La fin

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«Gaara, tu m'as appelé?

-Temari. J'ai une faveur à te demander.»

Ça faisait six jour qu'Akihana avait été vaincu. Aujourd'hui, elle allait être exécutée.

Gaara ne savait pas comment annoncer ça, il ne savait pas comment le demander à sa sœur. Il savait qu'elle accepterait, mais il ne savait pas si ce serait à contre cœur ou pas. Il ne voulait la forcer à faire quelque chose qu'elle ne voulait pas, mais c'était évident qu'il ne pouvait pas continuer.

«J'ai besoin que tu prennes ma place de Kazekage.»

Elle resta silencieuse un instant, puis pris ses mains dans les siennes.

«Es-tu sûr que tu veuilles ça ? Demanda sa sœur.

-Je n'ai pas le choix,  Temari.

-Bien sûr que si.

-Suna ne me fait pas confiance. Après ce qu'il c'est passé, ils ont peur que je devienne comme Aki. Ils ne me voient pas en tant que Kazekage, il me voit simplement comme un Jinchuriki qui risque de perdre contrôle à tout moment.

-Tu as gagné leur confiance quand tu es devenue Kazekage.

-Et je l'ai perdue. Suna ne doit pas être dirigé par quelqu'un dont le peuple a peur. Il te feront confiance plus qu'à moi. S'il te plaît.

-D'accord.

-Merci.»

Elle resta quelques instants sans rien dire, et les minutes se prolongeaient dans un silence pesant. Ils avaient tous les deux de la peine pour leur amie et souhaitaient revenir en arrière, remonter le temps et tout effacer.

Gaara ne pouvait que comprendre sa détermination à détruire Konoha, à être supérieur à ceux qui l'avaient tant détesté, surtout maintenant que le village je le détestais et avait peur de lui. Pendant ces six jours, des tonnes de journaux avaient été publiés dans les cinq nations. Et dans chacun, il y'avait au moins une phrase, une ligne ou un article sur la crainte des villageois face à la possibilité qu'il a de devenir comme Akihana.

Il les avait tous lu, d'abord pour s'informer, amis en suite, il s'était mit à chercher les moments où on le mentionnait. Et ce n'était jamais sur sa victoire contre la dictatrice, quand le combat était mentionné, les héros étaient les trois autres Kages et les deux Sannins légendaires, Tsunade et Jiraya.

Il ne pouvait pas leurs en vouloir. Il aurait eu peur, lui aussi. Il a peur, lui aussi. Il ne veut pas finir comme sa meilleure amie. Il ne veut plus faire du mal à personne d'autre.

Akihana sera la dernière personne a qui il infligera une aussi grande souffrance et peine. Elle sera la dernière personne à avoir cette sentence à Suna.

Je ne veux plus jamais être lié au monde des shinobis. Se dit-il en se positionnant aux côtés des autres Kages.

Après ça, il laissera la place à Temari et disparaîtra de tout ça. Alors que Tsunade, de nouveau Hokage, annonçait la sentence, il regarda une dernière fois Aki, qui marchait en silence, menottée et restreint de son chakra jusqu'à l'échafaud.

Elle le remarqua et le regarda droit dans les yeux, la haine sur son visage. On l'a força à se baisser et à poser la tête contre le repose tête. C'était le moment pour elle de prononcer ses derniers mots. Au départ, elle ne dit rien, comme pour faire durer le plus longtemps possible ses derniers instants.

Mais on la menaça de la tuer maintenant si elle ne disait rien.

Elle ne va rien dire. comprit Gaara.

Il devait arrêter ça. Elle ne pouvait pas partir comme ça, il devait lui parler. Il chercha frénétiquement une excuse pour empêcher l'exécution publique. Il regarda aux alentours avant de se rendre compte, il n'a pas besoin d'une excuse. Il est le Kazekage, il lui suffisait de dire un mot pour que tout ce finisse.

«Arrêtez!»

Ce n'était pas lui. Tous se tournèrent vers la voix. C'était la Tsuchikage. De toutes les personnes possible, Gaara n'aurait jamais cru qu'elle soit celle qui donne cet ordre.

«L'exécution est rendu privée. Annonça t-elle sans demander l'avis de personne, mais ça ne dérangeait pas le moins du monde le roux. Amenez la prisonnière dans la salle d'exécution.»

Les ninjas sur place hochèrent la tête et s'exécutèrent, tandis que les civils soupiraient et se plaignaient. Quant aux Kages, ils voulaient tous des explications.

La femme pointa des enfants dans la foule et décréta qu'il ne devait pas voir ça. Elle ne laissa personne se plaindre.
Gaara, lui, ne voulait que parler à Akihana.

«Tu ne peux pas être seule à décider quelque chose de si important. Un autre de nous doit approuver. Protesta la Mizukage.

-J'approuve. Dit Gaara. J'ai des choses à lui dire de toute manière.

-Bien sûr, ça ne m'étonne pas.»

Il ignora la pique du Raikage. C'était trop tard pour lui de toute manière. C'était son dernier jour en tant que Kazekage.

Il partit et rentra dans la salle gardée ou restait Akihana. Quand il rentra, il sentit toute la haine de son amie peser sur lui.

«Pourquoi ne pas avoir utilisé Kurama ?»

Elle leva ses yeux vers lui mais ne lui répondit pas.

«Aki... s'il te plaît réponds moi.»

Elle semblait surprise d'entendre son prénom sortir de sa bouche.

«Tu sais, je te considère toujours comme mon amie.»

Après avoir dit ça, il se sentait moins lourd. Il venait de se libérer de cette vérité qu'il le pesait tant et qu'il niait en vain. Mais la rousse n'en croyait pas un mot.

«Tu peux toujours essayer, mais tes mensonges ne me manipuleront pas.

-Je te le promet, c'est vrai.

-Non. Tu as fait comme tout ce que les autres ont toujours fait. Tu m'as abandonné, je serais morte maintenant si la Tsuchikage n'avait pas parlé. Tu n'as rien dit ou fait pour me protéger. Sakura aussi m'a abandonnée dès qu'elle a prit connaissance des prisons souterraine. Comme Shikamaru et les Naras. Comme ceux qui disaient être mes parents alors que même le sang ne nous reliaient pas. Comme mes vrais parents qui sont mort dès ma naissance. Comme Tsunade. Comme Itachi. Comme Jiraya. Et comme Naruto. Ne te crois pas si spécial. Tu n'as jamais été mon ami. Tout le monde m'a abandonné.

-Kurama aussi? Silence.

-Si même un démon qui ne sème que la destruction ne réponds pas à mes appels alors que vous me tuiez, c'est que vraiment je dois être dans le mal.»

Elle laissa échapper un rire sans humour. Un rire amer, plein de ressentiment.
Au fond, Gaara ne savait pas si elle s'en voulait, si elle comprenait vraiment ce qu'elle avait fait.
Akihana lui sourit, et les larmes coulaient le long de ses joues. Et puis il se dit que ce n'était vraiment que son amie qui avait toujours eu besoin d'aide et qui se l'était toujours fait refuser. Peut-être que maintenant, il était temps de l'a lui accepter.

«Le pire de tout ça, murmura t-elle. C'est que je ne regrette rien.»

Le cœur de Gaara se serra dans sa poitrine et le ramena à la réalité, il ne pouvait rien faire. Si elle restait en vie, elle continuerait à détruire ceux qui l'entourent. La vérité était qu'elle était si perdu dans sa haine qu'elle ne pourrait jamais se retrouver.

Je ne regrette rien.

Les derniers mots de sa meilleure amie résonnèrent quand une épée trancha la gorge de celle-ci, et ils résonneront toujours.

"Je serais Hokage !"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant