Chapitre 20

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Une fée... Je possédait une fée ! Incroyable ! J'en crois pas mes yeux... Je restais bouche-bée devant cette créature luisante qui émanait une certaine confiance, à qui on peut dire n'importe quel secret, comme un ange gardien.

-Je t'explique... lança Geas. Comme tu es une fille appartenant non seulement à l'élément magie mais en plus à une famille de haute dynastie, il te fallait une créature pouvant prendre ta garde. Ainsi, tu pourras choisir des décisions adéquates aux situations posées, réfléchir avant de foncer tête baissée, etc... Mélusine est une personne, heu, une fée de confiance.

Mélusine lui avait lancé un petit regard qui voulait dire qu'il ne fallait pas se tromper sur son apparence. Elle va me plaire celle-là...

-Toi aussi tu vas me plaire, Iris ! Ne crois pas autre chose, moi aussi, comme Geas et Yale d'ailleurs, je sais lire dans les pensées des autres.

Mes amis pouffaient à l'idée d'avoir été repéré. Céleste éclata d'un rire compatissant et m'expliqua ensuite qu'elle savait elle aussi le faire, ainsi que Maeldan et Ondine. Alors là, s' en était trop. Pourquoi tout le monde et pas moi ?! Vous pouvez me le dire, hein ?!

-Calme-toi, on va t'apprendre, me "répondit" Maeldan.

-C'est juste que tu ne sais pas encore contrôler parfaitement tes pensées. On dirait qu'on peut les lire sur ton visage. Tiens, là, en ce moment, tu en as vraiment marre que tu as envie d'aller t'enfermer dans ta chambre...

Ondine avait raison. J'avais tellement honte ! Tout le monde sait le faire sauf moi ! Moi qui suit la personne la plus importante ! Du moins, à ce qu'en dit Geas sur mes origines.

-Taisez-vous ! Vous lui faites mal ! cria Mélusine qui avait changé de couleur, plus précisément, en rouge. Viens Iris, on s' en va... Mais au fait, Geas, tu n'as pas quelque chose à lui dire ? Ou bien, à LEUR dire ? fit-elle en lorgnant Yale.

Geas ne souriait plus. Il prit un air sérieux, puis embarassé. Qu'avait-il donc à nous dire ? Une mauvaise nouvelle ? Yale tenta une question :

-C'est au sujet de nos parents ?

-Heu... non.

-De nos entraînements ? fis-je.

-Non...

-Dépêche-toi, Geas, sinon c'est moi qui leur dit... Et que ça saute ! Tu me connais depuis longtemps pous savoir de quoi je suis capable. Et bien oui, Maeldan, il ne faut pas se fier aux apparences ! Je vois que tu ris sous cape. Tu es grillé, mon vieux !

Maeldan avait rigolé car il ne pensait pas qu'une fée d'à peine dix centimètres ferait d'extraordinaire. Mais il redevînt très vite calme et questionna Geas du regard, l'air de rien. Ce dernier était de plus en plus gêné par les regards inquisiteurs autour de lui. Mélusine commença à le sermonner...

-Voilà ! Je vous ai dit que vous ne devez que vous unir avec une personne de votre élément juste parce que je voulais qu'Iris se joint à un garçon de la Magie pour donner naissance à un enfant surdoué que j'aurais pris pour apprenti pour moi seul et qui serait devenu quelqu'un de puissant. Je ne sais pas si vos capacités seront assez puissantes pour aller combattre les Forces du Mal. Alors, j'ai eu cette idée...

Il avait tout déballé comme ça. J'en étais tellement sous le choc que mes jambes tremblèrent, comme si le sol se dérobait en-dessous de moi. Ondine me prit tendrement le bras, compatissante à ma stupéfaction. Je regarda Yale qui avait un regard fermé. Je le regardais un peu plus et je constata qui serrait les poings, les dents, ses yeux s' étaient remplis de noir intense et il dégageait une énergie incroyable.

-Ça y est, t'as tout gagné, Geas... TOUS AUX ABRIS !!!!

Mélusine se fit à voler jusqu'à trente mètres d'où on était après cette déclaration. Mais... Pourquoi faut-il se mettre aux abris ? On la vit de loi, elle nous regardait avec un regard qui voulait dire "Cachez-vous, bande d'idiots !".

-Tant de patience qui fut dur pour ne pas montrer notre amour en public ne servit à rien... Pourquoi... POURQUOI ??!!

Le sol se mit à trembler, Mélusine se mit à hurler comme une hystérique en nous disant qu'il fallait l'écouter, qu'on allait à présent le regretter. Geas prit Ondine par dessus son épaule et s'envola pour arriver au-dessus de notre bâtiment, bientôt rejoint par l'hippocampe royal, toujours fidèle à sa jeune maîtresse. Céleste, elle, avait été transporté hors de portée par son aigle et Maeldan m'avait empoigné le bras pour me faire monter sur son dragon qui s'envola, malgré sa petite taille dû à son âge (environ trois mètres de long, OK, ce n'est pas rien !). Yale poussait un cri effroyable à terre, le sol s'affaissait de pars et d'autres des lieux et un bruit sourd se fit entendre partout autour de nous. Ce fut une pagaille vraiment extraordinaire. D'autant plus que son animal hurlait en même temps que lui. Yale se calma au bout de quelques temps, Maeldan me reposa à terre, je courus pour rejoindre son frère. Il me prit dans sans bras, non seulement par joie, mais aussi d'épuisement...

-Pourquoi certains... imposent-ils... un amour forcé ?

Il s' évanouit par la suite dans mes bras. Quelques larmes perlaient sur mes joues. Larmes de joie parce que je pouvais aimer celui que j'aimais en toute sérénité, mais aussi de tristesse car nous avons fait confiance à quelqu'un qui nous a menti. Pourquoi ne nous étions pas rendu compte maintenant ? Geas me regarda d'un air coupable, il avait lu dans mes pensées. Mes amis, accompagnés de leurs animaux (si je puis dire pour le dragon de Maeldan), me rejoignirent peu de temps après mon atterissage. Ils avaient eux aussi lu dans mes pensées et me regardaient d'un regard désolé. Cette fois-là, je n'avais rien contre l'idée d'avoir "été" lue. Bien au contraire, car je n'arrivais même plus à utiliser ma voix, trop parsemée de sanglots indéterminés...

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