« Personne ne sait ni quand, ni comment l'amour ou la foudre vont tomber, mais tout ce qu'on sait, c'est que ça ne tombe jamais deux fois. »
Charles Leclerc & Nora Wilson
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Nora Wilson. | Monaco. Lundi 17 Juillet 2023. |
En temps normal, je passe ma vie à pester contre les clients ou contre mes proches qui manquent de ponctualité mais cette semaine, je ne peux pas dire qu'elle soit à l'image de ma ponctualité. Le pire dans tout ça, c'est que ce n'est absolument pas de ma faute... Ce que je veux dire par là, c'est que si je n'avais pas été rejoins sous la douche, je n'en serais probablement pas mais d'un autre côté, je ne suis pas la seule. Charles avait dit à Joris qu'il le récupererait pour 7h45 et il est parti avec presque vingt minutes de retard. Autrement dit, il n'est pas parti plus tôt et ne devrait pas arriver de bonne heure à l'usine. Je voyais d'ailleurs ça plus près mais en réalité, ils ont pas mal de route pour aller jusqu'à Maranello, les terres historiques de la scuderia.
Je sors de chez moi encore un peu rêveuse de la façon dont ma matinée à commercer mais la valise que je tire me ramène bien vite à la réalité. Mon avion est à quatorze heure mais comme j'avais des papiers à récupérer à l'agence et un petit bout de travail à faire avant de partir, je me suis dit que m'y rendre directement avec mes affaires seraient beaucoup plus simple et cela évitera à mon frère de faire un détour. Quelle idée j'ai eu ! Heureusement pour moi, elle n'est pas extrêmement lourde. Il faut dire qu'avec une mère hotesse de l'air, je n'avais pas d'autre choix que d'apprendre à optimiser la place de n'importe quel bagage.
Sur le chemin, je fais un crochet au café afin d'acheter deux cappuccinos en plus du miens. Je suis en retard mais quitte à l'être, autant l'être pour de bonnes raisons et puis je me dis que avec des cappuccinos bien chauds comme ils les aiment, mon retard de quelques minutes sera vite oublié ou presque. Je passe commande auprès de la serveuse qui commence à avoir l'habitude de me voir débarquer seule ou accompagner de mes deux accolytes quelques matins par semaine avec toujours la même commande. C'est ce moment que l'on choisi pour m'appeler mais en jetant un coup d'oeil sur mon téléphone en attendant mes cafés et en voyant l'emetteur de cet appel, je décroche presque aussitôt.
Moi_ Bonjour papa ! Louis_ Salut, mon coeur ! Tu vas bien ? Moi_ Je vais bien mais laisse moi deux minutes et je te reprend. Ne quitte pas ! Louis_ J'attend, oui.
Je coince mon téléphone contre mon épaule et régle le montant de ma commande en m'excusant auprès de la jeune femme qui me tend mes cafés derrière le bar. D'une main, je saisie ma valise et de l'autre le plateau en carton avec les trois cafés que je maintiens avec attention en la remerciant. Une fois dehors, je sors mes airpods de mon sac et les connecte à mon téléphone.
Moi_ T'es encore là, papa ? Louis_ Je suis là, mon coeur ! Moi_ Désolée, j'étais au café pour acheter des cafés à Gaby et Lorenzo. Louis_ C'est pas grave, je le sens sourire à la simple intonation de sa voix. Tu leurs achète le café tous les jours ? Moi_ Certainement pas, je lui répond en riant. Ils ne méritent pas un café tous les jours... C'est exceptionnel aujourd'hui !
