Chapitre un.

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Je n'aurais jamais dû choisir ce lycée pour faire ma dernière année, bien entendu, j'aurais redoublé en restant à Daegu mais tant pis, ça aurait été mieux que de vivre cet enfer quotidien. Un mois que je suis ici et je ne les supporte plus, je craque.

Flash-Back.

Mon premier jour de cours, deux mois après les autres. Mon pensionnat à Daegu était particulier, c'était un pensionnat pour les gosses hyper intelligent, ce que j'étais, avant. Puis d'un coup, mes notes ont baissés, j'en ai eu marre de bosser comme un dégénéré, je n'ai plus rien fait. Ma moyenne l'a vu, ma future année de terminale aussi. Sauf que, comme j'ai arrêté ma scolarité dans ce lycée, j'ai cherché un petit studio à Séoul. Ouais bah une vraie tannasse hein, compliqué de trouver son bonheur dans la capitale. J'ai donc cherché pendant trois mois, ne prenant pas la peine de me réinscrire autre part, à quoi bon ? Bien entendu, j'ai galéré à pouvoir entrer dans le lycée mais bon, comme il n'est pas super stricte et qu'aucun élèves faisant parti de l'élite ne s'y trouve... Je regarde le lycée une première fois avant de baisser les yeux sur la brochure qu'on m'avait donnée. Le bâtiment était nettement moins joli de première vue, les murs beiges étaient ternes, les arbres perdaient leurs feuillages verts, la pelouse jaunissait par le manque de soleil, les fenêtres paraissaient sombres de l'extérieur, l'établissement était ouvert de tout coté, sans aucune barrière, cela ressemblait à une université américaine, sauf que les escaliers blanc n'étaient pas bondé d'adolescents révisant leurs leçons, l'herbe n'était pas piétiné par les pompes crades des élèves, il n'y avait personne dehors alors qu'il était dix heures trente passé.

« Seowon School. »

Ce nom me donnait froid dans le dos, il n'était pas moche, mais il n'était pas particulièrement beau non plus. C'était sec, froid, la prononciation s'écorchait avec mon accent du sud, il paraissait sombre, comme si ce n'était qu'une prison. En même temps, c'était une école, okais, une école pour les nullos, autant se l'avouer. Cette année n'allait pas être terrible. Si j'avais eu le choix, j'aurais arrêté mes études pour me consacrer directement à mon métier, mais moi et mes grandes ambitions, nous voulions aller loin, plus loin que ma mère en tout cas. Elle qui était coiffeuse et qui se faisait arnaquer constamment par ces clients, ne gagnait pas bien chère de son travail, heureusement qu'il y avait mon père, lui était flic. Mon rêve à moi, même si, officiellement ce n'est pas un rêve à proprement parler, était de devenir psychologue. Certes, dit comme ça, cela parait banale, mais c'est quand même cinq ans d'études après le bac, et moi qui haïe l'école depuis ma dernière année de collège. Ce n'est pas gagné quoi. Bon, il serait peut-être temps que j'y aille, moi. J'époussette ma veste bleu en réajustant légèrement ma cravate, sans trop bien la faire, pour ne pas avoir l'air d'un intello. Je pousse la grande porte et pénètre dans le lycée meublé de longs casiers colorés, certains étaient tagués, des tatouages de Carambar étaient collés le long de ceux-ci, de vieux chewing-gums mâchés aussi, agréable. Je marche dans un immense couloir vide, un peu paumé, cherchant le bureau de la vie scolaire pour que l'on me donne des directives, mon emploi du temps, ma classe et ces autres conneries. Derrière moi, un bruit métallique me parvint, je me retourne brusquement et vois enfin un être vivant.

« Euh... Excuse-moi ? »

Le jeune homme lève la tête, me dévisageant impoliment.

« Quoi ?! »

Son ton sec et agressif me surpris. Je le décris rapidement, de ses baskets noirs à sa mèche noire qui ornait son crâne. Il était mignon, avec son air nonchalant, ses yeux marrons étaient splendides, une touche de différence était présent en eux, ils n'étaient pas identiques à ceux des autres coréens, sa peau était parfaitement blanche, il avait un nez voyant mais pas dérangeant et de fines lèvres qu'il pinçait entre elles. Il avait tout l'air de faire ma taille.

Cross my heart and hope to die.Место, где живут истории. Откройте их для себя