Mes 4 éléments

Chapitre 6

J'étais dans ma chambre à me demander ce que je faisais là. J'habitais dans une maison dont je connais plus ou moins les personnes présentes et ces personnes-là (alias mes parents) venaient de me dire que je suis une sorte de personne magique ! Enfin, là, j'exagérais ! Encore une fois ! Mais vous ne trouvez pas ça un peu bizarre ? Une main se posa sur mon épaule, je poussa un cri...

-Ne t'inquiètes pas, ce n'est que moi ! J'ai tapé à ta fenêtre mais tu ne m'as pas entendu, tu avais l'air pensive, alors je suis rentré.

C'était Yale...

-Ou... Oui, tu as bien fait. C'est par rapport à ce que mes parents viennent de m'avouer...

Je le vis blêmir. Mes ex-parents avaient raison ! Nous étions tous concernés !

-Oui, c'est dur... Mais viens, les autres t'attendent dehors. Ils font tous la même tête que nous ! On va en discuter au parc...

On descendit par la fenêtre puis je retrouva mes amies et Maeldan, qui était vraisemblablement rouge tomate, cette fois-ci. Ça a dû lui causer un réel choc, ma parole !

-Tout va bien, Iris ? Tu ne t'es pas évanoui ?

-Très drôle, Céleste... Non, cette fois-ci, j'étais tellement choqué et que je ne voulais pas y croire que je ne me suis même pas évanoui. Mais je te remercie du souci que tu te fais pour moi.

-Les filles, c'est pas le moment. On va au parc, ensuite, on en discute. D'abord parce que nous sommes trop près de chez nous mais aussi parce que si quelqu'un nous entend, il va nous prendre pour des fous. C'est une histoire à dormir debout !

-Et pourtant, c'est tellement vrai ! On est la preuve même...

Ondine pleurait, mais pas à l'ordinaire. Ces larmes brillaient ! Céleste, elle, regardait les étoiles attentivement, comme si les étoiles lui chuchotaient quelque chose... Maeldan avait chaud, sûrement provoqué par les évènements. Quant à Yale, il avais des feuilles dans les poches. Je me demandais bien pourquoi il en avait pris avec. Il avait sûrement un plan ! Mais... Qu'est-ce qu'on pouvait faire avec des feuilles ?! Quelle idiote ! On se mit tous en marche, direction le parc que l'on avait déjà vu plus tôt la journée, et où je m'étais évanoui, mais ça, ce n'était pas très important... Je m'étais JUSTE évanoui... Yale posa sa main sur mon épaule, geste qu'il fit pour me rassurer, sûrement... Tout le monde pensait autour de moi, ça se voyait... On avait tous des visages bien réfléchi, sans émotions, bien trop occupé à réfléchir sur son passé si déchirant, soit-il, mais ce n'était pas le plus important... C'était notre véritable identité qui posait problème. C'était plus courant de tomber sur ce genre de situation dans les livres où dans les films ! Ça ne pouvait pas être réel... C'était bizarre, en fait... On ne savait pas comment prendre cette nouvelle... Est-ce qu'il fallait la prendre avec joie ? Ou, au contraire, la prendre mal ? Le parc était en vue, il était à une cinquantaine de mètres de nous. Dès que nous fûmes arrivés, on s'assit tous sur un banc, trop épuisés par l'heure qu'il était mais surtout par ce qu'on venait d'apprendre. Céleste débuta :

-Vous le prenez comment, vous ? Moi je trouve ça plutôt cool... Mais sur les parents, je sais pas... Et vous ? Toi Ondine ? Toi qui es si fragile, tu l'as pris comment ?

-Et bien, tu m'as vu sortir de chez moi en courant et en pleurant, donc je n'arrivais pas à y croire. C'est sûr que si on dit ça à quelqu'un, il ne nous croira pas du tout ! Il diras même que c'est une histoire à dormir debout ! Enfin... Et vous les fréros ? Ça s' est passé comment chez vous ?

-Maeldan s'est mis en colère, en disant qu'ils auraient pu nous le dire plus tôt. Mais moi, je suis resté calme et posé, mais ce n'est pas pour autant que je n'en croyais pas mes oreilles ! Et toi Iris ? Avant que j'arrive, il s'est passé quoi ?

-Mes parents, enfin, vous m'avez compris, n'étaient pas comme d'habitude... Et quand ils m'ont raconté cette nouvelle...

-Tu t'es évanoui, ironisa Maeldan.

-Non, pas du tout ! Ils m'ont dit que je pouvais désormais prendre ma décision seule, rester ou partir... Je suis remontée dans ma chambre lentement. Le temps me parait au ralenti, ces temps-ci. Je pense que je suis encore marquée par la journée...

-Pas du tout ! C'est ton élément, qui est la Magie, qui te fournit cette sensation...

Nous fîmes un bond, on se tournait dans tous les sens, cherchant le propriétaire de cette voix...

-Ne cherchez pas au sol, je suis au-dessus de vous, jeunes gens.

C'était bel et bien vrai. Un vieil homme flottait au-dessus de nous. Mais qui était-ce ?

-Je suis le doyen des personnes magiques en tout genre de ce monde, ainsi que le conseiller principal des créatures qui existent. Vampires, ogres, monstres, etc... Tout ce que vous avez l'habitude de lire dans les livres où regarder à la télévision. Enfin, quel importance par rapport à ma mission. On m'a chargé de votre éducation et de votre entraînement.

Peut-être est-il le vieil homme que mes ex-parents ont aperçu, le soir de mon arrivée ? Je tenta le tout pour le tout... Je n'eus pas le temps d'ouvrir la bouche qu'il me répondit :

-Bien vu, Iris. Je suis bien l'homme qui était devant vos parents le soir de chacune de votre arrivée à votre nouveau domicile. Je suis un des plus grands sorciers du monde fantastique... Je suis Geas !