement, retira les quelques fils plantés dans sa peau, et prit une grande inspiration.

Ça faisait du bien de se réveiller tranquillement, et surtout d'avoir dormi sans avoir été victime de cauchemars, même si Émilie voulait retourner auprès de sa mère.

Elle bloqua ses genoux entre ses bras et posa sa tête dessus, tournée vers la fenêtre.

Elle se leva après quelques nouvelles minutes de silence et ouvrit la baie vitrée pour se rendre sur le balcon.

Elle savait qu'elle avait été inconsciente longtemps, même si pour elle, cela n'avait duré que quelques minutes maximum.

Alors, elle prit le temps de respirer longuement, les yeux fermés, pour soulager son corps épuisé après un long sommeil.

Elle soupira alors doucement et s'appuya contre la rambarde du balcon. Elle observa la forêt, les oiseaux, les personnes qu'elle entendait s'activer de l'autre côté de la maison.

Aaron apparut dans son esprit et les sensations de leur dernier baiser la bercèrent au rythme du vent frais, assez puissant pour faire s'envoler sa chevelure blonde emmêlée.

Il lui avait dit qu'il l'aimait.

Aaron lui avait dit qu'il l'aimait.

Elle baissa les yeux. Elle ne voulait pas le croire. Elle avait peur de le croire. Parce qu'elle ne croyait pas en lui. Ni en ses dires, si mielleux puissent-ils être.

Le Chantage du Roi AlphaWo Geschichten leben. Entdecke jetzt