Chapitre 16

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On se mit enfin en route vers l'auberge pour aller remplir notre estomac. Le mien grouillait déjà assez bien pour se faire entendre. Mes amis rigolèrent de ce bruit si commun, car leur ventre aussi criait famine. Enfin, on arriva dans une grande salle où tout le monde était attablé, rigolaient, jouaient, discutaient. Un moment conviviale. J'éspère que tout se passera bien, que rien ne se passera d'anormal, cette fois-ci. On vit Geas qui nous faisait signe de la table qui se trouvait à notre droite, vingt mètres plus loin. Quand on le rejoignit, il nous demanda ce qu'on voulait manger. N'ayant aucune idée de la gastronomie de ce monde, on lui demanda, ce qu'il y avait de bon ici. Il sourit puis commanda une "pyramide surprise". Qu'est-ce qu'il nous prépare là ? Le serveur à qui Geas avait commandé le plat revint avec une pyramide... de bonbons ! Il y en avait de toutes sortes : des chamallows roses et blancs, des bonbons à la gélatine comme des petits animaux, des bonbons acidulés comme des serpents, des soda, etc... Que de bonnes choses ! On se jeta dessus. On se réjouit quand nous découvrîmes une autre couche en-dessous, mais cette fois-ci, c'était des bâtons de sucettes. Il y en avait pour tout les goûts mais aussi pour toute les formes ! Coeurs, étoiles, boules, spirales, etc...

-Alors, vous avez bien mangé ?

-Oh oui !

-Bien. Ça fait bien 1h00, 1h30 que vous mangez ces cochonneries.

-Mais Geas, c'est toi qui les a commandé pour nous, je te signale ! remarqua Céleste.

-Oui, c'est vrai. Mais comme ça, vous dormirez bien cette nuit car demain, il y a du boulot ! Vous apprendrez vos premières attaques. À demain !

Il disparut et nous laissa à nous-mêmes. Quelques personnes finissaient de nettoyer les lieux quand nous nous mîmes en route vers notre bâtiment. C'est si beau dehors ! Il fait peut-être noir mais la Lune éclaire si bien les alentours que l'on peut voir à plus de trente mètres à la ronde. Rentrés, Yale prit soin de fermer la porte à clé puis l'emporta avec lui. On ne se fit pas prier pour aller nous emmitoufler dans nos lits. Qu'est-ce que le mien était doux !

Un bruit me tira de mon sommeil si tendre. Je me figea un instant, puis je vis la lumière du couloir allumée. Je descendis de mon lit pour voir qui était sorti de sa chambre. C'était Yale. Il descendait les escaliers quand je pointa le bout de mon nez en dehors de ma chambre. Je le suivi à distance pour voir ce qu'il manigançait.

-Tu vas me suivre encore longtemps comme ça ?

(Oups ! Repérée...)

-Tu vas où ? Faire un tour dehors ?

-Oui... Tu veux venir avec moi ?

-Heu... oui.

Je le rattrapa puis notre marche commença autour de notre bâtiment. On parlait de tout et de rien, si on préférait le monde d'avant, si il y avait quelque chose qui nous manquait, si on ne voulait pas être dans ce monde, etc... Je me sentais si bien avec lui que je ne remarquas même pas l'endroit où on était arrivé. C'était un jardin, rose et violet, éclairé par des lucioles multicolores. Que c'est merveilleux ! C'est... c'est... magique ! Féérique !

-Tu aimes ? Je vois cet endroit depuis ma fenêtre. Je voulais aller voir ce que c'était. On l'a découvert ensemble.

-Oh, tu voulais le découvrir seul, excuse-moi, je ne voulais pas... je...

-Iris.

Il me regardait d'un petit air amusé et très touchant.

-Je dois te poser une question. Pourquoi tu es bizarre depuis quelque temps ? Ça ne vas pas ? Tu peux tous me dire, tu sais !

Je repensais à ce que Geas m'avait dit... Brr, rien que d'y penser, j'en ai des frissons. Pourquoi n'ai-je pas le droit de l'aimer ? Yale me regardait bizarrement, je me rendis compte qu'une larme perlait sur ma joue gauche.

-Iris...

Il s'approcha de moi, essuya ma joue, me prit tendrement dans ses bras. J'étais blottie dans ses bras quand il releva doucement ma tête.

-Iris... Je suis là, ne t'en fais pas.

J'étais heureuse et pourtant, je ne pouvais pas. Pourquoi ?! C'est trop dur ! Cette sensation de béatitude est trop enivrante. Je me laissais aller tout doucement. Il releva ma tête.

-Iris... Je t'aime...

Il m'embrassa tendrement. C'était... magique !

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